Terminant avant-dernier pour sa première saison en Proligue (deuxième division de handball au niveau national) depuis la reprise du club par Saïd Chabane en 2018 et après une saison terrible, le SCO Handball est en train se reconstruire à peine la saison terminée. Il ne connaît d’ailleurs pas pour le moment dans quelle division il évoluera la saison prochaine, puisque actuellement, la Ligue Nationale de Handball n’a pas encore rendue son verdict concernant le repêchage potentiel du club en ProLigue ou pas.

Qu’est-ce qu’il a dû être compliqué de supporter du SCO Handball cette saison ! Alors qu’ils faisaient leur retour en deuxième division, pour la première fois depuis la saison 2009-2010, et qu’ils avaient très largement dominé la National 1 l’année précédente, on pouvait logiquement imaginer que les scoïstes allaient lutter pour ne pas descendre. Mais la marche a semblé trop haute pour les joueurs d’Issam TEJ, qui ont vite vu leurs limites face à des équipes bien plus habituées à ce genre de niveau, et au championnat. D’autant que cette année, une seule équipe pouvait descendre, puisque Villeurbanne, en lice en début de saison, a finalement déposé bilan avant les premiers matchs. Il ne restait donc plus qu’une seule place, celle que beaucoup d’équipes redoutaient, celle de la descente en National 1. Mais cette descente n’est pas actée, puisqu’un éventuel repêchage est espéré par le président du club Christophe MANIABLE, qui a déposé un dossier de repêchage à la fin de la saison.

Un début de saison encourageant

Si les Angevins étaient promus, ils n’ont pas eu froid aux yeux lors des premiers matchs, et ont joué avec leurs valeurs et leurs qualités. Cela leur a permis de bien figurer sur les onze premiers matchs, puisque le bilan était plutôt positif : quatre victoires, cinq défaites et deux matchs nuls. Ils comptaient alors 10 points sur ces 11 matchs disputés, et semblaient en bonne voie pour se maintenir, puisqu’en regardant le classement de l’année précédente, une équipe comme Bordeaux avait terminé 8ème en glanant 30 points en autant de matchs. L’optimisme régnait donc dans la salle du Haras, l’ancienne patinoire, devenue le lieu d’entraînement et de match des Angevins depuis qu’elle a été refaite aux couleurs du SCO. Avec une capacité de 1260 places, elle a été homologuée par la Fédération Française de Handball et est un véritable atout pour les scoïstes, qui ont pu compter sur le soutien des supporters.

La descente aux enfers à partir de décembre 2023

Mais à partir de la défaite face à Sarrebourg à domicile le 8 décembre 2023, les Angevins ont enchaîné huit défaites consécutives jusqu’au match nul à domicile obtenu face à Sélestat (qui terminera quatrième cette année), avant à nouveau d’enchaîner 6 défaites de rang, jusqu’à l’avant-dernier match, et cette victoire à domicile face à Cournon d’Auvergne (29-25). Une victoire qui ne comptait pour rien puisque les Angevins étaient déjà assurés de descendre, notamment depuis leur défaite à domicile face à Caen, qui était l’adversaire direct dans la lutte pour ne pas descendre. Un dernier déplacement à Tremblay (qui a terminé premier de la saison régulière, et toujours en lice en demi-finales des play-offs) et une nouvelle grosse défaite 38 à 23 viendra ternir encore un peu plus la saison noire du SCO sur le plan sportif.

Et maintenant ?

Aujourd’hui, le SCO Handball a terminé à la 15ème place, synonyme de relégation en National 1. Mais, le président Christophe MANIABLE voit l’avenir pour le club en Proligue « à 98% » selon ses dires. En théorie, en National 1, les deux clubs qui ont terminé aux deux premières places, Dreux-Vernouillet et Annecy, doivent remplacer les deux derniers clubs de Proligue. Mais seul Dreux-Vernouillet s’est dit prêt à monter. Ce qui laisse donc une chance au 15ème de deuxième division, le SCO Handball, mais également aux autres équipes à partir de la troisième place de National 1, de pouvoir espérer la Proligue l’an prochain. L’argument avancé par le président réside dans la bonne gestion financière du club, qui n’a pas déposé bilan comme Villeurbanne en début de saison, ou qui n’a pas subi des points de retraits dû à une mauvaise gestion financière comme ça a été le cas pour Massy ou pour Frontignan. « Bien que nous ayons le plus petit budget de Proligue, on a montré que notre gestion était saine. On ne dépense pas l’argent qu’on n’a pas ! Evidemment, tout ça jouera en notre faveur au moment de faire un choix entre les différents dossiers de repêchage. D’autant que la SAS Angers-SCO Handball a des fonds propres positifs ». Christophe MANIABLE se veut donc positif, d’autant que le club a reçu sa première labellisation avant le dernier match, celle du label bronze de la LNH. Créés lors de la saison 2021-2022 pour valoriser la structuration et la professionnalisation des clubs, ces labels prennent en compte quatre catégories : la gouvernance (finances, ressources humaines), le sportif (staff, formation, organisation des matches), l’ensemble marketing-commercialisation-communication et enfin les infrastructures. « Cela devrait clairement être un argument supplémentaire qui plaidera en notre faveur au moment de l’examen de notre dossier de repêchage » a renchéri Christophe MANIABLE, alors que la LNH doit rendre son verdict fin juin-début juillet.

Une reconstruction déjà entamée

Alors que ça s’agite pour pouvoir espérer maintenir le club, ça s’agite aussi en coulisses du côté sportif et notamment mercato. Une mission « nouveau départ » a été entamée du côté du SCO, qui a annoncé il y a quelques semaines la prolongation d’Issam TEJ à la tête de l’équipe pour trois saisons supplémentaires. Un signe de continuité et de stabilité pour certains, de la faiblesse pour d’autres, qui auraient peut-être voulu le départ du coach angevin à la suite de cette terrible saison. Aussi, le club a annoncé se séparer de son manager général, Jean-René Ragon, il y a quelques semaines, qui se lance dans un nouveau projet. Du côté du mercato, déjà quatre nouveaux joueurs ont été annoncés pour la saison 2024/2025, dont le plus récent il y a quelques jours : Noah BARDOU (Ailier, 22 ans), qui a signé deux ans en provenance de Sarrebourg où il a disputé 29 matchs pour un total de 96 buts. Il vient s’ajouter aux trois autres joueurs qui avaient déjà rejoint le club : Thibault Marmousez, Yven Corcher et Thibaud Valentin.

Alors, quel avenir pour le SCO Handball ? Réponse dans les semaines prochaines…

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