Sauvés à la dernière minute de la relégation la saison passée grâce à un passage décidé de justesse à 16 clubs dans l’antichambre de l’élite du handball français, le SCO Angers n’aura pas cette chance deux fois de suite.
Englués dans une Proligue toujours aussi compétitive et intéressante à suivre pour les amateurs de la balle pégueuse, les Angevins devraient selon toute vraisemblance, quitter le championnat professionnel et descendre, malgré eux, en Nationale 1 la saison prochaine.
Si ce sport et ce championnat sont particulièrement plébiscités par les amateurs de pari sportif sur bodog et ailleurs, il va sans dire qu’au vu de leur saison, les hommes d’Issam Tej n’ont absolument pas les faveurs des pronostics. Mais qu’est-ce qu’il cloche ?
Quel futur pour Angers ?
Des occasions manquées
Sans changement majeur à l’intersaison mis à part la confirmation de l’ancien adjoint Tej au poste d’entraîneur principal, les dirigeants du SCO savaient pertinemment que l’objectif de la saison allait être le même que la saison passée, celui qu’ils n’étaient sur le papier, pas parvenus à réaliser : le maintien.
Les matches face aux grands cadors du championnat ne devenaient alors pas les principaux objectifs mais bien juste l’idée de prendre des points presque par surprise. Pour grimper au classement, l’équipe devait comme toute bonne équipe jouant le maintien, prendre des points contre ses concurrents directs.
Une donnée manquée à plusieurs reprises et malgré des matches parfois relativement serrés, ce qui n’a toutefois pas été la dynamique sur l’ensemble de la première partie de saison.
La défaite à domicile face à Sarrebourg ou l’immense désillusion connue du côté de Valence (-12) pour ce que beaucoup citaient comme un match crucial dans la poursuite de la saison auront très rapidement laissé un goût amer et de grandes inquiétudes pour la suite.
Une défense aux abois
Généralement, les matches accrochés avec Angers sont des matches relativement prolifiques. Les pensionnaires du Maine-Et-Loire arrivent fréquemment à suivre l’aspect offensif de leurs adversaires en marquant et trouvant des solutions durant les matches cités.
Toutefois, fermer la boutique comme l’on dit si bien dans le monde du sport, n’est clairement pas une habitude prise et une capacité observée chez l’équipe cette saison. La défense est fréquemment en grand danger et les solutions apportées n’ont jamais réellement trouvé une réussite totale.
À la mi-saison, le SCO Angers était la plus mauvaise équipe de Proligue en termes défensifs et rien ne semblait laisser échapper de telles habitudes. La lourde défaite 43-23 sur le terrain de Sélestat pour le premier déplacement de la saison 2022 prouvait qu’en dépit de nourrir des ambitions chez les “gros” du championnat, l’équipe n’était pas en mesure de montrer de vrais aspects positifs dans son éventuelle progression.
Où évoluera Angers la saison prochaine ?
En manque d’un véritable artilleur ?
Peut-être encore plus qu’en Starligue, l’élite du championnat français, il est fréquent de voir les talents faire la différence dans ce championnat dont le haut du tableau est cette saison encore, homogène. Les arrières ont souvent la part belle dans un championnat rugueux mais extrêmement technique et il est fréquent de voir ces monstres physiques prendre le dessus, notamment sur le bilan statistique.
Et si la défense d’Angers est en difficulté, l’attaque ne possède pas vraiment son grand leader, notamment sur la base arrière. Grigorios Ioannou est comme depuis plusieurs saisons et son arrivée, l’artificier en chef sur son aile droite mais manque clairement d’un coéquipier proposant la même force sur la base arrière, non loin de lui.
La blessure survenue pour le Grec en début d’année 2022 augmente de plus, les craintes de tout un club. Probablement absent jusqu’à la fin de saison, le gaucher laisse craindre une grande désillusion en seconde partie de saison.
Tout reste à jouer
Et pourtant, tout reste à jouer pour Angers. Tant que le maintien ne sera pas enterré de manière mathématique et purement logique, les hommes de Tej continueront d’y croire, lui le premier.
Avec les réceptions attendues de concurrents directs et plus d’une dizaine de rencontres encore à disputer, Angers peut y croire. Pour cela, il faudra clairement resserrer les rangs défensifs et composer tant bien que mal, sans son meilleur buteur.