Pour sa grande première au semi-marathon de la Loire, Nicolas VITRÉ s’est brillamment imposé en battant le record de l’épreuve, ce dimanche 11 mai 2025. Il revient avec nous sur sa victoire à domicile, son parcours et son rêve de porter un jour le maillot de l’équipe de France.
Bonjour Nicolas, pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter ?
« Moi, c’est Nicolas VITRÉ, j’ai vingt-cinq ans, cela fait depuis fin 2018 que je pratique l’athlétisme. J’ai toujours fait du sport, depuis petit. Avant, je faisais du vélo de course de mes cinq ans à mes dix-huit ans. Puis, les années sont passées et je n’avais plus trop le temps d’aller rouler, j’ai dû arrêter parce que j’ai commencé l’apprentissage à quinze ans. Aujourd’hui, dans la vie de tous les jours, je suis technicien-électricien. »
Quelles sont les disciplines que vous pratiquez dans l’athlétisme ?
« Je suis spécialisé dans le demi-fond, donc du Quinze Cents mètres au semi-marathon. Mais ma discipline préférée, cela reste le cross, c’est là que je suis le plus à l’aise. Pour l’instant, je suis vraiment focalisé sur la piste. Je voudrais faire de gros chronos, essayer de battre tous les records du Maine-et-Loire. Et une fois que je les aurai réalisés, je basculerai sur les marathons et sur la route. Pour le trail, cela attendra un peu, j’en ferai, mais en fin de carrière, vers 35-40 ans. »
Dans la course, est-ce que vous avez une préparation spécifique ? Comment se passent vos entraînements ?
« Je vais vous décrire une semaine typique chez moi. On va dire que cela tourne autour de 120-130 kilomètres, cela représente huit entraînements en course à pied et deux de musculation. Et puis, je vais deux fois sur la piste pour faire du fractionné, des sorties longues et des footings. Ce sont de grosses semaines d’entraînement pour avoir ce niveau-là. Toute l’année, je suis constant, régulier dans mes séances. »
Pour vous aider dans votre préparation, est-ce qu’il y a une équipe qui vous accompagne ?
« Oui, cela commence à se développer un petit peu autour de moi. Au niveau médical, j’ai un kiné, un ostéopathe et un médecin du sport avec qui je peux prendre contact très rapidement. Cela me permet d’éviter les risques de blessure et je ne perds pas trop de temps. J’ai mon coach personnel, Jean-Michel ADAM, il est à la retraite, il est parti vivre à Royan. Il me coache, mais à distance. Et puis, bien sûr, j’ai la chance d’avoir le stade à Saumur qui est à dix minutes de chez moi. Il est tout neuf, pour s’entraîner, c’est génial. Là-bas, je connais tout le monde, j’ai mes amis qui y sont aussi. C’est bien, j’ai mon équilibre, je suis à domicile. »
Est-ce que vous pensez qu’en dehors des qualités athlétiques, il faut un bon équipement, un bon environnement pour arriver à performer ?
« Oui, évidemment. Avoir des qualités, c’est bien. Forcément, si on veut performer, il faut en avoir. Mais derrière, si on n’a pas l’équilibre dans sa vie personnelle et professionnelle, en fait, une carrière ne durera pas longtemps, on risque de se blesser. Il faut être bien dans sa peau et bien dans sa tête. Le mental joue beaucoup. Parce que si on n’a pas envie d’aller s’entraîner, c’est la tête qui commande. »
Le week-end dernier, vous avez gagné le semi-marathon de la Loire, avec le record de l’épreuve. Est-ce que c’était votre première participation ?
« Oui, c’était ma première participation. En plus, c’était à domicile, j’ai eu le dossard offert par la mairie de Gennes. Je me voyais mal refuser. Je passais dans mon village, même, pour mon club, pour les partenaires locaux, je trouvais ça super d’y participer. Et je suis fier aussi d’avoir gagné sur mes terres et d’avoir gagné en battant le record de l’épreuve devant mes proches. »
Vous avez prévu des prochaines courses ? Est-ce qu’il y a d’autres records que vous visez à l’échelle locale, voire nationale ?
« Oui, toujours. Cet été, je vais essayer de battre les records sur 3 000, 5 000 et 10 000 mètres. Je m’entraîne pour et je vais essayer de titiller ces records-là. Cela me motive à me donner encore plus. Pour les prochaines échéances, cela va être des meetings, pour battre mes chronos. Mais le premier gros objectif de la saison, cela va être les Championnats de France du 10 000 mètres, le 24 mai. Et le deuxième gros objectif, c’est bien sûr les championnats de France de semi-marathon, le 14 septembre. Là, je vais tenter de faire un podium ou un top cinq. »
Vous êtes encore jeune, mais est-ce qu’il y a un rêve ultime que vous voulez réaliser dans votre carrière ?
« Oui. Je rêve de porter le maillot de l’équipe de France, un jour. C’est quelque chose qui est dans le coin de ma tête. Quand j’étais espoir et que j’ai débuté l’athlétisme, j’avais forcément des qualités, cela s’est vu tout de suite. J’ai fait beaucoup de top 8 au niveau France espoir, mais malheureusement, j’ai eu pas mal de blessures. Puis, j’avais un métier qui était physique, j’étais en apprentissage, c’était compliqué. Mais là, depuis deux ans où je performe vraiment, on va dire, c’est parce que je suis en CDI, que je suis bien dans ma peau, bien dans ma tête. Forcément, je m’entraîne dur, je progresse chaque année. Et je pense que, que ce soit en cross, au marathon ou en semi-marathon, je pourrais avoir le maillot de l’équipe de France. Mon autre rêve, ce serait de courir en moins de 2h10 au marathon. »
Avez-vous un dernier message à faire passer ?
« Oui, pour pouvoir continuer à performer et continuer la course. Je suis constamment à la recherche de sponsors financiers pour m’aider à partir en stage ou autre. Je suis quelqu’un qui a de grandes ambitions sportives, et les sponsors m’aideraient vraiment. »