Vainqueur du semi-marathon de la Loire début mai, le Saumurois Nicolas Vitré s’est classé septième des championnats de France du 10 000 m sur piste à Pacé, bien loin de ses espérances. Témoignage. 

Il ne pouvait refuser. Invité par l’organisation, le poulain de Jean-Michel Adam avait survolé le semi-marathon de la Loire en 1h04’46 à domicile le 11 mai. Deux semaines seulement avant les championnats de France du 10 000 m sur piste. « C’était peut-être la course de trop », reconnaît l’intéressé.

Alors qu’il avait en tête à Pacé (Ille-et-Vilaine) de s’octroyer le record du Maine-et-Loire sur les 25 tours de piste, propriété de Pierre Levisse depuis 1976 (28’30), Nicolas Vitré a vite compris qu’il ne battrait pas cette marque. Dans des conditions venteuses, le sociétaire du Club Athlétisme du Pays Saumurois (CAPS) déplore le manque de clarté des organisateurs.

5 000 m de Carquefou fin juin

« Dix minutes avant départ, on nous explique que le championnat de France se joue avec la Coupe de l’Europe. » Autrement dit, les chronos des têtes d’affiche tels Jimmy Gressier, Valentin Gondouin ou Félix Bour étaient pris en compte.

« Nous devions absolument courir sous les 28 minutes pour espérer chercher une médaille », détaille le technicien-électricien. S’engage une course contre-la-montre. « J’ai pris des relais. J’ai emmené le peloton pendant 4 tours. » Une dépense d’énergie infructueuse. « Je me suis cramé. J’ai fini la course en solo », regrette celui qui a établi son record personnel sur 10 km en mars dernier à Lille en 28’46.

Bilan : un 10 000 m avalé en 29’29 »64 et une septième place nationale. « Je suis déçu, d’autant plus que l’on nous annonce que le podium ne se joue finalement que sur notre course. Je me suis mis trop de pression. »

Alors que son volume d’entraînement hebdomadaire oscille entre 120 et 130 km, le fondeur espère « rebondir » et « se retrouver » dès le 5 000 m de Carquefou le 28 juin, avec en ligne de mire, son autre grand objectif de la saison : le Championnat de France du semi-marathon mi-septembre. Cette fois-ci, sans se mettre trop de pression.