Créé en 1966, l’OMS Angers (Office Municipal des Sports d’Angers) aide les clubs amateurs angevins à se développer en étroite relation avec la municipalité d’Angers. Claude Cherré, président de l’OMS, nous explique le rôle, les missions de l’OMS ainsi que les défis actuels du sport amateur angevin. 

Bonjour Claude, pour commencer pouvez-vous nous parler du rôle de l’OMS d’Angers dans le paysage sportif local ?

« Son rôle est à la fois simple et compliqué. L’OMS représente toutes les associations sportives qui y sont affiliées. Cela représente environ 150 associations pour 60 disciplines différentes. Nous sommes un organisme de concertation et d’aide à la décision pour les instances municipales. Nous jouons le rôle d’intermédiaire et de facilitateur entre les clubs et la Mairie. Notre rôle est donc en relation très étroite avec la municipalité puisque nous leur faisons des propositions qu’ils acceptent ou non. »

Quelles sont les principales missions de l’OMS aujourd’hui ?

« Nous avons quatre missions différentes. La première est une mission de concertation et d’aide à la décision. Pour cela, nous recensons les besoins sportifs dans le but de réfléchir aux équipements nécessaires. On propose aussi aux élus municipaux des critères de répartition des subventions entre les associations. Notre mission, c’est aussi de faire de la promotion pour le sport. Pour cela, nous participons à beaucoup de forums, d’événements sportifs et nous organisons nous-mêmes des événements. Notre troisième mission est l’aide aux associations. Pour cette mission, nous mettons à disposition des locaux clubs, des salles de réunion, des photocopieuses, du matériel et nous faisons des formations pour les dirigeants. Notre dernière mission est la communication vers le public angevin. Pour communiquer, nous faisons chaque année le bilan de notre année à travers la lettre de l’OMS. On édite aussi régulièrement le guide du sport de la ville d’Angers dans lequel toutes les associations sportives adhérentes à l’OMS sont représentées. »

Comment sélectionnez-vous les projets ou événements sportifs à soutenir ?

« Le fonctionnement de l’OMS est un petit peu particulier. Les clubs d’une même discipline élisent le représentant de leur discipline. Parfois, il y a un représentant pour plusieurs disciplines. L’ensemble de ses délégués de disciplines constitue le conseil d’administration qui est l’instance de décision de l’OMS. Ce conseil se réunit tous les trimestres pour prendre des décisions importantes et discuter des clubs qui veulent rentrer à l’OMS. Nous allons d’ailleurs remettre en place le trophée du trimestre pour un club. À chaque conseil d’administration, on récompensera un club qui a fait quelque chose de particulier pour le mettre en valeur. Pour étudier les projets, nous fonctionnons ensuite par groupes de travail composés de ses délégués et d’autres membres de club. Il y a onze groupes de travail au total qui travaillent sur des sujets divers et variés parmi lesquels on retrouve le tri des demandes de matériel et de subvention, l’événementiel ou encore le S.O.S club qui propose des aides aux clubs en difficultés. »

En quoi consiste votre rôle de président ?

« Je suis président de l’OMS depuis 10 ans. Mon rôle consiste à construire et à animer l’OMS. Évidemment, je ne peux pas participer à tout, mais je dois être au courant de tout. Quand il faut réanimer quelque chose qui s’endort, je suis là. Dans un conseil, d’administration, mon rôle est de faire parler les délégués de disciplines pour faire remonter les problèmes que rencontrent les clubs du sport qu’ils représentent. Je suis vraiment en lien avec les clubs comme avec la municipalité, parfois, je vais discuter avec le Maire tout comme je me rends aux assemblées générales des clubs. Je représente aussi la structure au sein des instances officielles. »

D’après vous, quels sont les grands défis du sport amateur à Angers à l’heure actuelle ?

« Pour une partie des clubs, le sport amateur a besoin de se restructurer, car la pratique du sport aujourd’hui n’est plus la même qu’il y a vingt ans. L’autre défi, ce sont les finances, car il faut faire aussi bien, voir mieux, mais avec moins de moyens. Certains clubs se contentent du financement public sans aller démarcher des partenaires, car cela nécessite des compétences particulières que tout le monde n’a pas pour savoir comment mettre en valeur son club. »

Comment l’OMS agit-elle pour favoriser l’accès au sport pour tous ?

« Nous avons créé il n’y a pas très longtemps un groupe de travail axé sur l’handisport et la féminisation du sport pour justement travailler sur ces aspects très importants dans le paysage sportif local. »

Pour conclure, quels sont les projets à venir ou en cours pour l’OMS ?

« Nous avons toujours beaucoup de projets. Par exemple, nous aimerions réorganiser comme l’année dernière le Tournoi de Football de la Ville d’Angers. Nous organiserons pour la quatrième fois cette année la journée J’aime mon Sport, une journée de découverte des sports pour des élèves de CM1-CM2 de la ville d’Angers. Au cours de cette journée, les éducateurs, salariés ou bénévoles de clubs viennent pour leur faire découvrir des sports qui ont moins de visibilité. Pour Tout Angers Bouge, nous tenions un rôle d’exposants pour nous faire connaître. Nous avions aussi mis en place un quiz pour que les personnes découvrent toutes les associations sportives. Nous allons sans doute construire d’autres animations, mais cela nécessite beaucoup de temps et d’investissement personnel de la part des bénévoles. En effet, nous n’avons qu’une salariée pour l’instant, le reste du travail est fait par des bénévoles qui sont eux-mêmes bénévoles dans leur club. »

[themoneytizer id= »22957-16″]