L’expérimenté entraîneur espagnol Alfred Julbe s’est engagé pour deux saisons avec le Limoges CSP.

Le Limoges CSP poursuit la construction de la prochaine saison. Après l’annonce fin mai du conseil de surveillance présidé par Céline Forte et du nouveau directoire, puis la nomination de Crawford Palmer au poste de directeur sportif, le Limoges CSP a choisi son nouvel entraîneur pour les deux prochaines saisons. L’Espagnol Alfred Julbe, 58 ans, dirigera l’effectif limougeaud. “Quand on m’a proposé ce poste, je n’ai eu aucune hésitation et aucun doute, confie le nouveau coach. C’est une formidable opportunité pour entraîner au très haut niveau. J’ai longtemps entraîné à Badalone, ma « maison », où j’ai tout appris. Limoges est un club très similaire. Il y a une histoire. Ici, on ne vient pas seulement voir un match de basket le samedi. La ville, la région vivent au rythme du basket, au rythme de ce club. Je vais y retrouver la même ferveur, la même passion et la même envie d’être le plus haut possible. Cela amène un peu plus de pression, mais j’y vois surtout du positif.”

Un club que le coach connaît particulièrement bien. En 1988, alors à la tête de Badalone, il avait dû s’incliner face aux Limougeauds en finale de la Coupe des Coupes. “C’était il y a longtemps, sourit Alfred Julbe. J’ai été l’entraîneur le plus jeune de la Liga puisque j’ai commencé à 25 ans. Pour cette finale, je ne devais avoir que 27 ans. Cela fait partie de la collection de souvenirs. Mais ce qui est important dans cette nouvelle aventure avec Limoges, c’est de retrouver ici parmi les dirigeants des personnes comme Richard Dacoury et Stéphane Ostrowski qui étaient joueurs de Limoges lors de cette finale. Ce sont de vrais hommes de basket. Cette appellation « hommes de basket » est très importante. C’est une éducation.”

L’entraîneur retrouve aussi Crawford Palmer, nouveau directeur sportif du Limoges CSP depuis quelques semaines et ancien joueur sous la direction de Julbe à Badalone et Caceres. “Dans une carrière d’entraîneur, il y a des joueurs avec qui les relations vont au-delà du sport, éclaire Julbe. Quand il était dans mon équipe, j’ai tout de suite compris que Crawford était quelqu’un qui avait la faculté de partager, de former une équipe et de faire en sorte que les gens travaillent ensemble. Alors quand il m’a évoqué Limoges, j’ai tout de suite dit “ok, on parle”.”

Pour replacer, le CSP Limoges en haut de l’affiche, le coach, déjà à Limoges (“on peut faire plein de choses au téléphone, mais la proximité et la possibilité de discuter les yeux dans les yeux est toujours plus efficace, notamment dans les discussions avec les joueurs”) a déjà quelques idées. “A Badalone, j’avais surtout un jeu basé sur la vitesse, explique-t-il. Mais aujourd’hui, la priorité c’est d’avoir un collectif avec une grosse solidité défensive. J’ai déjà étudié le Championnat de France. Comme en Liga espagnole, les meilleures équipes ont cette solidité. Cela demande beaucoup de travail et un collectif très solide. Une fois que cela sera acquis, si on peut aussi produire de belles attaques, on ne se privera pas. Le club a déjà commencé à travailler sur l’effectif depuis quelques semaines. Il y a des discussions avec des joueurs que nous souhaitons conserver et nous avons déjà analysé de nombreux profils. Plus que le talent individuel, ce que nous recherchons, ce sont des joueurs capables de s’intégrer dans un collectif. Comme dans un puzzle, toutes les pièces doivent s’imbriquer. Il faut des joueurs qui travaillent les uns avec les autres.” Avec forcément à l’esprit la volonté partagée par toute la nouvelle équipe du Limoges CSP. “Limoges est un club qui doit toujours viser le plus haut possible. Les dirigeants travaillent actuellement sur le budget. En fonction de ce budget, nous constituerons l’effectif le plus compétitif possible. Le CSP est un club qui doit regarder en haut. Ce nouveau projet est très excitant.”

Le Limoges CSP et Monsieur François Peronnet ne poursuivront donc pas leur collaboration.