Rencontre avec Catherine THOMAS-PESQUEUX, athlète de course à pied, qui reviendra avec nous sur les derniers championnats d’Europe Master, lors desquels elle a remporté deux médailles d’argent. Ensuite, elle évoquera ses entraînements durant la crise sanitaire, mais aussi lors de sa blessure. Elle abordera avec nous son engagement, sportif et extra-sportif. Pour terminer, elle nous présentera ses prochaines échéances.

Pour commencer, en février dernier, vous avez remporté deux médailles d’argent aux championnats d’Europe Master. Pouvez-vous revenir sur ces championnats d’Europe ?

“J’étais blessée en septembre 2019. J’avais une tendinopathie aux ischio-jambiers, qui est une blessure assez fréquente chez les coureurs. C’est une blessure pénible à soigner, pour laquelle il a fallu du temps. Pendant deux ans, c’était un petit peu compliqué. Une fois que c’est reparti dans le bon sens, j’avais repéré cette compétition, qui n’était pas trop loin. J’avais repris plus sérieusement les entraînements, en septembre 2021. Cela tenait bien. De plus, j’ai toujours aimé les compétitions Master, avec un esprit chaleureux, puisque la course à pied est un petit milieu. C’était en salle, ce qui n’est pas trop ma spécialité. Il y avait une épreuve de cross en ouverture des championnats. Aussi, je me suis inscrite aux 3000 mètres, pour travailler la vitesse. J’avais déjà fait des courses de trois mille mètres, mais pas beaucoup, donc je me suis dit, pourquoi pas. C’est un peu dans cet état d’esprit que j’ai fait le choix de cette compétition au Portugal.”

Et qu’en a-t-il été de vos entraînements durant la pandémie ?

“Mon approche a un peu changé durant cette période. J’ai eu la possibilité de courir, mais en respectant l’intensité de la douleur. Il faut que cela reste supportable. Je pouvais donc courir, mais à une allure plus lente par rapport à mes habitudes. C’était plus de l’entretien. Je n’ai jamais réellement coupé, mais c’était différent. Le plus compliqué, c’était d’être à l’écoute de la douleur.”

Pouvez-vous nous parler de votre engagement extra-sportif ?

“J’aimerais passer plus de temps sur l’association. On va essayer de refaire un temps fort avec l’association Handinamique. On a un projet de faire un marathon en 2023, à concrétiser. Inaya est un club qui a été créé récemment, en utilisant le prénom d’une petite fille atteinte d’une méningite. Elle ne peut faire du sport que grâce à des lames de carbones, onéreuses. Le club s’est donc engagé à financer des lames de carbone à l’association lames de joie. Dès qu’un athlète Inaya gagne des courses, une somme d’argent est versée à l’association. Il y a un projet sportif et associatif dans cette aventure. C’est un projet motivant.”

Pour finir, savez-vous quelles seront vos prochaines échéances ?

“Pour l’instant, je fais des dix kilomètres. Je ne suis pas prête à faire des marathons, en tout cas pas tout de suite. Il y a les dix kilomètres des Sables-d’Olonne. L’objectif est de prendre du plaisir, de ne pas se blesser et d’essayer de rester à ce niveau aussi longtemps que possible. Après, il y a le défi avec l’équipe de Passion Sports 49, lors du marathon relais inter-entreprises, qui aura lieu, le vendredi 17 juin, au stade du Lac de Maine à Angers. Je n’ai pas trop l’habitude de faire des courses en relais et je pense que cela va être sympa. À plus long terme, j’ai envie de refaire un semi-marathon, à l’automne. Au niveau de la distance, cela va le faire. C’est plus au niveau de l’intensité, où nous allons voir si cela tient.”