Figure incontournable du monde de la course à pied en Maine-et-Loire, Alain Dohin s’est forgé une carrière exceptionnelle entre performance sportive, engagement associatif et animation d’événements. Ancien coureur de marathon et d’ultra-fond, il a contribué au développement de l’athlétisme local. Véritable passionné, il est aujourd’hui la voix de nombreuses compétitions régionales, mettant son énergie et son enthousiasme au service des coureurs et du public. Retour sur le parcours inspirant d’un homme qui a dédié sa vie à l’athlétisme.
Bonjour Alain Dohin, pouvez-vous nous présenter l’événement du Sylvanais ?
« C’est une quinzième édition du semi-marathon du Sylvanais, une course de 21 kilomètres qui se déroulera le 2 mars. Cette course consiste à faire 3 boucles d’un circuit assez performant, entièrement plat, presque, et qui permet donc de faire des temps qualificatifs pour les championnats de France, entre autres, puisque c’est une épreuve qui a le label FFA. Les championnats de France auront lieu mi-septembre, à l’occasion du cinquantième Auray et Vannes. Ce sera aussi le championnat de Maine-et-Loire de semi-marathon donc les 3 premiers hommes, les 3 premières femmes ; en scratch ; plus le premier et la première de chaque catégorie (espoir, Junior, Senior, Master 0, 1 jusqu’à Master 9) »
Vous affichez complet au niveau des inscriptions ?
« Cette année, on bat les records de l’affluence en inscription. On a été surpris d’être complet, déjà, depuis plusieurs semaines. On était parti sur 800 coureurs sur le semi-marathon. On voulait limiter à 800. On en a rajouté 100 de plus, on est passé à 900, 910. Il n’y a plus de place de disponible. Pour Saint-Sylvain, c’est un temps fort pour la commune, on a un soutien très fort de Verrière en Anjou. C’est indispensable, il y a tellement de matériels à demander à la commune et puis aussi des préparatifs à faire de leur part que je me permets de le souligner, parce que sans la commune, on ne pourrait pas faire ce semi-marathon. D’ailleurs, il y a plusieurs équipes de la commune qui participent, dont au moins une équipe masculine et une équipe féminine. Il y a quelques élus également. Il y a une forte implication locale pour l’événement puisqu’on est quand même qu’une petite commune. On n’est pas une grande ville, donc c’est un temps fort d’animation, de vitalité, de sport, et de l’image qu’on donne de la commune par la même occasion en retour. »
Quels ont été les meilleurs temps réalisés sur le Sylvanais ?
« Le record homme est de 1’07″02 et 1’15″55 chez les dames. On a une petite prime au record pour inciter les gens à aller vite. Cette année, on va surveiller une championne qui s’appelle Inès Ducancelle. Elle a fait un deuxième semestre 2024 où elle a gagné toutes les courses auxquelles elle a participé. Pour notre semi-marathon, on risque d’avoir un niveau performance plus faible que les autres années, car notre événement se déroule le même jour que le championnat de cross à Challans. Cela n’empêche pas qu’il y ait des bons coureurs qui viendront et qui reviennent. On en retrouve qui viennent de différents départements chercher une qualification aux championnats de France. On est un club généreux et dynamique. On souhaite faire courir pour une bonne cause. Tous les ans, on reverse une petite somme à Picasso49. On accueille deux joëlettes et une jeune femme en fauteuil. On a une ouverture à tous les niveaux. »
C’est votre dernière année en tant qu’animateur sur ces événements ?
« Oui, j’ai prévenu aussi les organisateurs que ça allait être ma dernière année. Je vais arrêter fin 2025 pour passer plus de temps avec ma famille. J’ai été le premier président du club de Saint-Sylvain, le club organisateur. Maintenant, je suis resté en niveau des bureaux en tant que secrétaire, depuis plus de 35 ans. J’anime depuis le début du club de Saint-Sylvain, que ce soit sur des courses à Saint-Sylvain ou en dehors. J’avais promis à ma femme qu’à 75 ans, je passerai la main parce que je ne peux pas faire ça indéfiniment. Il faut quand même bien un jour ou l’autre, laisser la place aux jeunes. Petit à petit, il y a des gens qui sont prêts à prendre le relais, je pense à Alexis Froger par exemple. Parfois, on anime ensemble. Ça ne me soucie pas, à partir du moment où c’est fait en douceur. Cela ne m’empêchera pas d’aller faire un tour sur les courses de l’année prochaine et des années suivantes pour donner un coup de main en tant que bénévole. »
Quels ont été vos meilleurs souvenirs durant votre carrière d’animateur ?
« Ce n’est pas un souvenir en particulier, c’est un ensemble de bons moments que je vis en faisant animateur. J’ai beaucoup de plaisir de rencontrer des amis dans le milieu de la course à pied et de faire plaisir aux gens, de mettre en valeur les coureurs, d’intéresser le public. Le bon souvenir que j’ai de l’animation sont l’ambiance et le côté chaleureux, sportif et amical. Je n’ai pas de souvenir précisément, mais j’ai aimé les grands événements, je pense au marathon de la Loire à Saumur, le marathon de Chinon, le 10 kilomètres de Cholet qui ont été des temps forts. Ce sont des épreuves où il y a beaucoup de monde et plusieurs milliers de coureurs. Le fait de l’importance de la compétition rajoute une petite adrénaline en plus. »