Le football africain est sur le point d’entrer dans une nouvelle ère, avec de plus gros investissements dans le développement du football et la chance pour plus d’équipes de briller sur la scène mondiale, c’est ce qu’a déclaré Gianni Infantino, président de la FIFA, lors d’un atelier avec les associations membres africaines.

S’exprimant lors de l’ouverture de l’évènement de deux jours à Paris, le président de la FIFA a souligné l’importance de trouver des moyens pour encourager plus de joueurs à rester en Afrique pour y exercer leur métier.

Gianni Infantino a déclaré que la décision d’étendre la Coupe du Monde de la FIFA à quarante-huit équipes, avec neuf places garanties pour la CAF au lieu de cinq, entraînera des répercussions encourageant les investissements.

Gianni Infantino, Président de la FIFA : “Il faut parler des finances, car vous êtes tous présidents, secrétaires généraux, et administrateurs. Sans les finances, on peut avoir les plus grands rêves, les meilleures idées, dont certains seront réalisables avec un peu de créativité, mais on a besoin des finances, c’est certain. On a besoin d’argent pour investir dans le football, pour le développer dans un pays, une région, une zone, un continent et, enfin, dans le monde entier. Il est ainsi vital que cette nouvelle FIFA soit dirigée de la meilleure manière. Car l’argent qui provient du football doit revenir au football. Je le dis et je le répète toujours, l’argent de la FIFA est l’argent du football. C’est votre argent, c’est l’argent des associations, des clubs, des joueurs dans le monde entier et il est de notre responsabilité d’en prendre soin, de l’accroître pour vous permettre de faire le meilleur investissement avec ces recettes. Quand je suis devenu Président de la FIFA il y a sept ans – il est bon de se rappeler – chaque fédération, certains d’entre vous étaient déjà là, chaque fédération recevait 250 000 dollars par an. 250 000 dollars par an. Maintenant, avec Forward 3.0, chacune reçoit 2 millions de dollars chaque année. Sept fois plus en sept ans, essayons de conserver ce rythme et de multiplier tout le temps. Car l’argent qui vient du football, je le répète, doit revenir au football. Il doit revenir au football de base, il doit revenir au football féminin, au football masculin, au football de jeunes. À vrai dire, nous investissons déjà pour le prochain cycle de quatre ans plus de 0,5 milliard de dollars dans le football africain. Et cela doit avoir des retombées, cela doit faire la différence. Et c’est votre responsabilité. Nous sommes là pour épauler, nous sommes là pour aider, nous sommes là pour lutter à vos côtés, mais c’est votre responsabilité. De voir cet investissement porter ses fruits au niveau technique, au niveau administratif, au niveau commercial, à tous les différents niveaux. Donc, à partir des finances, on investit dans la solidarité, comme je l’ai dit, sept fois plus qu’il y a sept ans. Et que doit-on faire ? Comme je le disais à Gelson lorsqu’il est venu me parler de cet atelier en particulier, nous sommes là pour organiser le football, pas des réunions, n’est-ce pas ? Mais, à juste titre, il a répondu que pour organiser le football, il est parfois pertinent également d’organiser une réunion pour échanger et expliquer à tout le monde notre vision des choses.

Mais notre philosophie doit être d’organiser le football, des compétitions, des événements, de participer à ces derniers. Et ici, encore une fois, en réalité, après des décennies de promesses faites à l’Afrique, le nombre d’équipes africaines à la Coupe du Monde masculine est passé de cinq à neuf et demi. Donc, en gros, doubler le nombre d’équipes. Il y en avait cinq depuis 1998, je crois, et il y en a désormais le double. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que deux fois plus de vos équipes participeront à la Coupe du Monde. Cela signifie que vous avez pratiquement tous une chance réaliste de voir votre rêve de participer à la Coupe du Monde devenir réalité. Bien sûr, certains d’entre vous n’y participeront pas, mais vous allez investir, vos gouvernements, vos villes, vos clubs vont investir car la possibilité de disputer la Coupe du Monde est réelle, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Et nous remédions à cette injustice en doublant le nombre d’équipes africaines présentes en Coupe du monde. Tout cela, ce sont des faits. Nous avons aussi augmenté le nombre d’équipes participantes à la Coupe du Monde féminine. Pour l’Afrique, il y en aura quatre au lieu de trois, et potentiellement six vu que deux autres jouent, dans quelques semaines, un barrage intercontinental pour valider leur qualification. Ces changements sont concrets au niveau senior et nous devons bien sûr investir au niveau des équipes de jeunes dans tous vos pays, dans toutes les zones.

Nous parlons également d’idées et de projets. En Afrique, dans le monde, nous allons avoir une nouvelle Coupe du Monde U-17 chaque année à partir de 2025, mettant en lice quarante-huit équipes venant du monde entier. Nous ne savons pas encore exactement combien d'[équipes] sur les quarante-huit seront africaines, mais je pense que comme pour la Coupe du Monde senior, environ dix équipes africaines seront qualifiées chaque année pour une Coupe du Monde U-17. Et cela donnera l’opportunité à vos joueurs, en Afrique, ou peut-être à des enfants africains qui grandissent en Europe, comme Gelson ou bien d’autres encore, de représenter leur pays dès le plus jeune âge, en Coupe du Monde, contre des équipes comme l’Argentine, le Brésil, ou l’Angleterre. Du côté du football féminin également, le nombre de filles jouant au football augmente tous les ans. Nous devons continuer sur cette lancée et ne pas relâcher nos efforts. De même, au niveau des clubs, nous discutons ensemble avec la CAF d’une nouvelle compétition de clubs en Afrique, mais aussi d’un point de vue global, d’une nouvelle Coupe du Monde des clubs à trente-deux équipes, similaire à la Coupe du Monde, qui aura un impact positif sur le football de clubs en Afrique. Il est important, alors que nous développons les associations, le football de base, les compétitions chez les jeunes et les séniors, d’investir aussi dans nos clubs à travers le monde.”