Benjamin DESBOURDES est, depuis quatre ans maintenant, le responsable des équipes de jeunes au sein du club de l’En Avant Baugeois, ainsi que l’entraîneur des seniors de l’AS Tiercé-Cheffes. Il y a environ un an de cela, il a entamé une formation en analyse vidéo proposée par la Ligue de Football des Pays de la Loire. Dans cette interview, Benjamin nous fera un retour sur son parcours sportif, sur ses manières d’aborder un jeune et un senior à l’entraînement, sur sa formation en analyse vidéo et comment il compte se servir de cette dernière pour le bien de ses joueurs.

Bonjour Benjamin, pour commencer, pouvez-vous nous présenter votre parcours sportif ?

“J’ai commencé le football à l’âge de dix ans au sein du club de Saint-Barthélémy-d’Anjou, où j’y ai joué jusqu’à la catégorie des seniors. Puis vers l’âge de vingt-et-un ans, je suis parti à l’Intrépide Angers, où j’ai réalisé cinq saisons. En ce qui concerne ma posture d’éducateur, j’ai commencé très tôt, dès l’âge de treize ans en aidant l’entraîneur de Saint-Barthélemy-d’Anjou. Au fur et à mesure, j’ai évolué dans les toutes les catégories de jeunes, jusqu’à devenir salarié et responsable des jeunes pendant trois saisons. Puis à l’Intrépide d’Angers, j’ai recommencé par les plus jeunes, les U13, en passant par les U19 et enfin par les seniors pendant cinq saisons. Cela fait maintenant quatre saisons que j’entraîne les seniors de l’AS Tiercé-Cheffes, et quatre années que je suis salarié de l’En Avant Baugeois, notamment chez les jeunes et avec ma section sportive.”

Comment abordez-vous vos entraînements en fonction de si ce sont des jeunes ou des seniors ?

“Ce sont deux choses différentes. Tout d’abord, il y a les seniors, où c’est plus l’aspect compétition qui prime. A ce sujet, il y a un grand rôle à jouer dans la semaine de préparation aux entraînements, puisque le résultat du dimanche a son importance, même s’il y a toujours des choses à apprendre. À l’inverse, chez les jeunes, on est plus sur un principe d’éducation, de progression, d’apprentissage, afin qu’ils deviennent, premièrement, de bonnes personnes, mais aussi de bons footballeurs. Ce qui nous intéresse vraiment avec les jeunes, c’est qu’ils progressent à tous les niveaux. Donc, au final, ce sont deux approches totalement différentes.”

Vous avez récemment entamé une formation en analyse vidéo, pouvez-vous nous parler de cette dernière ?

“Même si je suis dans le milieu du football en permanence depuis quatre ans, je suis un grand partisan de la formation tout au long de la vie, j’estime que l’on a toujours besoin d’apprendre de nouvelles choses, de se recycler, etc… Il faut selon moi, suivre l’évolution de notre société qui a un impact sur beaucoup de métiers et sur la manière de les aborder. Ici, on est sur un aspect de nouvelles technologies qui, actuellement, prend beaucoup de place dans notre société. C’est pour ses raisons que je me suis dit que cette formation proposée par la Ligue de Football des Pays de la Loire, le certificat d’analyste vidéo, serait une bonne voie à emprunter pour les connaissances et la nouveauté. Je pense que les nouvelles technologies vont prendre une place très importante dans le football, quel que soit le niveau, et dans d’autres sports aussi. Mes joueurs, pour en avoir discuté avec eux, sont partie prenante de cette décision, ils ont fortement apprécié cette démarche et ses apports potentiels. Donc l’idée, c’est de développer l’analyse vidéo dans le sport amateur.”

Pour le moment, vous comptez vous servir de cette formation exclusivement pour vos seniors à Tiercé ou vous comptez aussi l’utiliser pour vos jeunes à Baugé ?

“Pour le moment, je suis en formation et c’est difficile de partager ces nouvelles connaissances avec tout le monde, puisque c’est ma première année et qu’il faut vraiment maîtriser cet outil pour l’utiliser. Mais le but final est de s’en servir pour tout le monde, puisque les jeunes sont de plus en plus connectés, axés sur le visuel, et au contraire, cela ne peut être qu’un apport supplémentaire pour eux. C’est quelque chose qu’il faudrait exploiter, notamment dans ma section de quatrième et troisième que j’entraîne trois fois par semaine sur des temps différents que leurs séances en club. Pour cela, il faut s’organiser, mettre en place et prendre le temps de maîtriser cet outil avant de s’en servir. À partir de l’adolescence, ce sont des choses qui deviennent attrayantes pour un maximum de joueurs, le fait qu’un jeune puisse se voir jouer, c’est sympathique et cela peut créer de bons souvenirs, également. Il n’y a pas que le côté travail et les apports pédagogiques à prendre en compte, il y a aussi ce côté confiance et d’estime de soi que les joueurs pourront obtenir en se voyant jouer.”