Rencontre avec Arthur LEONARD, créateur de Foot Multiple. Il nous expliquera quel était son projet cette saison. Puis, il reviendra sur ce qui l’a marqué au cours de la saison. Il nous parlera aussi de son expérience vécue au Stade Raymond Kop lors du derby de la première journée de championnat entre Angers et Nantes. Enfin, il nous évoquera ses futures ambitions. 

Bonjour Arthur. Pour commencer, pouvez-vous nous dire en quoi consiste Foot Multiple et quel était votre projet cette saison ?

“J’ai créé Foot Multiple, en Avril 2020, pendant le premier confinement. L’idée était de créer du contenu en lien avec le football. Depuis deux ans, j’essaye de développer ce projet. Et, depuis cette saison, le projet principal était de faire le Tour de France des vingt stades de Ligue 1 et de faire vivre mon aventure à travers ce projet, en faisant visiter les villes, les stades et les ambiances un peu partout au travers de la France. À côté, je continue aussi de faire vivre le football amateur avec notamment l’épopée des U19 du RC Rouen en Gambardella, car je suis originaire de là-bas. En plus, ils sont allés jusqu’en huitièmes de finale face à Monaco. J’ai aussi fait un peu de Ligue 2 et de National. Tous les week-ends, je fais vivre mes aventures à travers la France par rapport à mon projet.”

Comment votre expérience s’est-elle passée ?

“Mon expérience s’est super bien passée puisque je suis allée au bout des projets que je portais. Pour le moment, je me fais emporter par l’ampleur que le projet prend et je ne mesure pas tout à fait ça. Je suis super content et fier. Le projet s’est bien développé et à une vitesse que je n’imaginais pas. Les retours ont été très bons, j’ai beaucoup de retours positifs. C’est à la fois amusant et très bizarre d’aller dans un stade, se faire reconnaître, puis d’aller à l’autre bout de la France quelques jours après et que les retours soient toujours aussi positifs. Je vis mon rêve et une magnifique aventure à travers ce projet.”

Financièrement, comment votre projet s’est passé ? Avez-vous des sponsors et des partenaires qui vous aident toute l’année ?

“Oui, si ce projet a pris une autre dimension, c’est grâce à l’arrivée des premiers partenariats pour la saison. Sans eux, je n’aurais pas pu mener ces projets-là. Il y a eu deux partenaires qui se sont greffés à l’aventure, l’été dernier. Le partenaire principal est Genybet Sport et le second est un partenaire Rouannais, Provermarine, parce que c’était important pour moi d’avoir un partenaire d’où je viens. Ils me permettent d’avoir carte blanche sur la destination de mes déplacements.”

Vous avez maintenant plus de 150 000 abonnés sur Facebook, qu’est-ce que ça vous fait ?

“Je suis très content, mais je me fais dépasser par l’ampleur que le projet prend. Je n’aurais jamais imaginé avoir 150 000 abonnés aujourd’hui. Je reste super content car les retours sont bienveillants et que les gens apportent du soutien quotidiennement. Après, ça reste spécial, il y a pleins de changement, c’est très bizarre d’aller dans des stades, d’être reconnu et que des gens prennent des photos avec toi alors que tu ne comprends pas. Même si je suis épargné, il y a des revers. De temps en temps, il y a des messages négatifs auxquels je n’étais pas habitué. C’est plein de nouvelles choses à gérer, il faut apprendre à vivre avec et continuer de se développer.”

Vous ressentez plus l’ampleur du projet quand les gens dans les stades vous félicitent pour votre travail ?

“Oui, tout à fait. Je mesure plus les retours des gens quand ils viennent me voir dans les stades. À travers les réseaux sociaux, on ne se rend pas compte de toute l’ampleur parce que parfois, c’est tellement énorme qu’on se demande si c’est vrai et s’il pense vraiment ce qu’ils écrivent. Par exemple, je suis fan d’Auxerre, beaucoup de gens me suivent de là-bas donc quand je me rends au stade, c’est là que je me dis que c’est un vrai projet qui est apprécié. C’est vraiment cool.”

Avez-vous un moment qui vous a marqué dans la saison ?

“Il y en a tellement ! Par exemple, l’année dernière, j’avais eu la chance de couvrir toute la fin de saison d’Auxerre avec la montée en Ligue 1. Etant supporters du club, c’est un des gros moments que j’ai pu vivre depuis que Foot Multiple a été créé. À l’inverse, cette saison, c’était un moment triste. Il y a deux semaines, j’ai vécu la descente en Ligue 2 à Auxerre avec des supporters en pleure. C’était aussi un moment fort même s’il est triste.

Après, le moment qui m’a le plus marqué cette saison, c’est de vivre l’aventure Gambardella avec Rouen. Ce n’était pas qu’une aventure foot, c’est une aventure humaine où je me suis attaché aux joueurs, aux entraîneurs et aux staffs. Ces moments, ils sont forts en partage, en émotion donc oui, ce sont des moments plus forts. Le huitième de finale face à Monaco devant 5000 personnes, c’était incroyable. J’étais sur le bord du terrain avec eux, c’était comme un rêve pour moi d’être sur la pelouse devant 5000 personnes.”

Durant votre aventure, vous avez croisé de nombreuses personnes, en avez-vous une en particulier qui vous a marqué ?

“Il y en a pleins ! Etant supporters d’Auxerre, avoir croisé Yann Lachuer, qui était un des gros joueurs de l’époque Djibril Cissé, c’est particulier. Après le moment le plus important, il va bientôt arriver avec Foot Multiple. Je vais avoir une interview avec Djibril Cissé durant les vacances. Ce sera ce moment-là, émotionnellement, le plus fort parce que c’est mon rêve ultime. C’est lui qui m’a fait aimer le football donc ce sera forcément un moment incroyable !”

Vous avez fait différents stades en Ligue 1, en Ligue 2 et en National. Pouvez-vous me dire ceux qui vous ont le plus marqué dans chacune des divisions ?

“En Ligue 1, j’avais eu la chance d’aller au Vélodrome lors de la victoire de Marseille en Coupe de France face au PSG. Et, quand tu vois l’ambiance après cette victoire, c’est difficile d’en citer une autre. Après, je sais que j’ai aussi été marqué par Lens, Strasbourg ou Nantes, ce sont les quatre que je cite pour la Ligue 1.

En Ligue 2, j’ai eu la chance de faire Saint-Etienne cette saison. C’est très particulier, vu que c’est une des quatre meilleures ambiances de France. Après, en National, je dirais le Red Star, qui est très particulier en Région Parisienne. Il y a une vraie ferveur, l’ambiance en vaut vraiment le détour. Puis, je suis obligé de citer Rouen parce que la ferveur et l’engouement autour du club, beaucoup de clubs de Ligue 2 aimeraient l’avoir. C’est incroyable et encore plus pour moi car c’est ma ville. J’ai des bons contacts avec les gens là-bas donc je suis super heureux quand je m’y rends.” 

Lors de votre premier stade de Ligue 1, vous vous êtes rendus à Angers. Que retenez-vous de ce match ?

“Honnêtement, quand j’y suis allé pour le premier épisode, je ne pensais pas qu’Angers vivrait une saison aussi galère, même si on se doutait qu’ils allaient vivre une saison compliquée avec le départ de nombreux cadres. Après pour moi, c’était très particulier. C’était un derby pour le premier match de la saison. L’ambiance était pas mal mais certainement si j’avais fait Angers dans mes derniers épisodes ça aurait été différent. Angers, c’était ma première accréditation en Ligue 1 et la première fois que je pouvais faire vivre une rencontre de Ligue 1 de l’intérieur. J’en garde un très bon souvenir, surtout que le club avait été très cool.”

Concernant l’autre club du département Cholet, avez-vous déjà été dans le stade ?

“Non jamais, mais je sais que ça marche pas mal depuis quelque temps donc pourquoi pas y passer un jour !”

Quelles sont vos futures ambitions ? Est-ce de continuer le projet ? Si oui, votre façon de faire va-t-elle changer ?

“Oui, je vais continuer. L’idée va être de faire vivre les ambiances, de faire vivre mon aventure et de montrer comment je vis les choses. Après, je suis dans la période où tout se joue. J’ai, cette semaine, les rendez-vous avec les partenaires pour voir s’ils continuent de m’aider. L’idée est de refaire une saison du Tour de France des stades de Ligue 1 en continuant, un peu avec le foot amateur, mais avec une forme différente. Je ferais peut-être moins de déplacements mais avec une forme plus soignée en intégrant davantage d’interview notamment d’ancien joueur ou en faisant participer plus de supporters. C’est vraiment un truc que je veux mettre en place. Je suis en pleine réflexion. J’attends de voir les réunions avec les partenaires et de voir si d’autres vont venir se greffer au projet, ce qui permettrait de voir les choses plus grandes. Je veux continuer le projet en essayant d’améliorer la forme.”

Pour finir, avez-vous l’ambition de faire quelques clubs étrangers? 

“Ouais, c’est une ambition que j’ai à moyen terme de faire quelques matchs à l’étranger. Ce projet est surtout dépendant du temps et du budget que j’aurais. Je ne pourrais pas me permettre tous les week-ends parce que ça demande beaucoup d’énergie et beaucoup de temps. À l’heure actuelle, l’idée c’est quand même de rester en France. J’ai cette volonté de faire vivre tout ce qu’il y a en France parce que c’est ce que je kiff et je pense, c’est ce que les gens attendent. Je préfère mettre en avant le Red Star que Manchester City.”