Jeune entraîneur de football, à la fois posé, réfléchi et passionné, Florent Papail nous raconte son parcours de joueur en centre de formation, puis de sa passion à entraîner ainsi que pour les voyages. Entretien.

Bonjour Florent, racontez-nous votre parcours de footballeur ?

“J’ai débuté le football à l’âge de cinq ans, jusqu’à la catégorie U15 au club de la Tour d’Auvergne Rennes. C’était un excellent club formateur. Ensuite, je suis parti au centre de formation du FC Lorient pendant deux ans (U16 à U17). Puis, je suis arrivé sur Angers, ou j’ai évolué pendant trois saisons au SCO d’Angers, toujours en centre de formation, en U18, U19 et CFA2. Je repartis jouer en seniors, pendant deux ans, à l’US Avranches. J’ai joué principalement en Division d’Honneur, avec quelques matchs avec l’équipe de CFA.”

Et depuis, vous êtes au club d’Angers la Vaillante Football ?

“Oui, en effet, je suis depuis quatre saisons au club de la Vaillante d’Angers. Les deux premières saisons ont été en tant que joueur et éducateur, et les deux suivantes, seulement en tant qu’éducateur. A 23 ans, j’ai décidé d’arrêter ma carrière de joueur, car je prenais plus de plaisir à me consacrer à mon rôle d’éducateur au sein du club. Je souhaitais me concentrer uniquement à ce domaine, avec pour l’année prochaine, la responsabilité de la catégorie U19.”

Comment vous est venu la passion d’être entraîneur ?

“Étant très proche de ma famille, je me retrouve dans mon père, qui a été entraîneur et maintenant président d’un club de tennis de table depuis trente ans. Il faut savoir vivre avec ses objectifs, ses passions et ses rêves, tout en s’entourant de personnes de confiance.”

Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

“En 2004, le fait à quatorze ans, d’être sélectionné en sélection de Bretagne, afin de disputer la coupe nationale à Clairefontaine, est forcément un bon souvenir. J’ai eu la chance de côtoyer des joueurs comme Yann M’Vila, Abdoul Razzagui Camara (ancien joueur professionnel d’Angers SCO), et jouer contre des joueurs comme Mamadou Sakho, qui était lui avec la sélection d’Île de France. Cela marque les esprits. Sinon, de façon globale, mes cinq années en centre de formation (deux au FC Lorient et trois à Angers SCO). J’ai eu aussi la chance de jouer en CFA et CFA2. Ce sont toujours des matchs intéressant à jouer.”

Avez-vous des personnes qui ont pu vous marquer ?

“Premièrement, je citerais Gérard Ansquer, qui a été mon premier entraîneur au FC Lorient. Lors de ma première année au centre de formation, il a su me mettre dans les meilleures conditions possibles. J’ai aussi apprécié chez lui, la proximité qu’il entretenait avec ses joueurs. Il nous donnait aussi un cadre et une hygiène de vie. Je pense aussi à Stéphane Moulin, que j’ai connu au SCO d’Angers. Je retiendrais de lui et de façon globale, son rôle d’éducateur, sa façon de dire les choses, quelqu’un de toujours très calme, de posé et de réfléchi.”

Avez-vous des regrets ?

“Je ne dirais pas un regret, mais une déception de ne pas avoir eu la chance d’être devenu joueur de football professionnel. Mes cinq saisons en centre de formation m’ont tout de même donné l’occasion de me faire une belle expérience. Ce fut très enrichissant, surtout lorsque l’on a la chance de s’entraîner avec des joueurs professionnels.”

Qu’est-ce qui a fait que vous n’avez pas réussi à devenir joueur de football professionnel ?

“Ce fut des concours de circonstances et des choix lors de mon passage à Angers SCO. Le premier est dû à une blessure, et le deuxième au choix de l’entraîneur de l’époque, Jean-Louis Garcia, qui avait préféré recruter Alexandre Letellier en provenance du Paris Saint Germain, en tant que troisième gardien de but.”

Même si vous n’avez pas eu la chance d’évoluer en tant que joueur professionnel, cela vous à permis de vivre d’autres expériences dans le monde amateur ?

“Oui, tout à fait, c’est pour cela, que ce ne sont pas des regrets, car je suis content de ma vie actuelle. Je suis épanouie dans ma vie professionnelle et dans mes activités d’éducateur au sein du club d’Angers la Vaillante Football.”

Justement, qu’elle est votre vision sur le rôle de l’éducateur d’aujourd’hui ?

“Je pense que l’éducateur doit s’adapter au public qu’il a en face de lui, tout en fixant un cadre précis. Il doit voir comment ses joueurs réagissent devant le contexte proposé. Mon premier rôle est de mettre le joueur dans les meilleures conditions possibles sur et en dehors du terrain. L’entraîneur doit proposer les meilleures solutions possibles. Il doit savoir transmettre, à la fois, des valeurs sportives et humaines, tout en ayant une certaine proximité avec ses joueurs.”

Quelle est selon vous la différence entre être un éducateur et être un entraîneur ?

“Pour moi, le rôle de l’éducateur est de savoir faire progresser un joueur, alors que celui d’entraîneur sera d’avoir avant tout des résultats sportifs.”

Avez-vous des objectifs d’évolutions ?

“Je viens d’être reçu dernièrement au Brevet de Moniteur de Football (BMF) et j’aspire à passer le Brevet Éducateur de Football (BEF) rapidement, afin de continuer à me former et d’entraîner à un certain niveau. Après trois belles saisons avec les U17 de la Vaillante, je vais prendre en charge les U19 la saison prochaine. J’avance étape par étape, de niveau et de catégorie. Mais j’ai envie de m’investir sur le terme au club.”

Pouvez-vous nous parler de votre passage avec la catégorie U17 de la Vaillante ?

“Je viens de finir trois belles saisons avec les U17, avec deux montées de Promotion d’Honneur en Division d’Honneur, puis de la DH à la division Élite, où nous avons réussi à nous maintenir. Je souhaite aussi féliciter la très belle saison de l’équipe B, entraînée par Guy-Marcel Touomo, qui est montée de la Troisième Division à la Première Division.”

Pouvez-vous, nous parler de vos centres d’intérêt en dehors du football ?

“Je suis proche de ma famille et j’aime passer du temps avec eux. J’ai aussi une passion pour les voyages. J’aime les pays d’Amérique Latine. Je rêverais d’avoir une expérience d’entraîneur de football dans un de ces pays. Mais pour le moment, il faut que je continue à progresser et je suis très bien au club d’Angers la Vaillante.”

Avez-vous pour finir un petit mot sur le club de la Vaillante ?

“Même si j’ai des ambitions, je suis pleinement épanouie dans ce club. Le club a des dirigeants, des éducateurs, des bénévoles et des joueurs avec qui je souhaite m’investir sur le long terme. C’est un club qui vit bien, avec de très bonnes équipes de jeunes. C’est très motivant pour un jeune éducateur comme moi.”

Florent PAPAIL

Né le 15 Mai 1990 à Rennes

Club actuel : Éducateur U19 Angers Vaillante Football

Anciens clubs : La Tour d’Auvergne Rennes, FC Lorient (centre de formation), Angers SCO (centre de formation), US Avranches.

Poste en tant que joueur : Gardien de but.

Florent PAPAIL (banc de touche)