Rassemblant quelques 30 000 licenciés en France, le patinage artistique est un sport qui séduit de plus en plus de pratiquants à Angers.
Hélène Blanchard-Rolland, vice-présidente de l’ASGA patinage artistique aborde pour Passion Sports 49 l’actualité du club, les différentes disciplines présentes à Angers ainsi que la place du patinage artistique dans le monde du sport.
L’ASGA : un club au cœur du développement des sports de glace à Angers
L’ASGA (Association des sports de glisse d’Angers) a vu le jour au début des années 80 avec l’ouverture de la patinoire du Haras. Trois disciplines faisaient alors partie de cette association : le hockey, le patinage artistique et la danse sur glace. Toutes ces associations se sont séparées pour former les différents clubs de sport sur glace que l’on connaît aujourd’hui (les Ducs d’Angers, l’AHCA pour le hockey amateur, la Team ADSG pour la danse sur glace et l’ASGA patinage artistique).
Le patinage artistique regroupe différentes disciplines qui ne sont pas toutes représentées à l’ASGA. On y retrouve néanmoins du patinage artistique, du ballet et une discipline de sports extrêmes : le freestyle.
Cette saison l’ASGA patinage artistique accueillait 488 licenciés. L’association s’est installée à Angers IceParc en 2019. La construction de cette patinoire a permis à tous les clubs de sport de glace angevins de connaître un véritable essor en matière de licenciés en leur proposant de meilleures conditions d’entraînements. En effet, l’IceParc comporte deux pistes alors qu’il n’y en avait qu’une seule dans l’ancienne. Difficile de jongler entre les créneaux des clubs et des séances publiques lorsque l’on possède une seule piste pour satisfaire tout le monde.
Entre loisir et haut niveau, l’ASGA fait du patinage artistique un sport accessible à tous.
Il faut savoir que le patinage artistique est un sport à maturité précoce. La pratique du patinage peut commencer dès le plus jeune âge à 3 ans et les premières compétitions sont accessibles très rapidement. Entre patinage loisir, compétition, pôles espoir et pôle haut niveau, l’ASGA propose une offre à tous les niveaux de patineurs.
Le pôle espoir est accessible à des jeunes patineurs prometteurs avec de potentielles participations à des compétitions d’envergure nationale et/ou internationale.
Le pôle haut-niveau quant à lui, existe depuis un an et accueille, pour le moment, deux couples de patineurs : Camille et Pavel Kovalev, Denys Strekalin et Megan Wessenberg. L’accueil de nouveaux athlètes est d’ores et déjà prévu.
L’équipe de ballet sur glace, les Asgardiens, va attaquer sa troisième année d’existence et participera à deux compétitions cette saison. En freestyle, le groupe est très actif dans sa progression. On y trouve, notamment, Clémence Dachicourt, qui a obtenu le titre de championne de France de saut en hauteur sans tremplin.
Un nouveau coach arrive au club en ce début d’été. Il s’agit de Bruno Massot, ancien champion olympique (2018) et champion du monde en couple (2018).
« L’ambition du club a toujours l’accès du patinage au plus grand nombre. Le niveau de notre pôle compétition évolue et portera bientôt ses fruits. L’avantage de l’arrivée de Bruno Massot, c’est qu’il va intervenir sur tous les pôles, du loisir au haut-niveau. Nous avons déjà une équipe de trois coachs au club, à laquelle vient se greffer Bruno. Ensemble, ces professionnels vont permettre au club d’évoluer en termes de résultat et de niveau. » nous accordait Hélène Blanchard. Elle ajoute également, « L’esprit du club a toujours été de permettre au plus grand nombre de patiner, car on a souvent tendance à dire que c’est une discipline élitiste de par son prix. Je pense que nous faisons partie des clubs les moins chers de France ce qui permet à de nombreuses familles d’inscrire leurs enfants en loisir pour qu’ils découvrent les joies de la glisse. ».
Des compétitions aux galas : une saison rythmée
Développer la pratique du patinage artistique passe aussi par l’organisation et l’accueil d’événements sportifs. L’ASGA est aujourd’hui forte d’une solide équipe de bénévoles passionnés. La FFSG l’a bien compris puisque le Grand Prix de France, étape d’un circuit mondial, posera ses valises pour la quatrième année consécutive à l’IceParc en octobre. Le club a également participé au Festival des Accroches-Cœur pour la première fois en septembre dernier. Il faisait partie des huit associations choisies pour tenir un stand de restauration au Village des Saveurs. Au printemps, le club organise également chaque année la Coupe de Printemps. Au mois de juin, les paillettes sont de sortie pour le gala du club, clôturant ainsi la saison en beauté. Enfin, des stages d’été sont organisés tous les étés qui attirent de nombreux patineurs venants des quatre coins de la France. Au programme, semaine d’entraînements sur glace et hors glace avec de la préparation physique et de la danse.
Quel avenir pour le patinage artistique en France ?
À l’heure actuelle, la pratique du patinage artistique continue d’évoluer positivement grâce à des structures solides, des athlètes de haut niveau et une fédération active et dynamique. À noter que le patinage artistique détient une place importante dans les sports d’hiver. Pour Hélène Blanchard-Rolland, « Ce qui pourrait impacter le patinage en France, serait la fermeture de patinoires, car il y en a de plus en plus. Toutes celles qui ont été construites dans les années 80, comme celle du Haras à Angers, sont aujourd’hui vieillissantes et pas toujours remplacées, car ce sont des équipements qui coûtent cher aux municipalités. » La tournure que prendra l’évolution du patinage artistique dans les années à venir, dépendra donc des efforts qui seront déployés pour maintenir en état les infrastructures nécessaires à la pratique du patinage.