Rencontre avec Carlos Alberto GOMEZ MENDEZ, le nouveau coordinateur technique d’Angers FC. Il reviendra avec nous sur son parcours sportif. Ensuite, il nous parlera de ses expériences en France, notamment celle à Angers NDC et de l’Intrépide d’Angers, mais aussi au Mexique, où il a des responsabilités au sein de la ligue de l’Etat de Jalisco. Enfin, il évoquera les raisons de son arrivée à Angers FC, ses motivations et les ambitions qu’il a pour ce club.

Bonjour Carlos, pour commencer, quel a été votre parcours sportif ?

“J’ai commencé mon parcours d’entraîneur en 2009 à l’Intrépide Angers, c’est là que j’ai passé mes diplômes d’entraîneur. Ensuite, j’ai fait un passage de six mois à la Croix Blanche Angers Football, puis je suis parti m’occuper de l’équipe réserve seniors de Brissac. Enfin, j’ai rejoint la NDC d’Angers. J’ai dû arrêter parce qu’avec le passage de mes diplômes, cela me prenait beaucoup de temps. J’ai validé l’équivalent de ma licence UEFA. Ensuite, je me suis mis en contact avec le club d’Angers FC qui recherchait un coordinateur technique. Avec le renouvellement du quartier Monplaisir, il y a tout à refaire avec le club et c’est à moi qu’ils ont fait confiance, puisque je connais bien ce coin et que j’ai tout de même été dans pas mal de clubs angevins. C’est un bon challenge pour moi.”

Vous êtes titulaire du BEF, licence remise par l’UEFA elle-même, comment obtient-on ce diplôme ?

“Je l’ai passé en Espagne, en Catalogne plus exactement, parce qu’il n’y avait pas la possibilité de le passer en France. On m’a proposé d’effectuer ma formation là-bas, j’ai vu qu’il y avait une opportunité à saisir et je l’ai saisie. Et justement, la semaine dernière, j’étais en Espagne pour signer toutes les démarches administratives liées à mon diplôme.”

Vous êtes aussi coordinateur technique régional à la ligue de l’Etat de Jalisco au Mexique. Selon vous, la manière d’enseigner le football au Mexique est-elle différente par rapport à celle en Europe ?

“Effectivement, je suis aussi coordinateur technique au Mexique. Ma ville, c’est Guadalajara. Cette ville devrait d’ailleurs accueillir la vingt-troisième coupe du monde de football en 2026. Elle sera organisée conjointement entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique. Cela sera la troisième fois que l’on accueille cette compétition. Mais revenons-en à la question. Alors culturellement parlant, oui, c’est différent. Après, chaque pays a sa propre culture du football, même si en Espagne ou en France, c’est différent, car chaque fédération a sa propre manière d’enseigner le football. Malgré tout, je trouve que dans les méthodes d’apprentissage mexicaines, on retrouve des notions européennes.”

Et justement, qu’est-ce qui vous a donné envie d’exercer votre métier en France ?

“Déjà, parce que je suis un passionné de football, tout simplement, et justement la première chose que j’ai faite quand je suis arrivé en France en 2006, c’est de rejoindre un club en tant que joueur. Puis un jour, le président de l’Intrépide Angers m’a proposé de passer mes diplômes parce qu’il savait que je voulais entraîner et puis c’est quelque chose que j’avais déjà pratiqué au Mexique avec des U14. Le club m’a expliqué comment fonctionnaient les formations, ils me les ont même payées et c’est comme cela, que cela a commencé. Ensuite, j’ai été nommé responsable de l’école de football de l’Intrépide d’Angers. Donc voilà, les raisons, c’est la passion et aussi le fait que la fédération française de football est vraiment structurée pour le football amateur, ce qui n’est pas complètement le cas au Mexique, d’où mon rôle de coordinateur technique là-bas. Avant de former les joueurs, il faut avant tout former les entraîneurs.”

Donc, vous êtes passé par la NDC Angers, pouvez-vous nous parler de votre passage là-bas ?

Ce fut une très bonne expérience, parce que j’ai pu évoluer à la fois en tant que joueur et en tant qu’entraîneur, c’était en 2012. J’étais entraîneur adjoint de la catégorie U15, là-bas. Ensuite, j’ai pris une petite pause. Puis, je suis parti avant la pandémie, parce que je devais partir en Espagne sauf qu’avec la crise sanitaire, j’ai rester là. Puis, j’ai vu qu’Angers NDC cherchait un coach et comme ils me connaissaient, ils m’ont choisi pour l’équipe U19, puis pour les U18 régionaux.”

Quelles sont les raisons de votre départ d’Angers NDC et pourquoi avoir choisi Angers FC ?

“Dans un premier temps, c’était par rapport au diplôme que je passais, la licence UEFA, c’est un dossier qui est très chargé. Et du coup, je n’avais pas de temps libre entre la vie de famille et le passage du diplôme, parce que j’avais beaucoup de choses à rendre, beaucoup de travail à faire, donc, je ne trouvais plus le temps. J’en ai parlé au club et ils ne l’ont pas mal pris, au contraire, ils ont tout de suite compris mon choix. Et ensuite, pourquoi Angers FC ? C’est parce que je trouve que c’est un bon challenge pour moi, parce que là-bas, il y a tout à faire. Le club cherchait quelqu’un qui avait de l’expérience, un diplôme et qui connaissait le public. Mon profil était le bon, d’autant plus que cela m’intéressait vraiment de travailler là-bas, il y a tout à faire dans ce club, ce que l’on pourrait comparer à un diamant brut.”

Et quels seront vos objectifs dans ce nouveau club ?

“Déjà, ce serait de déstructurer l’école de football, il n’y aura plus d’équipes seniors, mais que des U15. Et cela pour mieux la restructurer, faire en sorte que cela fonctionne et que cela donne une image positive au club, car elle a été dégradée par le groupe seniors qui, lui-même, a justement été enlevé par le président et c’est un très bon choix. Il y a aussi l’ambition de commencer de nouveaux projets à la fois sportifs, éducatifs et associatifs, et de faire en sorte que les enfants s’épanouissent.”

Pour terminer, y a-t-il quelqu’un que vous souhaiteriez remercier ?

“Je ne finirais jamais de remercier l’Intrépide d’Angers pour la confiance qu’ils m’ont donnée, la possibilité de passer mes diplômes, c’est eux qui m’ont tout offert. Ensuite, le président et le staff technique d’Angers NDC qui m’ont fait confiance tout comme le président d’Angers FC qui croit en moi et qui sait ce que je suis capable d’apporter au club. Je tiens aussi à remercier ma famille parce qu’ils me soutiennent dans les moments difficiles, parce que dans le football tout n’est pas toujours beau, c’est normal. Quand j’ai des phases compliquées, ma famille est là et elle me soutient, c’est mon pilier.”