On ne le voit pas beaucoup, on ne l’entend pas beaucoup, pourtant, il est toujours là et il est précieux pour son équipe. Aujourd’hui, on vous parle du rôle d’assistant-coach avec Thomas Gouhier, assistant de l’équipe de national 3 féminine du Mûrs-Érigné Basket Club (MEBC).

Bonjour Thomas, pouvez-vous, vous présenter ?

“Je m’appelle Thomas Gouhier, j’ai vingt-sept ans et je suis salarié dans une entreprise de maintenance immobilière sur Angers. Le soir et le week-end, je change de casquette et je deviens entraineur/coach. C’est ma quatrième saison au club du Mûrs-Érigné Basket Club.”

Comment êtes-vous arrivé dans ce club ?

Julien Hérault avait besoin d’un assistant, quand il est arrivé au club pour entraîner et coacher l’équipe, qui venait de monter en NF3 (Nationale Féminine 3), il m’a proposé d’être son assistant et j’ai accepté.”

Avez-vous un attachement particulier avec le MEBC ?

“Quand je suis arrivé au club, il y a quatre ans, non, je ne connaissais personne, mais j’ai appris à connaître les bénévoles et les membres du bureau. Le projet club, que l’on m’a proposé, est très intéressant, donc, au fur et à mesure, je me suis de plus en plus investi.”

Comment êtes-vous devenu assistant-coach ?

Dans mon premier club de l’AS Tiercé Basket, je coachais des jeunes, le week-end et la semaine, j’entraînais avec le salarié du club et un jour, il m’a proposé de venir coacher avec lui l’équipe première fille, qui était en DF1 (Départementale Féminine 1). J’y ai pris goût et plus tard, j’ai eu l’opportunité de devenir assistant en championnat de France, grâce à Julien et au club de Mûrs-Érigné.”

Quel est votre rôle en tant qu’assistant-coach ?

“Cette saison, mes missions sont de filmer tous les matchs pour pouvoir travailler sur les vidéos, de faire des parties d’entraînement en fonction des demandes d’Amélina, et de donner des consignes individuelles aux filles, pour qu’elles continuent leur progression. Je peux être aussi un relais entre les filles et Amélina.”

Quel est votre rapport vis-à-vis des joueuses ?

Je m’entends bien avec toutes les filles, certaines comme Amandine et Julia sont là depuis que je suis arrivé. Élise et Chloé sont arrivées un an après. Et Camille est arrivée la même année pour jouer avec les U18 que je coachais. Il faut que les filles puissent me faire confiance pour qu’elles viennent me voir s’il y a un souci et que je puisse répondre à leurs interrogations et bien sûr les aider à progresser individuellement.”

Vous êtes également assistant-coach sur l’équipe première masculine à Mûrs-Erigné, en D1 masculine ? Quelle est la différence entre les filles et les garçons ?

“Je trouve que le basket masculin est beaucoup plus athlétique, alors que le basket féminin est beaucoup plus technique.”

Vous avez vécu un changement de coach à la tête de l’équipe de NF3. Qu’est-ce que cela change pour vous ?

Cela a changé beaucoup de choses, car c’est une nouvelle organisation. Julien et Amélina ne travaillent pas de la même façon, donc, il a fallu que je m’adapte à la façon d’entraîner et de coacher d’Amélina pour pouvoir l’aider le mieux possible.”

Quand on est assistant-coach, c’est pour devenir entraîneur ensuite ?

“Je suis déjà entraîneur, car j’ai été coach pendant deux ans des U18 filles et des SF2. Cette saison, j’entraîne et je coache les U13F du club.”

Comment envisagez-vous votre avenir dans le milieu basket ?

“Dans l’avenir, je me vois entraîner une équipe de jeunes et une équipe seniors de niveau région, voire championnat de France dans le basket féminin. Mon objectif aussi est d’avoir l’opportunité d’être assistant dans un centre de formation.”

Quelle est votre relation avec l’entraîneur ?

Elle est bonne ! On a confiance l’un en l’autre et le binôme fonctionne plutôt bien. On a eu un temps d’adaptation qui est logique, car on ne se connaissait pas avant qu’elle arrive au club, mais maintenant, on travaille sereinement pour faire avancer le groupe et atteindre nos objectifs.”

L’avis d’Amélina LEFRANT sur le rôle d’assistant-coach :

“Le rôle de l’assistant est multiple. C’est même parfois un job un peu ingrat, car il est toujours dans l’ombre du coach ou des joueuses. Thomas est quelqu’un de très assidu, de très disponible et qui a beaucoup de ressources. Il m’arrive de lui demander des vidéos tard ou très tôt le matin, Thomas répond toujours présent. La confiance est totale. Si je travaille avec les intérieurs, je lui laisse sans souci les arrières et vice-versa. Je lui demande également des échauffements avec des thématiques précises. Nous échangeons pendant les matchs et son point de vue est important. Il m’arrive de faire des choix tactiques, suite à cela. Et puis, Thomas me supporte ! Je peux être très exigeante et pas toujours patiente. Il a fallu se rôder, mais désormais, notre binôme fonctionne bien.”