Le basketball français vit un âge d’or. Ces dernières années, les centres de formations français grouillent de talents, si chez les hommes la NBA est déjà conquise. C’est au tour des féminines de monter en puissance. Entre habituées et nouvelles phénomènes, découvrez les talents qui se sont exportées aux États-Unis pour tenter de conquérir la WNBA cette saison.
Elles sont de retour dans la ligue :
Cette saison 2025 marque le retour des cadres de l’équipe de France au sein de la ligue américaine. Si Gabby Williams a bien participé à la fin de saison l’année dernière après les JO, elle retrouve cette année le Seattle Storm pour une saison complète. La franco-américaine a un nouveau rôle à jouer, celui de leader. Après plusieurs départs, elle est maintenant une titulaire indiscutable, joueuse la plus impactante chez le Storm sur ce début de saison. Elle était attendue au vu de ses performances avec la France aux Jeux olympiques l’été dernier. Elle ne déçoit pas, autrice de 14,5 points, 3,6 rebonds et 3,6 passes décisives de moyennes, elle est impactante autant offensivement que défensivement. De l’autre côté des États-Unis, on retrouve Marine Johannès, connue pour son jeu « flashy » avec ses trois points à une jambe et ses passes fulgurantes qu’aucune défense n’arrive à anticiper, la native de Normandie est de retour à New York. Chez les championnes en titre, elle excelle en sortie de banc aux côtés des meilleures joueuses du monde comme Sabrina Ionescu et Breanna Stewart. Ayant décidé de se concentrer sur la WNBA, comme Williams, elle ne prendra pas part à l’Euro avec l’équipe de France. Comme pour sa compatriote Gabby Williams, la franco-américaine Bria Hartley est elle aussi passée par la prestigieuse université de UCONN. Habituée du haut niveau et des exigences, elle fait son retour dans la ligue après deux ans d’absence et évoluera sous les couleurs du Connecticut Sun pour sa dixième saison en WNBA.
Les grands débuts :
Dominique Malonga, numéro 2 de la draft 2025 derrière le phénomène américain Paige Bueckers, a atterri chez les Seattle Storms. Si elle est réputée pour sa capacité à dunker, c’est surtout une joueuse très polyvalente. Aux côtés de Gabby Williams, elle tentera de s’imposer dans une équipe où le temps de jeu pour les rookies est difficile à obtenir. Tout le contraire des Golden State Valkyries, la nouvelle franchise est en totale construction, avec une coach qui fait confiance aux jeunes et aux joueuses européennes : Janelle Salaün et Carla Leite ont un vrai rôle à jouer. Si Carla est déjà efficace en sortie de banc, Janelle, elle, est déjà une titulaire indiscutable, elle tourne à 12 points et 7,4 rebonds en 29 minutes de moyenne. Visage peu connu du grand public, Monique Akoa-Makani fait son entrée en WNBA : la joueuse de Charnay entre en lice avec le Phoenix Mercury. Si pour beaucoup de jeunes joueuses il est difficile d’avoir du temps de jeu, Monique est constamment dans le cinq de départ et fait pour l’instant un bon début de saison. Pour terminer, Marième Badiane est la plus ancienne des rookies françaises : à 30 ans, elle a décidé de relever le challenge de la grande ligue avec l’une des meilleures franchises. Pour le moment, elle a du mal à s’imposer dans une équipe déjà bien ficelée ; finaliste l’an dernier, la franchise a gardé les bases de ses succès passés. Comme Salaün, elle rejoindra l’équipe de France pour préparer l’Euro.
Des interrogations :
Iliana Rupert est un visage familier de la WNBA, passée par Atlanta, elle est aujourd’hui détenue par les Valkyries. Pourtant, cette dernière n’a pas participé à la pré-saison, puisqu’elle a décidé de mettre l’équipe de France en priorité en vue de l’Euro cet été. On ne sait pas encore si elle rejoindra les États-Unis après la compétition, tout comme Leïla Lacan. La jeune pépite française, fraîchement titrée avec Basket Landes, a décidé de ne pas se rendre dans le Connecticut avec le Sun. À voir si l’ancienne joueuse de l’UFAB rejoindra la franchise entraînée par Rachid Meziane après le tournoi, ou seulement la saison prochaine.
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