Rencontre avec David MAILLOCHON, un coach sportif aux multiples facettes. Il nous parlera de son riche parcours sportif, du parcours d’Angers-Dénia en vélo, de son association ENTRAID et des conférences qu’il peut animer. Ensuite, il nous expliquera son travail, dans lequel il est spécialisé dans la préparation aux trails, ultra-trails et dans les courses longue distance. Puis, il évoquera la période du Covid-19 et ses problématiques. Enfin, pleinement épanoui dans sa vie d’aujourd’hui, il nous parlera de ses futurs objectifs, dont sa quinzième participation à la Diagonale des Fous.
Bonjour David, pour débuter pouvez-vous nous raconter votre parcours sportif ?
“Je suis professeur d’EPS de formation, je l’ai été pendant dix-sept ans et j’ai démissionné en 2009 pour monter ma boîte de coaching sportif. En parallèle de cela, j’ai été joueur, puis éducateur dans le football pendant longtemps. J’ai arrêté, il y a sept ans. Et enfin, je suis président d’une association qui organise des évènements dans le but de récolter de l’argent pour les enfants handicapés. Mon association ENTRAID qui a été créée en 2002, je faisais du trail et je me suis dit que cela serait intéressant que cela serve à quelque chose, alors on vendait chaque kilomètre que l’on parcourait. Aujourd’hui, on organise des défis sportifs un peu fous.”
Justement, il y a le parcours Angers-Dénia en vélo qui va débuter ?
“Oui, c’est le dixième anniversaire, cette année. On invite des enfants au départ et à l’arrivée. De temps en temps, certains nous accompagnent. Cette année, on soutient une association espagnole, la maison de l’autisme, les copains d’Elsa, le club de la Croix Blanche Angers Football qui monte une équipe de Cécifoot et plein d’autres associations. On va faire 180 bornes à vélos pendant neuf jours de suite, on espère avoir 20 000 euros. On part avec neuf coureurs, six assistants, des personnes en motos, deux camions d’assistances. Ce sont de superbes aventures ! On communique beaucoup sur les réseaux sociaux, et on organise des soirées pour montrer concrètement ce que l’on fait. On a aussi fait le Gr20, on a déjà fait Angers-Dénia en courant aussi en 2016, et des courses locales.”
Et à côté de cela, en quoi consiste votre travail ?
“Je suis spécialisé dans la préparation aux trails, aux ultra-trails et dans les courses longue distance. Essentiellement de la préparation pour la Diagonale des fous, Ultra-trail du Mont Blanc, Madère, et toutes les grosses courses mondiales de ce genre. J’entraîne des gens sur Angers, à distance comme en Belgique, à Miami, à Paris ou encore à Lille… Je les aide à préparer ces courses, car ils ne savent pas trop, il n’arrive pas forcément à aborder les courses les plus mythiques. On effectue de l’entraînement mental, psychologique, physique, on analyse les parcours, la stratégie de course et tous les paramètres. J’y participe toujours également autant que possible. J’organise des stages, je rentre de Belle-Ile justement, je travaille beaucoup à Madère, car c’est très montagneux. Je fais régulièrement la Corse et tous les endroits montagneux. Il m’arrive aussi, d’ailleurs, d’organiser des traversées du Mont Blanc ou du Kilimandjaro avec des guides de hautes montagnes.”
Vous animez aussi des conférences ?
“Parfois, je suis sollicité pour aller dans des entreprises, soit pour expliquer comment je monte mes projets avec l’association, soit pour le travail. Certains sont intéressés par voir comment tu mets en lien les problématiques de l’entrepreneur et de ses salariés, avec des projets comme les miens, il y a plein de synergie. Ce n’est pas la majeure partie de mon travail, mais cela arrive.”
Dans votre travail, le Covid-19 a dû être un problème, non ?
“Cela a été compliqué durant le premier confinement, car on ne pouvait pas sortir du tout, cela a mis à l’eau toute ma fin de saison estivale. Ensuite, lorsque l’on a pu ressortir dehors, cela ne m’a pas impacté, car je ne fais que du sport en extérieur.”
Pour terminer, on vous sent complètement épanoui dans vos diverses activités, n’est-ce pas ?
“En effet, je n’ai pas l’impression de travailler, c’est une chance. J’étais professeur pendant dix-sept ans, je travaillais dans un établissement un peu difficile, avec des enfants en ruptures scolaires. C’était usant d’être toujours dans le conflit, de devoir mettre sa tête de con le matin, j’en avais marre. J’avais plein de potes qui me disaient de me lancer, et comme je faisais du trail depuis longtemps, de plus en plus de gens sont venus me voir pour cela. Au final, je me suis spécialisé dans cela, car la demande a augmenté et moi, j’avais un peu d’avance sur eux. Je vais faire ma quinzième Diagonale des Fous cette année, donc les gens viennent me voir pour cela et chaque année, j’entraîne des coureurs qui réussissent tous en général, à atteindre leurs objectifs. Cela fait voyager, cela fait rencontrer des gens, je n’ai pas de patron, lorsque je veux être en vacances, je le suis, c’est une liberté incroyable.”