Vingt jours tout ronds après son arrivée sur le territoire français le 8 mai dernier à Marseille, en provenance de la Grèce, la Flamme Olympique a depuis entamé son parcours de relais à travers l’Hexagone. Hier, c’est la préfecture du Maine-et-Loire, Angers, qui a accueilli ce bel évènement, et surtout ce mythique objet qui, en attendant le début des Jeux à Paris le 26 juillet prochain, animera les 50 autres villes restantes par laquelle elle passera.

Il est 18h10 et des brouettes lorsque la Flamme Olympique a été allumée hier, au stade Roger et Josette Mikulak du Lac de Maine. Il fallait être très précis, puisque la durée de l’évènement devait l’être tout autant, tout comme les différentes animations tout autour du passage de la Flamme Olympique à Angers. Il fallait également être là très tôt pour avoir une bonne position pour voir l’allumage de la Flamme depuis les gradins du stade, ou bien pour voir le premier passage de relais entre Benjamin COSSE, et Amandine BROSSIER, juste à côtés des escaliers menant vers la sortie du stade.

Une procession très bien encadrée

C’est ensuite selon un dispositif très précis que la Flamme s’en est allée sur la voie publique. D’abord, avant qu’Amandine BROSSIER ne quitte le stade, de très nombreuses photos ont été prises, que ce soit par les angevins, tout ébahis devant cette Flamme, mais également par les quelques photographes officiels qui étaient là. Puis, une voiture de police ainsi que quelques motos sont parties, suivi par la suite du cortège qui était dédié pour cette Flamme. Au total, ils étaient pas moins de dix policiers, habillés en t-shirt, avec un brassard, une casquette ainsi qu’une oreillette, à encercler chaque porteur de la Flamme : cinq d’un côté de la route, cinq de l’autre. En sachant que trois fourgons de la gendarmerie précédaient tout cela, plus de très nombreuses motos de police à tous les échelons de ce cortège bien orchestré… Cela faisait quand même un sacré paquet d’autorité de mobilisé rien que pour le relais de la Flamme, car on ne compte pas non plus tous ceux qui s’occupaient de fermer la route, de gérer la circulation, de s’occuper de sécuriser le bord de la route et les trottoirs…

On notera également que ce passage de la Flamme nous a un peu fait penser au Tour de France, puisque avant le passage du défilé, très bien ordonné, quatre voitures de caravane ont ouvert la route. On y retrouvait Coca-Cola avec un speaker qui mettait l’ambiance à la façon de l’été sur les routes du Tour, puis suivait Fuze Tea, autre marque de boisson sucrée. Les deux distribuaient des canettes de leur marque respective, ainsi que des bobs à l’effigie de la couleur rouge de la mascotte des Jeux. Et pour terminer cette mini-caravane publicitaire, la Banque Populaire, et la Caisse d’épargne donnaient aussi des bobs.

Le parcours de la Flamme Olympique dans la ville d’Angers, qui s’est élancé depuis le stade du Lac de Maine, jusqu’à l’allumage du chaudron sur la place La Rochefoucauld.

Un monde fou sur le bord des routes

À chaque passage de relais, c’était, pendant une petite trentaine de secondes, un moment où les deux relayeurs tenaient leur torche de sorte que le haut de celles-ci se touche pour marquer le passage de relais. Cela restait un moment particulier pour celui qui allait donner le relais au suivant, et pour ce dernier, qui s’apprêtait à partir pour 200m avec la Flamme Olympique dans les mains. Avant et après chaque passage, les relayeurs, habillés d’un ensemble blanc, étaient vus comme des stars, ou presque par les spectateurs. De très nombreuses personnes “lambdas” sont venues prendre des photos avec ces personnes, sélectionnées par Paris 2024, pour pouvoir porter la Flamme dans leur ville. Ils étaient également très nombreux à suivre la flamme en temps réel ! Et oui, comme chaque relayeur allait à allure modérée, les gens sur le bord de la route pouvaient suivre, plus ou moins aisément, le parcours de la Flamme, à condition que la largeur des trottoirs le permette !

Devant le théâtre du Quai, énormément de monde s’était amassé pour voir le passage de la Flamme, puisque des animations avaient été postées là avant pendant la journée. C’était impressionnant à voir ! Sur la place La Rochefoucauld en fin de journée, de très nombreuses personnes aussi, forcément, étaient là pour voir l’allumage du chaudron par le dernier relayeur de la journée. Il est vrai que ça a été par moment chaotique, puisque tout le monde voulait suivre la Flamme, mais les infrastructures routières ne le permettait parfois pas. Certains à vélo, d’autres en trotinettes, électriques le plus souvent, mais la majorité à pied, cela a créé des embouteillages de temps en temps, notamment sur les bords de la Maine, avant le passage sur le pont de Verdun.

Dans le public, on pouvait constater que les personnes qui le constituaient avait tous les âges, que ce soit des enfants de 2-3 ans avec leurs parents, ou bien des couples plus âgés, en passant par de très nombreux étudiants, collégiens ou lycéens qui étaient là, ce passage de la Flamme Olympique n’a pas laissé les gens indifférents. C’était un évènement auquel il fallait assister ! On voyait même certains qui étaient sur leurs balcons, juste au-dessus de la rue dans laquelle passait la Flamme. On retrouvait là encore un peu une odeur de Tour de France : un évènement unique, que personne n’a envie de manquer, et où on se bouscule pour voir le plus proche possible ce qu’il se passe, notamment les relayeurs.

Que certains nous disent que les Jeux Olympiques n’attirent pas les Français, le passage de la Flamme Olympique est un excellent exemple pour illustrer tout l’engouement qui monte, à l’approche du plus grand évènement sportif au monde, qui débutera maintenant dans 58 jours à date.