Suite à la réaction d’après-match de Jean-Michel Bourdeau (entraineur de SCA), l’entraineur de Vernantes Eddy Michel a tenu de réagir.

“Avant tout, ce match avait une importance sur le plan comptable car au début de la rencontre le SCA pointait à cinq points de nous au classement avec un match de plus. La pression n’était clairement pas de notre côté. Le match allait mal commencer pour nous puisque sur une sortie de notre gardien en dehors de la surface, celui-ci touchait involontairement le ballon du bras et se faisait expulser (12ème), nous laissant à dix pour le restant de la rencontre. Un de nos attaquants a donc pris place dans le but, ce qui pouvait nous laisser penser que les choses étaient mal engagées. Cependant, notre solidarité a pris le dessus et nous avons su protéger notre gardien du mieux possible en restant compact. Malgré l’infériorité numérique, nous sommes restés en place sans être vraiment inquiétés et sur un ballon en profondeur mal négocié par les défenseurs du SCA, un de nos attaquants a su profiter de la situation et résister au duel pour aller crucifier le gardien d’une belle frappe poteau rentrant (35e). La rencontre était équilibrée, quelques fautes de part et d’autre auraient pu être sanctionnées d’un carton mais l’arbitre en décida autrement. Nous espérions tenir ce résultat jusqu’à la mi-temps quand sur un centre dans la surface, notre défenseur subissait un ballon et de la tête marquait contre son camp. 1-1 à la mi-temps. Le SCA entra mal dans sa seconde mi-temps, et nous plutôt bien avec la ferme intention de reprendre l’avantage et ainsi poursuivre notre dynamique. À la suite d’une faute grossière du défenseur sur notre attaquant qui partait seul au but (carton rouge logique), le coup franc tiré était mal négocié par le gardien qui repoussait le ballon dans les pieds de notre attaquant qui n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond des filets.”

Sonné, le SCA tentait de réagir mais trop timidement.

“A un quart d’heure de la fin de la rencontre, l’arbitre se blessait et devait quitter la pelouse. Le tirage au sort avait indiqué que notre arbitre de touche lui succéderait dans ce cas de figure. La rencontre reprit après un long moment d’attente. Sur un contre rapidement mené à la 80e, notre attaquant se présentait devant le gardien et marquait le troisième but ; action sanctionnée d’un hors-jeu à l’évidence très discutable, mais l’arbitre de substitution décide de faire confiance et de suivre son assistant, le score en restait à 2-1. Tout se déroulait normalement jusqu’à la 90e. Sur une dernière offensive du SCA, un long ballon en profondeur à destination de leur attaquant, celui-ci se retrouvait en duel avec un de nos défenseurs, l’attaquant s’écroula en dehors ou dans la surface (impossible de confirmer). Y a t’il eut faute ou simulation pour chercher un penalty de la dernière chance… Tout est allé trop vite et l’arbitre n’a rien validé et laissé jouer. Après un temps de confusion totale et une grosse pression des joueurs du SCA sur l’arbitre, le jeu reprenait trente secondes et l’arbitre sifflait la fin du match.”

Suite à vos réactions respectives, comment va votre relation ?

“Personnellement, j’entretiens de très bonnes relations avec JM Bourdeau, entraîneur du SCA, et nous sommes d’accord sur un point. Il est extrêmement difficile de concevoir qu’un match de football ne soit pas arbitré par un arbitre officiel. Il est extrêmement facile de reprocher à son suppléant local, de favoriser un arbitrage « maison » ! Ce qui n’a pas du tout été le cas et qui ne l’est jamais. Les valeurs que je transmets à mes joueurs sont toutes autres et la politique sportive et éthique du club est associée à un projet sportif qui commence dès le plus jeune âge. Je regrette et constate que la défaite ne soit jamais assortie de reconnaissance envers l’adversaire. Parfois, nous gagnons et ne le méritons pas, tout comme la défaite. C’est la dure loi du sport, ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne ! Il suffit simplement d’avoir la lucidité et l’honnêteté de le reconnaître. Quant aux arbitres, je comprends qu’il y en ait de moins en moins, et à ce rythme, la situation ne va pas s’arranger.”