Rencontre avec Sébastien DOUMENC, un athlète de course à pied spécialisé dans les épreuves de montagne. Véritable globe-trotteur, il débutera par nous présenter son riche parcours sportif et ses différents voyages à travers le monde et l’équipe de France. Ensuite, il reviendra sur ses différentes courses de la saison, ainsi que sur ses performances nationales et internationales. Enfin, il évoquera, à travers sa pratique sportive, ses meilleurs souvenirs de voyage aux multiples rencontres humaines, en passant par la découverte d’une nouvelle vie, de nouveaux lieux et de nouveaux pays.

Bonjour Sébastien, tout d’abord, pouvez-vous nous présenter vos spécialités sportives ?

“Ma spécialité de cœur et la première où j’ai eu des résultats, c’est la course en montagne. J’ai été champion de France à dix-huit ans et j’ai eu ma première sélection en équipe de France. C’est ce que j’aime et là où je prends le plus de plaisir à m’entraîner. Et cette année, je voulais essayer de montrer qu’il y avait des passages entre chaque discipline et l’objectif, c’était d’obtenir des médailles avec la France dans plusieurs spécialités, en route, en cross ou en montagne.”

Cette saison, quels sont donc vos résultats pour le moment ?

“Avec l’équipe de France, on a été médaillé de bronze par équipes au championnat d’Europe de cross à Braga, en février. Ensuite, par équipes, j’ai eu une médaille de bronze sur cinq kilomètres route, puis une médaille d’argent sur semi-marathon de vingt kilomètres en Italie, au mois de mai. Et la semaine dernière en individuel, je viens de terminer dixième des championnats de France de trail longue distance, une distance de cinquante-cinq kilomètres.”

Il vous reste encore deux courses cette saison, lesquelles sont-elles ?

“Je cours, le 9 juillet à côté de Chambéry, les championnats d’Europe de trail Masters (athlète de plus de trente-cinq ans). Cela fait deux ans que l’on est champion d’Europe par équipes. J’ai aussi été champion d’Europe en individuel, il y a deux ans. Cette course sera donc l’un de mes gros objectifs. Ensuite, le premier week-end de septembre, cela sera les championnats du monde de course en montagne, avec comme objectif d’être sur le podium en équipe. Évidemment, en toute modestie, car ce sont des courses qui sont très relevées, cela dépend énormément de votre forme du moment et de celle de nos concurrents.”

Comment se déroule votre entraînement pour ces différentes courses ?

“En général, j’essaye de m’entraîner cinq fois par semaine. Je cours soit en forêt ou soit sur route, et quand je peux, je vais une fois par semaine sur piste. Et à l’approche de la compétition en montagne, j’essaye de m’y rendre une à deux fois par semaine. Après, c’est bien sûr en fonction du travail, de la vie de famille et de la disponibilité.”

On sent que vous recherchez aussi ce côté humain quand vous courez, n’est-ce pas ?

“C’est vrai que lorsque l’on effectue une compétition, il y a bien sûr ce côté sportif qui te pousse à donner le meilleur de soi, mais, pour moi, c’est vraiment un échange, il y a le sport, le voyage, la découverte d’une nouvelle vie, d’un nouveau lieu et d’un nouveau pays. Puis, il y a la rencontre humaine, avec des athlètes de l’équipe de France, que l’on retrouve de temps en temps, puis il y a les échanges avec des athlètes d’autres pays, d’autres cultures, d’autres nations et ces échanges-là, sont hypers enrichissants, d’autant plus dans un sport individuel. Et avec les années qui passent, on recherche encore plus cette symbiose.”

Justement et pour terminer, sportivement puis humainement, quels sont vos meilleurs souvenirs de voyage ?

“Sportivement, j’ai un super souvenir. Il y a deux ans, j’ai gagné les championnats d’Europe à Madère, c’était la première fois pour moi que je gagnais un titre Européen, en individuel en plus, donc, cela restera à vie. Et puis humainement, j’aime beaucoup l’Asie. J’ai eu l’occasion, durant plusieurs années, de partir deux à trois mois en hiver, en scolarisant mes enfants souvent en Thaïlande. C’est un pays, avec des gens et une culture que j’aime beaucoup. Également, je me suis déplacé, cette semaine, en Roumanie. C’est un pays qui n’a pas forcément une belle image en France, mais n’est-ce pas le plus attirant ? En fait, j’ai trouvé un peuple vraiment accueillant et gentil, c’était vraiment super. Je dirais qu’il faut aller au-delà des apparences et des idées reçues.”