Pour sa première saison en Régional 2, le club de Chalonnes Chaudefonds finit à la cinquième place du championnat. Une équipe guidée par son capitaine Giovanni LAPLACE, et qui veut croire en ses capacités pour espérer faire aussi bien l’année prochaine. Nous sommes allés à sa rencontre. Il nous dressera le bilan de cette année, avant de nous parler de son groupe et de ses objectifs. La solidarité au sein de l’équipe est primordiale et le capitaine est fier de pouvoir intégrer les jeunes. Il voit cette première saison comme une base solide pour l’année à venir.

Cette année, vous terminez cinquième en Régional 2 avec 34 points. Quel bilan pouvez-vous nous faire ?

“C’est un bilan très positif pour la première saison du club en Régional 2. Nous avons connu des hauts et des bas tout au long de la saison. À certains moments, notamment en début de saison, nous aurions pu prétendre aux premières places, mais nous avons manqué d’efficacité. Ensuite, nous avons visé le maintien, et finalement, je pense que nous avons terminé à notre place. Nous étions parmi les cinq ou six meilleures équipes du championnat. Avec plus de régularité, nous aurions pu viser mieux, mais nous sommes déjà satisfaits de notre performance.”

En Coupe des Pays de la Loire, vous perdez contre Le Mans 2 en seizièmes de finale, et au même stade en Coupe de l’Anjou. Qu’avez-vous tiré de cette expérience ?

“Honnêtement, que ce soit en Coupe de France ou en Coupe des Pays de la Loire, nous n’avons pas eu de chance avec les tirages. En Coupe de France, nous avons affronté La Roche, qui vient d’être promue en National 2, et en Coupe des Pays de la Loire, nous avons joué contre l’équipe réserve du Mans, qui évolue en N3. Nous n’avons pas démérité et avons perdu seulement 2 à 1 contre Le Mans. Avec un peu de chance, nous aurions pu passer au tour suivant. Le vrai regret concerne la Coupe de l’Anjou, où nous espérions atteindre au moins les quarts de finale. Nous avons joué sur un terrain gelé, en plein hiver, presque impraticable. Nous avons perdu contre une équipe vaillante de Liré, qui était difficile à jouer en raison de son courage et de sa détermination. C’est vraiment dommage, car cette coupe nous tient à cœur et nous souhaitions briller.”

Comment avez-vous fait face à Valentin GIRAUD, le buteur en forme de Liré ?

“Nous savions qu’il était un très bon joueur. D’ailleurs, je crois que c’est lui qui a marqué les deux buts lors de notre défaite contre Liré (2-1). Mais honnêtement, nous sommes une équipe qui aime jouer un beau football, mais le terrain ne nous l’a pas permis. Il n’était pas praticable, mais l’arbitre a décidé de jouer quand même. Ce fut un match difficile, marqué par deux cartons rouges. Nous sommes tombés dans le piège typique de la coupe.”

Comment motivez-vous vos coéquipiers lorsqu’ils affrontent des équipes de niveau supérieur, comme celles de National ?

“En tant que capitaine et à 35 ans, j’essaie de les aider. Nous pensons que nous vivrons de nombreux matchs de ce genre tout au long de notre carrière, mais c’est tout le contraire. Il faut donner le maximum, se donner à fond et ne pas avoir de complexes. Les joueurs en face sont comme nous, ils ont deux bras et deux jambes. Il ne faut pas changer nos habitudes et jouer de la même manière qu’en championnat. Je veux que mes coéquipiers donnent tout et sortent épuisés du match. Nous avons la chance d’avoir des joueurs qui sont à l’écoute, performants et qui se donnent à fond. C’est la base pour nous.”

Comment décririez-vous votre rôle de capitaine et quelles sont vos principales responsabilités ?

“Pour moi, l’important est de montrer l’exemple. Depuis que je suis au club, soit deux ans et environ 70 matchs, je n’en ai manqué qu’un seul, pour des raisons professionnelles, que ce soit en match amical ou officiel. Mon rôle est d’être assidu, d’être présent aux entraînements, de guider mes coéquipiers, d’avoir un bon comportement et d’éviter les cartons. Ensuite, il s’agit d’encourager et de motiver mes coéquipiers sans en faire trop. Un bon capitaine est capable de dire les choses lorsque des tensions surviennent. Il est important que le groupe vive en harmonie. De plus, je suis les yeux de Valentin DAVY sur le terrain, en observant ce qu’il ne peut pas voir.”

Jouez-vous un rôle important dans l’intégration des jeunes et des nouveaux joueurs ?

“Lorsque nous avions 17 ans, nous avons connu une génération de joueurs seniors qui avaient 35 ans et qui n’avaient pas la même mentalité. Ce n’était ni mieux ni pire, je pense que nous sommes plus en phase avec notre époque. Aujourd’hui, dans le vestiaire et dans le minibus, nous sommes tous mélangés, nous rigolons ensemble. Je leur parle, je les intègre et j’essaie de les mettre à l’aise. Dans notre équipe, nous avons soit des jeunes de 18 à 22 ans, soit des joueurs plus âgés de 32 à 38 ans. Cela fonctionne bien, car il n’y a pas de clans. Nous faisons la transition et nous sommes ravis de jouer avec les jeunes, car ils nous permettent de rester au top de notre forme.”

Comment cela se passe-t-il pendant les matchs ?

“Tout ce qui se passe sur le terrain, reste sur le terrain. L’intensité peut monter. Mais cela vaut aussi bien lorsque les choses vont bien que lorsqu’elles vont moins bien. Je suis un peu impulsif, mais je m’inclus dans le groupe. J’aime l’exigence, même si nous évoluons en R2, car cela ne dépend pas du niveau. C’est toujours bon pour progresser. Nous demandons aux jeunes d’être vraiment exigeants, mais c’est pour qu’ils progressent. Nous faisons tout cela pour que le jour où nous arrêterons, les jeunes soient prêts et puissent prendre le relais.”

Quelles sont les valeurs humaines qui animent votre groupe ?

“D’un point de vue humain, le respect de l’autre et la convivialité sont vraiment importants pour nous. Plus nous vieillissons dans le football, plus nous réalisons que les qualités individuelles sont bonnes, mais lorsque les membres d’une équipe se battent les uns pour les autres, c’est encore mieux. Je suis fier de mon groupe lorsque je vois un joueur se donner à fond pour récupérer un ballon au lieu de crier sur son coéquipier qui a commis une erreur. C’est notre force à Chalonnes. De plus, cela se ressent dans le vestiaire, que ce soit pendant les matchs ou les entraînements, il y a de la joie et de la bonne humeur.”

Quels ont été les points positifs de cette saison et quels sont les domaines dans lesquels vous pensez que l’équipe peut s’améliorer pour la prochaine saison ?

“En termes d’amélioration, il est essentiel que les joueurs et le club prennent conscience que Chalonnes évolue en R2 et en D2. C’est nouveau pour le club, mais nous disposons d’infrastructures de qualité. Nous avons deux terrains en herbe ainsi qu’un terrain synthétique de dernière génération, avec une grande tribune. Le danger serait de ne pas réaliser le niveau auquel nous évoluons. Le football amateur est de plus en plus professionnel et sérieux. Si nous ne comprenons pas cela, le club risque de prendre un mauvais virage. En revanche, nous avons de nombreux points positifs. Tout le monde s’entend bien et donne le meilleur de lui-même, que ce soit les équipes féminines, les jeunes, les vétérans, etc. Il y a une vraie cohésion et tout le monde se soutient mutuellement. Notre force réside dans le fait qu’il n’y a pas de clivages au sein du club.”

Quels sont vos objectifs individuels et collectifs pour la saison prochaine ?

“Collectivement, nous aimerions réaliser une saison aussi bonne que celle-ci en Régional 2. Après avoir goûté à ce niveau cette année, je pense que nous en avons les capacités. De plus, je pense que nous pouvons espérer réaliser une belle performance en coupe de l’Anjou. La théorie ne signifie rien, mais actuellement, nous faisons partie des 7 ou 8 meilleurs clubs du Maine-et-Loire. Nous pouvons légitimement viser les quarts de finale. Chalonnes a une belle histoire avec cette compétition, nos vétérans la remportent presque chaque année. Nous aimerions offrir la même chose avec l’équipe senior. Sur le plan individuel, je veux continuer à montrer l’exemple à mes coéquipiers. Je veux prouver qu’à mon âge, je peux être performant physiquement et mentalement, et que je peux rester compétitif en m’entraînant correctement. Enfin, je veux continuer à prendre du plaisir avec mes amis, comme Kevin, Wilfried et les autres. Surtout, je veux être un modèle pour les jeunes. Je veux qu’ils se disent : ‘C’est ainsi que je veux être lorsque j’arrêterai’.”