Ce n’est plus A Star Is Born, mais plutôt A Star Is Back. Après cinq ans loin des champs de courses, c’est le retour en force d’un homme qui vit pour la compétition. Cet homme, c’est Charlélie APRIL, récemment vainqueur du 10 Km de la Grammoirienne, le 7 juin dernier. A côté, ce père de famille risque sa vie tous les jours en tant que pompier professionnel. Découvrons son histoire d’amour avec le sport, ancré dans sa vie depuis toujours. 

Charlélie APRIL est un athlète de haut niveau, spécialisé dans le duathlon et dans la course à pied. Sacré champion dans plusieurs disciplines. Notamment, champion de France espoir de duathlon, en 2013, ainsi que champion régional de cross, en 2019. Cette même année, ce compétiteur pulvérise son record personnel du 10 Km, en 29 min 44s, à Pacé. Pour le coup, ce n’est pas passé loin, concernant le 5 Km en moins de 14 min, et inscrit son temps de référence à 14 min 10s en 2018, à Carrequefou.

Du sport, encore sport, et toujours du sport

Du basketball, cyclisme, water-polo, passant par le triathlon, jusqu’à la course à pied. Depuis plus de 20 ans, Charlélie APRIL baigne dans le sport. Et ce, dès l’enfance : « Depuis petit, j’ai touché à tous les sports. Mon papa était au service des sports. J’ai eu la possibilité de toute faire, sans trop m’engager », raconte ce Sarthois de naissance. C’est un enfant conçu pour la performance, animé par le dépassement de soi. Pour preuve, accrochez votre ceinture, le premier 10 Km de sa vie, à 18 ans, et sans expérience… 34 min 20s. Voilà le personnage. Une performance qui a le mérite d’être clair : cet homme est né pour la compétition. Des capacités hors du commun qui ont poussé ce prodige à se lancer sérieusement dans la course à pied, sans jamais s’arrêter, du moins presque…

« Nous sommes tous des compétiteurs »

Après avoir oscillé d’un sport à l’autre durant toute sa jeunesse, le duathlon s’installe dans sa vie. C’est une grande révélation : « Je me suis tourné assez vite au duathlon, cela a tout de suite « matché », et précise-t-il : « avec une appétence pour la course à pied », assure ce féru de course à pied. Inspiré par les plus grands sportifs de notre époque, cet athlète a retenu une phrase de Florent Manaudou  : « Je n’aime pas spécialement nager, mais j’aime gagner », rapporte-t-il. Une citation qui prend tout son sens, et qui résonne dans sa tête : « Nous sommes tous des compétiteurs, tu te prends vite au jeu », affirme clairement ce champion de duathlon.

Un retour, une course, un record

C’est un champion qui revient de loin, de très loin. Considéré comme un espoir français, après avoir enchainé ses chronos de référence en 2014. Pour le coup, c’est une lueur d’espoir qui s’est dissipée progressivement  :     « Je reviens de cinq ans de blessure à cause d’une pubalgie », raconte ce compétiteur de haut niveau.

Toutefois, cet athlète déterminé ne dira jamais son dernier mot. Depuis l’année dernière, ce compétiteur tente de se rapprocher de ses anciens temps. Pour preuve, le 7 juin dernier, Charlélie APRIL vient de battre le record du 10 Km de la Gramoirienne, en 31 min 31s. La machine est relancée. Cet inlassable Sarthois est satisfait de sa performance : « Je suis très content de battre le record, et du chrono atteint », se réjouit-il.  Mais n’oublions pas, c’est un sportif dans l’âme : « Je reste un compétiteur, donc tu es insatisfait 48h après la course », préfère rappeler cet amoureux de la compétition.

« La course à pied reste un jeu, elle ne remplit pas le frigo »

Après tous ces efforts physiques, son corps lâche. Charlélie APRIL ne peut résister éternellement aux chocs qu’induits la course à pied. « La compétition m’a coûté trop cher physiquement, les cicatrices sont marquées à vie », et poursuit : « Dans mon cas, la compétition n’est pas synonyme de santé », nous confie ce sapeur-pompier, marqué par le sport. Pire encore, le sport ne doit surtout pas devenir une contrainte. De plus, il est difficile d’en vivre, et ce, même avec de telles performances. Ce père de famille aime rappeler que : « La course à pied reste un jeu, elle ne remplit pas le frigo », assure-t-il. C’est pour cette raison que ce champion de cross n’a plus la même stratégie depuis ses blessures : « J’ai changé mon fusil d’épaule, j’aime m’entrainer désormais », déclare-t-il avec joie. Pour le coup, c’est l’expérience en personne qui parle : « Il n’existe pas 20 recettes pour la moyonnaise, il faut s’entrainer », affirme-t-il. La vision de cet athlète hors normes est plutôt claire : il n’existe pas de performances, sans travail.

Voici l’histoire de Charlélie APRIL, pour qui le sport est une grande histoire d’amour, voire l’histoire d’une vie. Vous l’aurez compris, la course à pied n’a plus de secret pour cet homme du feu. Entre victoires, et défaites, dépassement de soi, et frustrations. Aujourd’hui, un seul mot anime ce père de famille : plaisir.

 

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