Trois cents milles séparent Charles Caudrelier de la ligne d’arrivée de la première édition de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest. Le skipper du Maxi Edmond de Rothschild devrait couper la ligne d’arrivée ce mardi 27 février vers 8h30.
Gérer une mer agitée avant d’agiter la terre. Voilà la mission à deux temps qui anime Charles Caudrelier. Mais pour vivre les émotions d’une victoire majeure, le marin doit avant tout réussir à maîtriser sa trajectoire sur la fin de ce tour du monde, et ce n’est pas une mince affaire. À 300 milles de la ligne d’arrivée de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest ce lundi après-midi, le skipper du Maxi Edmond de Rothschild progressait à l’arrière de la dépression qui continue de secouer le Finistère, en veillant à garder la maîtrise de son géant dans des conditions de navigation loin d’être aisées.
Poussé par un flux de nord d’une vingtaine de nœuds, Charles Caudrelier progressait à une allure très raisonnée cet après-midi : un peu plus de 16 nœuds, ce qui lui permet d’éviter de se retrouver dans des vents plus forts, d’une part, et de frayer sa route sur une mer cabossée par des vagues de près de 5 mètres, de l’autre. La soirée avançant, les conditions de navigation vont s’apaiser et les toutes dernières heures de ce tour du monde qui aura duré un peu plus de 50 jours devraient être plus sereines.
8h30, ce mardi, voici la dernière ETA (estimated time of arrival) sur la ligne d’arrivée. L’équipe technique pourra alors monter à bord. Une bonne heure plus tard, le Maxi Edmond de Rothschild entrera dans le goulet de la rade de Brest ; vers 10h-10h30, si les temps de passage sont avérés, le champion sera célébré au ponton, quai du Commandant Malbert.
À 1700 milles de l’arrivée, Thomas Coville a progressé de plus de 500 milles au cours des 24 dernières heures. Le marin de Sodebo Ultim 3 pourrait franchir la ligne d’arrivée à son tour jeudi 29 février ; libéré des vents faibles, Armel le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI) tient une moyenne à plus de 20 nœuds, pour plus de 500 milles parcourus ces 24 dernières heures. À 2400 milles de l’arrivée, il est attendu au large de Brest samedi 2 mars, voire le lendemain.
Au plus près de la côte brésilienne, Anthony Marchand (Actual Ultim 3) est à 4700 milles de l’arrivée, environ ; à 5000 milles de Brest, Éric Péron (ULTIM ADAGIO) remonte le continent sud-américain plus au large.