Ancien coach de l’Etoile Angers Basket et actuel entraîneur du Rouen Métropole Basket, Sylvain DELORME est revenu avec nous sur le match de son équipe, hier soir, face à Orléans, dans le cadre du premier match des play-offs. Il nous fera aussi un bilan plus global de la saison de son club.

Bonjour Sylvain, est-ce que vous pouvez tout d’abord revenir sur votre dernier match, celui d’hier face à Orélans (défaite 82 à 77) ?

“On était déjà content de faire les play-offs avec cette équipe. Cela vient conclure une belle saison, comme une récompense finalement. Les play-offs, c’est toujours une compétition particulière, car c’est un nouveau championnat, notamment parce que le premier du championnat n’est pas assuré de monter et que les compteurs sont remis à zéro. L’équipe d’Orléans est quand même une grosse cylindrée de ce championnat, qui ambitionnait de monter directement cette saison. On est venu chez eux avec de bonnes intentions, on leur a posé des problèmes. On avait la balle, la dernière possession pour pouvoir revenir à leur hauteur, mais malheureusement, on a mal joué le coup. Autre point négatif également, il y a eu la sortie sur blessure de notre meneur au bout du premier quart-temps, qui n’a pas pu rentrer par la suite, malheureusement.”

Qu’est-ce qui, selon vous, a manqué à votre équipe pour pouvoir mieux figurer dans ce match ?

“Comme je l’ai dit précédemment, on a fait un bon match, ce sont plutôt les faits de jeux qui nous ont fait perdre cette rencontre en quelque sorte. Déjà, par le fait que l’on avait une rotation en moins avec la sortie sur blessure de notre meneur. Lorsque l’on mène (51-60), c’est là qu’il nous a manqué de la fraîcheur pour garder l’avantage dans le match. Il ne nous a pas manqué grand-chose face à cette équipe d’Orléans, qui, il faut le souligner, a été très adroite pour terminer le match, notamment grâce à leur arrière Stefan SMITH (30 points, 3 rebonds, et 3 passes), qui a été très bon, même si ce n’est pas un joueur, mais un collectif qui est très fort. Cela se joue là, cette défaite.”

Comment voyez-vous le match retour de ces play-offs qui aura lieu, ce dimanche, devant votre public ? Est-ce que votre meneur sera présent ?

“Pour l’instant, de ce que je sais, notre meneur ne devrait pas être là. Mais, on a la chance d’avoir un effectif assez large, avec particulièrement notre jeune Noah BOUTILLIEN qui viendra apporter sa fraîcheur pour la rotation. On le sait, un match de play-offs, c’est une partie d’échecs, avec des stratégies qui peuvent changer de match en match. Ce sera de nouveau à nous, de nous adapter, de faire avec les blessures, un peu comme pendant la saison. On viendra, dimanche, pour aller contrarier un maximum cette équipe d’Orléans.”

Plus globalement, comment vous êtes-vous acclimaté à ce club ?

“Cela fait maintenant deux ans que je suis entraîneur de ce club de Rouen. Je suis arrivé alors que je venais de partir du club d’Angers. À ce moment-là, le RMB venait de descendre en National 1. Et comme tout club qui descend, il y a eu un véritable traumatisme forcément, que ce soit chez les joueurs, chez le staff, chez les supporters… On a la chance à Rouen d’avoir un président qui a fait son maximum pour que chacun garde son emploi à l’issue de la descente, ce qu’il a réussi à faire. La métropole a également tout fait pour que cette équipe de Rouen soit compétitive. J’arrive donc dans cet environnement-là. On fait une très bonne première saison, puisqu’on arrive à remonter directement en Pro B. Cette deuxième saison était donc une année en tant que promu, pour un club comme Rouen qui a le mérite d’être dans cette deuxième division. On a de superbes infrastructures, la métropole suit le basket, mais plus généralement le sport. On a de très bons clubs, que ce soit avec l’équipe des Dragons de Rouen en hockey sur glace (double championne de France en Ligue Magnus), les deux équipes de football, en tennis de table, mais également en baseball. On a aussi la chance d’avoir une superbe salle, grande, et qui nous permet de très bien travailler.”

Quel bilan tirez-vous de votre saison (au niveau du championnat et de la coupe), on imagine qu’en tant que promu, cela doit être une satisfaction ?

“Oui, forcément, d’autant que nous étions promus comme vous l’avez dit, tout comme Poitiers, qui avait mal entamé son championnat, mais qui a terminé fort son championnat, pour finalement se classer dixième de la phase régulière. La Pro B est quand même un championnat très difficile, très dense. Il y a donc beaucoup de satisfaction sur la saison, surtout sur un très long travail des joueurs qui se sont donnés les moyens d’élever leur niveau, pour aller chercher des victoires. Il y avait une belle ambiance entre les joueurs, ce qui m’a aussi facilité le travail.”

Est-ce que vous allez rester au club l’an prochain ? Quelles seront vos ambitions pour la saison prochaine ?

“On le sait, en Pro B, la saison prochaine, beaucoup de clubs souhaitent monter, d’autant que, comme je l’ai dit précédemment, le championnat sera encore plus dense l’an prochain, car on va passer de dix-huit à vingt clubs. Cela veut donc dire que deux très bonnes équipes en plus vont nous rejoindre, et vont venir encore plus condenser ce championnat avec un niveau élevé avec de très grosses équipes. On se doit d’être ambitieux pour la prochaine saison. On a nos valeurs, notre budget et on fera tout notre possible pour défendre nos couleurs, avec notre président qui est très ambitieux. Il y a un projet qui faut construire, en travaillant sur certains points faibles que l’on connaît.”

Pro B, quarts de finale de play-offs.

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