La Russie a conservé sa troisième place au sortir de son match face au Brésil, le dernier de la phase de poule. En ne forçant son jeu qu’en deuxième mi-temps, les Russes se sont imposés 28-24.

Avec un match sans enjeu, un jeudi en début d’après-midi, entre deux nations sans réelle star et peu ambitieuses sur ce championnat du Monde, les organisateurs ne s’attendaient pas à faire le plein dans les gradins. Conscients du peu de spectateurs attirés par l’affiche Russie-Brésil, ils avaient décidé de n’ouvrir que trois tribunes. Les autres, pratiquement pleines, ont tenté de soutenir les joueurs, mais on a bien senti que tout cela ne compterait que “pour du beurre”. Pourtant, une victoire aurait permis à chaque équipe de jouer contre le deuxième de la poule B et non contre le premier. Le premier du groupe B, qui risque d’être l’Espagne tandis que le deuxième pourrait bien être la Slovénie, un adversaire bien plus au niveau de la Russie ou du Brésil. Pour connaître les affiches des huitièmes de finale, il faudra donc attendre la confrontation entre la Slovénie et l’Espagne, ce soir à Metz. 

En attendant, ce sont bien les Russes qui ont remporté leur rencontre et se sont octroyés pour de bon la troisième place. Pourtant, les hommes de Torgovanov n’avaient pas du tout commencé leur match par le bon bout. Toujours dominés en première mi-temps par la Seleçao sans pour autant se faire distancer, les Russes ont dû se prendre la foudre du coach dans le vestiaire à la pause. De son côté, le Brésil a pris le match en main dès le début, mais n’a pas su se détacher de son adversaire pour se placer à distance au tableau d’affichage. Jamais à plus de deux buts d’écart, on sentait que les joueurs ne prenaient pas la partie avec autant de sérieux que d’habitude. Un faux rythme commençait à s’installer, il était temps que la pause arrive (14-15). 

Il a fallu attendre la seconde période et le dix-septième but des Russes pour les voir mener enfin au score (17-16). Mais une fois le leadership pris, il ne fallait pas compter sur eux pour le lâcher. Enfin, les équipes semblaient avoir pris conscience de l’enjeu (il s’agissait quand même d’éviter l’Espagne en huitièmes). La Russie faisait la course en tête, mais le Brésil s’accrochait et tentait de revenir. L’expérience des Russes associée aux Auriverdes, qui commençaient à pécher physiquement. Malgré quelques belles actions et tentatives, impossible de revenir, la faute à un très bon portier russe, Victor Kireev qui sera élu MVP de la rencontre. L’expulsion de Chernoivanov n’y fera rien, les Brésiliens doivent s’incliner (28-24). Pas forcément une belle opération au vu des prédictions des spécialistes qui voit une affiche Espagne-Brésil en huitièmes de finale samedi.

Championnat du Monde de Handball, 5e journée.

RussieBrésil : 28-24

Russie (buteurs) : Chipurin (4), Dereven (4), Kalarash (3), Kovalev (5), Shelmenko (5), Shkurinsky (1), Sorola (3), Zhitnikov (3). Sélectionneur : D. Torgovanov.

Brésil (buteurs) : Chiuffa (4), Langaro (6), Pozzer (5), Silva (2), Teixeira (1), Toledo (5), Torriani (1). Sélectionneur : W. Nunes.

Avertissements : Chipurin, Zhitnikov pour la Russie ; Langaro pour le Brésil.

Expulsion : Chernoivanov (51e) pour la Russie.