Un an après avoir quitté son travail de criminologue pour se consacrer pleinement à Foot Multiple, Arthur LEONARD revient avec nous, lors d’un entretien, sur l’évolution de son média. Cette saison, il a parcouru les quatre coins de la France en s’intéressant autant au football amateur que professionnel. Il nous évoquera également ses projets pour la saison prochaine. 

En 2024, vous annonciez sur vos réseaux, quitter votre travail pour vous consacrer pleinement à Foot Multiple. Un peu plus d’un an plus tard, est-ce que votre vie a changé ?

« Oui, forcément, cela a complètement changé ma vie, avant j’étais criminologue, en quittant ce travail, cela a changé mon rythme de vie radicalement. La dernière année, c’était très compliqué d’allier mes trente-cinq heures de travail par semaine et Foot Multiple qui se développait vraiment. Arrêter, m’a permis d’être à temps plein sur Foot Multiple et de pouvoir faire plus de choses pour pouvoir me développer. Aujourd’hui, je vis pleinement mon rêve, tout se passe bien, je suis vraiment content. Avant le foot, c’était une passion, je vivais cela comme un bonus, alors que maintenant, c’est mon travail, donc, il y a plein de choses à gérer en plus. « 

Parlez-nous de l’évolution de votre média depuis sa création en 2020 ?

 » La progression a été assez linéaire, cela se développe à son rythme. Je gagne à peu près le même nombre d’abonnés chaque mois, depuis la création de Foot Multiple. Les gens qui me suivent sont vraiment emballés, j’ai beaucoup de retours positifs sur ce que je fais. Je croise souvent des abonnés dans les stades qui me disent qu’ils me suivent depuis le début, je pense que c’est l’une de mes plus grandes fiertés. L’idée au-delà de chercher à se développer, c’est surtout de continuer à prendre du plaisir et que les gens en prennent à me suivre. »

À combien de rencontres avez-vous assisté au total, cette saison ?

« J’ai assisté à quatre-vingt-quinze matchs en tout, c’est énorme, c’est aussi cela qui a changé par rapport à l’année dernière. J’aurais jamais pu en faire autant l’année dernière avec le rythme que j’avais. Cette année, j’avais tous mes week-ends consacrés à cela. Ce qui me rend fier, c’est que sur ces quatre-vingt-quinze matchs, il y en a quarante-cinq de football professionnel et cinquante en amateur. »

Quel est le moment qui vous a le plus marqué, cette saison, dans le foot amateur et dans le foot professionnel ?

« Dans le foot amateur, ce qui m’a le plus marqué, c’est quand j’ai suivi le club de l’Olympia’caux en Coupe de France. C’est un club qui se situe près du Havre. Il avait réalisé un véritable exploit au cinquième tour de la compétition, j’y avais fait un reportage. Mais ce reportage a tellement buzzé qu’ils sont passés sur l’Equipe, France 3 et BFM. Je pense que c’est l’une des fois, où je me suis le plus rendu compte de l’ampleur et de la visibilité que pouvait avoir ce que je partageais. Cela avait pris tellement d’ampleur sur les réseaux sociaux que le match d’après, il y avait énormément de monde au stade. Ce n’était évidemment pas seulement grâce à moi, mais disons que ce que j’avais partagé avait mis en lumière le fait que ce club et cette équipe était extraordinaire. Au niveau du foot professionnel, je pense que ce qui m’a marqué, c’est d’avoir fini la saison sur le jubilé de Djibril Cissé, qui est vraiment la personne qui m’a fait aimer le foot. Être à l’Abbé Deschamps à Auxerre avec toutes ces stars qui m’ont fait rêver quand j’étais petit et pouvoir les côtoyer après le match, je pense que c’était vraiment l’un de mes gros moments de la saison. Je pense aussi à la finale de la coupe de France au stade de France, une semaine plus tôt, pour laquelle j’ai pu être accrédité. J’ai pu être au cœur du PSG pour filmer leur joie à la fin du match. On peut dire que j’ai terminé la saison en beauté ! » 

Vous dites que c’est Djibril Cissé qui vous a fait aimer le foot, comment expliquez-vous cela ? 

« Mes grands-parents ont fait leur retraite à Auxerre, quand j’étais petit. À l’époque Auxerre, c’était un très gros club et Cissé, c’était une personnalité que tout le monde aimait. Quand j’ai commencé à suivre le foot, c’est par le biais d’Auxerre et Cissé. À partir de là, je l’ai suivi toutes les semaines dès que je pouvais dans les magazines de foot. C’est vraiment lui qui m’a fait aimer le foot aussi par la carrière qu’il a eue et par la manière dont il a su se relever de ses blessures. » 

Quelle est la plus belle rencontre que vous avez faite cette saison ?

« C’est toujours de difficile de dégager une rencontre sur quatre-vingt-quinze matchs dans quasiment que des endroits différents, des rencontres, cela se compte par milliers. J’en ai deux, cette saison, qui m’ont marqué. Il y a d’abord l’entraîneur de l’Olympia’caux dont nous avons parlé tout à l’heure. Il m’a marqué par sa passion, la manière dont il était investi dans sa mission d’entraîneur et l’amour du foot qu’il dégageait. Une autre rencontre serait quand j’ai été en Corse, à Bastia. C’est une rencontre qu’il m’a beaucoup plus touchée émotionnellement parlant. C’est un supporter qui est venu me voir avec le maillot de son petit club corse et qui est venu au match auquel je me rendais, parce qu’il savait que j’étais à Bastia ce soir-là et espérais me croiser pour me donner le maillot. Il me suit depuis l’autre bout du pays depuis des années, cela m’a vraiment touché. On en a profité pour faire une petite interview sur le drame de Furiani auquel il a assisté dans les années quatre-vingt-dix, alors qu’il était tout petit. Il était assis dans la tribune qui s’est écroulée ce jour-là, mais il fait partie des miraculés de cette catastrophe qui ont survécu. » 

Quel est le reportage dans un club que vous avez préféré réaliser ?

« C’est souvent quand je fais des reportages dans des clubs avec lesquels je suis lié. J’habite à Rouen, donc, quand je vais faire un reportage là-bas, tout comme à Auxerre ou à Sedan, et qu’il y a des trucs fous qui se passent, ce sont les reportages que je préfère réaliser. Il y a aussi un autre reportage qui me tient à cœur que j’avais fait avec mon grand-père qui a 92 ans. Cela faisait une dizaine d’années qu’il n’avait pas pu aller voir de match, je lui avais promis d’un jour de retourner au stade avec lui et c’est ce qu’on a fait en avril. J’en garde un merveilleux souvenir. » 

D’où vient cette envie de mettre autant en avant le football amateur ? 

« Justement, parce que personne n’en parle ou très peu de personnes. Je pense que cela mérite plus de lumière, plus ma visibilité grandie, plus j’ai envie d’axer mon contenu sur le foot amateur, parce que je me rends compte de l’impact que cela a. Quand des personnes m’arrêtent dans la rue, ils me remercient pour ce que je fais pour le foot amateur, c’est ça qui leur plait parce que c’est plus humain. C’est quelque chose qui me tient à cœur, parce que d’après moi, cela mérite d’en parler, de faire connaître toutes ces personnes passionnées. « 

En dehors du football, est-ce que vous êtes passionnés par d’autres sports ? 

 » Il y a un autre sport par lequel je suis passionné, c’est le tennis de table. J’en fais personnellement en compétition, j’avais arrêté l’année dernière à cause du rythme trop soutenu que j’avais dans ma vie, mais cette année, j’ai pu reprendre comme j’ai un petit plus de temps pour moi. » 

Quel est le souvenir qui vous a le plus marqué depuis la création de Foot Multiple ? 

« C’est difficile d’en retenir uniquement un, j’en ai plusieurs qui me viennent en tête. Déjà, il y a la rencontre avec Djibril Cissé. À ce moment-là, je devais avoir vingt-sept ans, mais j’avoue que pendant ces deux minutes-là, dans ma tête, j’avais encore cinq ans. Après je pense aussi à une autre fois, où je me suis rendu en Corse à Ajaccio, il y avait un Corse qui était venu me chercher à l’aéroport pour me faire visiter, alors que je ne le connaissais pas du tout. Il savait à quelle heure arrivait mon avion par rapport à une publication que j’avais faite en partant de Paris et il est donc venu me chercher et m’a fait visiter la Corse pendant trois jours. »

Pour terminer, est-ce que vous avez des projets à venir et des objectifs pour la saison prochaine ?

« Ce qui est prévu pour cet été et le début de la saison prochaine, c’est l’écriture d’un livre. J’ai été contacté par une maison d’édition au mois de mars, ils m’ont proposé de relater mes cinq ans d’aventures à travers un livre. Au début, j’hésitais un peu, je ne me sentais pas trop légitime et puis finalement, j’ai posé la question à mes abonnés et au vu de l’engouement qu’il y a eu, je me suis lancé ! Autrement, pour la saison prochaine, l’objectif, c’est de continuer ce que je fais déjà, il y a aussi la Coupe d’Afrique des Nations à laquelle j’aimerais assister. C’est vraiment mon objectif principal, car c’est un événement que je rêve de faire, j’ai un attrait énorme pour le football africain et pour le continent africain en règle générale. » 

 

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