Carlos GOMEZ est le nouveau responsable technique du club de football de l’AS Lac de Maine. Il revient avec nous sur son rôle dans son nouveau club, ainsi que sur ses expériences internationales qui ont forgé sa carrière.

Bonjour Carlos, Pouvez-vous vous présenter, votre parcours sportif ?

Je m’appelle Carlos Alberto Gomez Méndez, je suis Mexicain d’origine, ça fait vingt ans que je suis arrivé en France. J’ai passé mes formations et, en tant que joueur, j’étais à l’AS Mûrs-Érigné, puis à l’Intrépide d’Angers. Je suis aujourd’hui responsable technique de l’AS Lac de Maine.

Aujourd’hui, vous êtes donc à l’AS LAC de Maine, pourquoi ce challenge-là ?

Avant d’arriver chez eux, j’étais salarié du club d’Angers FC à Monplaisir. Les membres du Lac de Maine me connaissaient, et comme il y avait la possibilité d’un poste en tant que salarié, ils m’ont fait part de leur intérêt de venir restructurer leur club. Ça m’intéressait parce que les installations, pour moi, ce sont les plus belles d’Angers. Je suis très content d’être le directeur technique général du club de l’AS Lac de Maine. C’est un bon challenge pour moi et c’est un club qui mérite d’être à un plus haut niveau.

Quelles sont vos missions et vos objectifs à réaliser à ce poste ?

Mes missions, c’est de restructurer toute la partie sportive et éducative. Donc, c’est tout ce qui est l’école de foot, tout le foot à onze, c’est-à-dire U15, U17, prochainement U19, et puis les seniors aussi, sur tout ce qui est la partie technique et tactique. Je développe aussi l’apprentissage du football en école de foot, donc tout ce qui est U7, U9, U11, U13. J’accompagne dans la formation les éducateurs, en interne et en externe. Je fais aussi les suivis des joueurs dans leur parcours de formation. J’ai énormément de missions.

Ce sera la première fois que vous allez vous occuper des seniors, vous aviez l’habitude des équipes jeunes. Quelles sont les différences auxquelles vous devez vous préparer ?

Pour l’ensemble des groupes seniors, la différence, c’est que c’est un public adulte avec lequel il faut avoir une approche différente, pédagogique bien sûr, mais aussi une approche différente parce qu’il y a des joueurs avec de l’expérience : il y a tous les niveaux, des joueurs qui ont des parcours de niveau régional ou des meilleurs niveaux départementaux. Il faut avoir un discours qui passe auprès des publics adultes et les amener vers un projet d’élitisme.

Quelles sont vos méthodes de travail ? Est-ce qu’il y a des points sur lesquels vous insistez ?

Le plus important pour moi, c’est le jeu collectif. Évidemment que les individualités peuvent faire gagner des matchs, mais développer l’esprit des jeux collectifs, c’est ça l’important. Et puis, il y a des joueurs qui ont énormément de qualités et développer ces qualités collectivement, c’est l’intérêt principal. C’est ça, ma méthode de travail.

Vous avez énormément d’expérience, même sur la scène internationale avec les sélections jeunes du Mexique et des États-Unis. Qu’est-ce que ça vous a apporté dans votre carrière ?

En tant qu’éducateur, c’est vrai que c’est un œil qui m’amène vers l’exigence, parce que j’ai connu justement l’élitisme, le plus haut niveau, c’est-à-dire les équipes nationales. J’ai eu la chance de travailler avec l’équipe du Mexique, avec les États-Unis féminin et masculin, et aussi avec le Danemark, le Paraguay et deux fois avec la France. Mais plus précisément en tant qu’adjoint avec l’équipe du Mexique au tournoi de Montaigu. Ce que ça m’a apporté, c’est ce regard d’exigence sur l’élitisme qui est au niveau international, qui est le plus haut niveau. Ça m’amène à le transmettre auprès de mon public et à l’adapter, justement, parce qu’évidemment ce ne sont pas les mêmes niveaux, on n’a pas les mêmes joueurs ou joueuses.

Est-ce que vous avez pu noter des différences entre le football français et le football que vous avez pu voir au Mexique, aux États-Unis ou ailleurs ?

Oui, il y a différentes méthodes de travail, évidemment. La France, c’est là où j’ai été formé en tant qu’éducateur. Mais j’ai mon parcours en tant que joueur, il est au Mexique. Et puis cette expérience aussi dans le cadre technique avec différentes équipes internationales, c’est vrai qu’elle m’amène à observer différents comportements déjà au niveau culturel et dans les procédés d’entraînement. C’est un atout, il y a des méthodes de travail qui sont différentes.

Est-ce qu’il y a un souvenir qui vous a marqué dans ces expériences ?

Oui, j’ai pu être aux côtés du staff technique du Mexique, de l’équipe A, que j’ai eu la chance d’accompagner avant la Coupe du monde au Qatar. C’est avec le coach international Tata Martino, qui est réputé et connu, ancien footballeur, qui était coach du FC Barcelone, de l’équipe d’Argentine et d’autres équipes. Et ça, pour moi, ça a été ma plus belle expérience en tant que coach, de partager justement des moments d’échange entre collègues de très haut niveau.