Rencontre avec Danick BOUCHARD, un joueur franco-canadien de hockey sur glace. L’attaquant, qui évoluait aux Ducs d’Angers depuis 2017, vient de signer aux Gothiques d’Amiens. Il nous parlera de sa saison et reviendra sur ses beaux moments passés à Angers. Ensuite, il nous expliquera les raisons de sa signature dans le club amiénois et nous présentera ses ambitions. Puis, il abordera le hockey balle, une discipline qu’il pratique l’Eté. Il vient d’ailleurs de participer, avec l’équipe de France, aux championnats du monde qui avaient lieu au Canada.
Bonjour Danick, comment s’est déroulé votre saison avec les Ducs d’Angers, d’un point de vue collectif et individuel ?
“C’est certain que l’on aurait aimé gagner la finale de play-offs contre Grenoble. Je crois que l’on a été un peu irrégulier durant la finale, on aurait pu faire mieux, c’est certain, mais je suis fier d’avoir joué et payé le prix avec ce groupe de joueurs. Individuellement, j’ai fait ce que j’ai pu, ma fin de saison a pu paraître difficile et j’en suis conscient. J’ai essayé d’être utile à l’équipe même si je produisais moins au niveau des statistiques. C’est clair qu’avec un poignet amoché depuis la finale de la coupe de France, j’étais moins performant et j’ai vu mon temps de glace diminuer encore plus. Je suis fier d’avoir gardé la bonne attitude tout au long de la saison, malgré plusieurs déceptions individuelles.”
Que retenez-vous de vos années passées à Angers, ainsi que vos meilleurs souvenirs ?
“Ouf, je retiens plein de choses… Il y a de superbes moments avec plusieurs groupes de joueurs différents. Je retiens l’ambiance familiale qui régnait lorsque l’on jouait à la patinoire du Haras ! Je retiens les belles amitiés que j’ai eu la chance de développer avec les saisons. Quand tu vis des moments forts en émotions et que tu sais que ton coéquipier est prêt à tout donner pour toi et inversement, c’est extrêmement fort comme début d’amitié. Je retiens aussi les personnes qui travaillent pour cette équipe depuis des années sans rien demander en retour. J’ai énormément de respect pour eux et je les remercie encore d’avoir rendu mon passage plus agréable et facile. Je retiens bien sûr notre Coupe de France, la saison dernière. Je suis fier d’avoir pu participer à l’évolution du hockey dans ce club.”
Pourquoi revenir à Amiens ? Comment cela s’est fait et qu’est-ce qui vous a séduit dans ce nouveau projet ?
“Je voulais tout simplement continuer à jouer au hockey, à gagner et Amiens est l’équipe qui, selon moi, a le plus de chances de le faire dans les propositions que j’ai eues. Ma copine vient d’Amiens et cela lui fera du bien de retourner à la maison près de ses proches. C’était un choix logique lorsque j’ai su qu’Angers souhaitait me remplacer.”
Quels seront vos ambitions et vos futurs objectifs ?
“D’avoir du fun ! De tout donné jusqu’à temps que j’en “aille” plus envie. D’aller jusqu’au bout de mes rêves et de ma passion pour n’avoir aucun regret. Je veux continuer à être un buteur pour aider Amiens à gagner le plus de matchs possibles.”
Vous venez de participer aux championnats du monde de hockey balle avec la France ? Comment cela s’est passé ?
“C’était vraiment cool, une très belle expérience. J’y suis allé au début parce que c’était juste à côté de chez moi au Québec, mais je me suis vite embarqué dans l’esprit de la compétition. Il faut courir beaucoup et j’ai été content de voir que je suis encore en shape et que j’étais en mesure de performer. Tous les atouts que tu possèdes sur la glace sont remis à zéro au hockey balle. Tu n’as pas le choix que de te servir de tes cinq coéquipiers pour faire évoluer le jeu.”
Comment avez-vous découvert ce sport et qu’est-ce qui vous a poussé à faire cela en parallèle du hockey sur glace ?
“J’ai joué au hockey balle dans la rue toute ma jeunesse, c’est ce que l’on fait ici. C’est une religion. Ensuite, certains groupes de personnes ont rendu ces matchs de rue plus modernes en construisant des infrastructures pour que des ligues organisées y voient le jour. Je suis plus un joueur de roller hockey l’Eté, mais il m’est arrivé de remplacer à l’occasion au hockey balle dans des tournois au Québec ou dans des matchs de saisons régulières, où j’étais sur la liste de remplaçants disponibles.”
Pour terminer, avez-vous un message à faire passer ou nous parler de quelque chose qui vous tient à cœur ?
“On dit souvent que le hockey est une école de la vie et c’est vrai à tous les points. Ce n’est pas toujours rose comme on peut le lire dans les journaux ou le penser vu de l’extérieur, mais tous les moments intenses passés entre coéquipiers sur la glace en valent la peine. Tu apprends à faire passer une bande de boys avant ta petite personne, et si les vingt-deux joueurs sont prêts à faire cela, tu as une équipe qui ira loin. En espérant trouver cet état d’esprit à Amiens.”