C’est une saison historique pour l’ES Andard-Brain Basket, qui, après une superbe saison, accède à la Régionale 2 pour la première fois de son histoire. En plus de la montée, ils décrocheront le titre de champion de R3 à domicile. Désormais, une nouvelle bannière est accrochée au mur témoignant de leur belle saison. Le coach, Julien MONTAILLER, revient avec nous sur cette saison, le Final Four et les objectifs de la saison prochaine. 

Bonjour Julien, comment qualifieriez-vous la saison que vous venez de passer ?

“Déjà, on peut dire que c’est historique, car c’est la première fois que le club atteint ce niveau-là dans son histoire. Après, dans l’ensemble de la saison, on a avancé “step-by-step”. On s’était mis un premier objectif en première partie de saison qui était d’accéder à la poule haute. On a fini premier avec deux défaites et huit victoires, donc, nous y avons accédé. Ensuite, à Noël, on a recentré l’objectif pour la seconde phase, car on a été introduit dans une nouvelle poule de six. Notre nouvel objectif était la montée en R2. Il fallait être dans les deux premières places de la poule. À trois journées de la fin, on s’est donné un nouvel objectif de finir premier, pour accéder aux playoffs de R3. On finit premier en deuxième phase avec trois défaites et sept victoires. Ensuite, l’histoire des playoffs, vous la connaissez bien puisque vous l’avez vue avec Romain.”

L’objectif de la montée en R2 a été fixé dès septembre ?

“On ne se l’était pas fixé clairement, mais on l’avait dans un coin de notre tête. C’était vraiment étape par étape. D’abord, on accède à la poule haute, ensuite, on cherche la montée.”

L’objectif du titre de R3 est également arrivé au fur et mesure de la saison ?

“Oui, tout à fait. Il faut revoir les objectifs sur la saison, cela ne sert à rien de n’en fixer qu’un. Le but, c’est d’à chaque fois, le remettre à sa juste valeur pour aller chercher des choses concrètes et ne pas être à côté de la plaque.”

De quelle manière vous avez abordé le final four ?

“On l’a abordé dans un sens où on savait que cette demi-finale, si on la passait, on jouerait la finale chez nous. Les gars, sur la demi-finale, ont été remontés à bloc tout de suite. J’avais analysé l’équipe de Carquefou qu’on rencontrait. Donc, ça a été un match hyper complet, constant pendant 40min, on les a complètement étouffés.”

La demi-finale était également chez vous ?

“Oui, tout à fait, parce que l’accueil des demi-finales fonctionne au “ranking” (classement). En fait, les deux premières équipes accueillent l’équipe 3 et 4 du championnat R3. On était 1er ou 2e, je ne sais plus, donc on a accueilli les demi-finales à la maison.”

Gagner les demis puis les finales devant votre public, ça a dû jouer sur la motivation de votre équipe, surtout lorsque vous étiez mené de quinze points face au Mans ?

“J’avais clairement fixé l’objectif de gagner, c’était clair. Il y a un paramètre que je ne pouvais pas maîtriser par rapport à mes joueurs, c’était la gestion de leurs émotions. À cause de cela, sur les 20-25 premières minutes du match, on était crispé, on ne jouait pas, on n’arrivait pas à jouer en équipe, on enchaînait quelques pertes de balle, on ne défendait pas… On s’est retrouvé à -15 dès le début de la deuxième mi-temps. Suite au temps mort que je prends à dix-huit minutes de la fin, il y a eu un changement défensif qui fait que l’impact a été complètement différent défensivement. Surtout, on s’est mis à remettre des tirs parce qu’on avait retrouvé du rythme. On a grappillé point par point, tranquillement, pour aller décrocher la victoire au bout.”

L’année prochaine, vous vous retrouvez en R2, l’objectif sera de se maintenir ou d’aller jouer les hauts de tableau ?

“Il faut être réaliste, on va jouer un maintien pour cette première saison. C’est un cycle nouveau, on part sur un cycle de 2-3 ans. La R2 regroupe des poules très homogènes, si on ne joue pas la première partie de tableau, le maintien sera compliqué à aller chercher.”

Vous serez toujours aux commandes de l’équipe la saison prochaine ?

“J’y serai toujours, avec plaisir. J’étais parti sur un cycle de quatre ans, j’en suis à la moitié, donc, l’aventure continue.”

Au vu de cette montée dans une division supérieure, il va y avoir du mouvement au sein de l’effectif ?

“On a deux départs qui vont être palliés par deux arrivés. J’étais déjà avec un groupe élargi de douze joueurs, mais on a fini à huit, d’où l’intégration de Romain à la fin pour avoir un neuvième joueur. Pour l’année prochaine, je suis dans la même configuration, deux joueurs de l’équipe 2 ou deux U20 qui viendront compléter l’effectif pour les entraînements.”

Comment vont se passer les roulements pour les matchs ?

“Les roulements se joueront à la concurrence et au mérite.”

“Je voulais dire un petit mot au club parce que l’historique de la saison, c’est très bien sur l’équipe première, mais on a aussi notre équipe 2 qui est montée en DM2. Il ne faut pas oublier les dirigeants du club et les bénévoles qui ont œuvré sur la saison. Un grand merci à eux !”