Ce jeudi 22 mars, l’équipe Passion Sports 49 est allée à la rencontre de Luke FITZGERALD, intérieur américain de l’Étoile Angers Basket. Cet entretien exclusif, mêlant personnel et professionnel, vous fera découvrir sa passion pour le basket-ball (et la culture française) ainsi que son parcours et ses objectifs pour la fin de saison. Rencontre.

Bonjour Luke, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

“Je m’appelle Luke FITZGERALD, je suis originaire de Cleveland, aux États-Unis. J’ai 31 ans et je mesure 2.02 mètres. Je suis en France depuis six ans. J’ai été pendant cinq ans à l’USA Toulouges (Perpignan) avant que celui-ci soit placé en liquidation judiciaire. Je suis maintenant à l’EAB depuis le début de la saison. Je pense que j’ai pris la bonne décision. J’ai été charmé par le projet du club et par le coach. Toute l’équipe a un objectif commun. Ce n’est pas un simple club qui joue le maintien. Tout le monde est déterminé à monter en division supérieure, à savoir la Nationale Masculine 1. Je suis très motivé !”

Vous avez gagné ce week-end, pouvez-vous revenir sur ce match contre l’équipe du Pays de Fougères Basket (57-82) ?

“Oui, mais avant cela, j’aimerais parler de la victoire contre l’Union Tours Basket Métropole, il y a deux semaines (90-74). Si nous avions perdu contre eux, la montée en Nationale Masculine 1 aurait été très difficile. Grâce à ce succès, nous sommes revenus à égalité de points avec eux. En ce qui concerne le match de ce week-end, nous savions que cette équipe de Fougères pouvait être dangereuse. Nous sommes rentrés sur le terrain avec l’envie de gagner. Nous avons très bien joué ensemble. Nous sommes soudés et si nous continuons ainsi jusqu’à la fin de saison, avec cette même mentalité et les nombreux talents de l’équipe, nous atteindrons nos objectifs, j’en suis sûr.”

Individuellement, quels sont vos points forts et vos points faibles ?

“Votre question est compliquée (rires) ! Concernant mes points faibles, je pense que je peux m’améliorer en défense. J’en suis même sûr. Ce que je fais de bien ? Il faudrait le demander à mes coéquipiers et au coach (rires).”

Dans la vie de tous les jours, quelles sont vos qualités ?

“Je pense que je suis quelqu’un de sociable. J’aime parler avec les gens et les écouter. Je suis ouvert à la discussion, en témoigne mes vidéos sur YouTube. J’aime aider les gens. Je suis aussi une personne qui aime rigoler.”

Quelle différence pouvez-vous faire entre la culture française et la culture américaine ?

“Il y en a vraiment beaucoup ! Ce qui m’a le plus marqué ? C’est la “classe” des français. Les gens sont charismatiques. Par exemple, quand je vais au restaurant, les gens me disent bonjour, ils me demandent comment je vais. Aux États-Unis, ce n’est pas comme cela. Les gens crient dans la rue, ne parlent pas énormément. Aussi, en France, la nourriture est très bonne ! Je mange tous les jours au restaurant et j’adore ma “petite” entrecôte de 350 grammes (rires). C’est extra !”

Quel joueur de basket-ball vous inspire ?

“Je viens de Cleveland, donc évidemment, c’est LeBron James ! Nous avons presque le même âge, j’ai joué contre lui. Il est très fort. C’est un joueur très complet. Est-ce que vous avez vu son dernier match contre Toronto ? 17 passes, aucune perte de balle. Tout est dit !”

Selon vous, quelles sont les exigences pour devenir un joueur professionnel ?

“En 2018, c’est le travail ! Il ne faut pas se contenter des entraînements collectifs. Il est important de s’entraîner à côté, individuellement, si vous voulez avoir une carrière professionnelle. Au minimum, une heure par jour. Aujourd’hui, un million de personnes savent courir, sauter haut, faire une passe correctement. Une carrière de haut niveau, c’est beaucoup de petits détails à travailler.”

Quel est votre meilleur et votre plus mauvais souvenir en tant que basketteur ?

“Personnellement, c’est le match contre Tours, il y a deux semaines. C’était la première fois que ma famille venait me voir jouer en Europe ! C’était un moment particulier. Cela m’a touché et j’étais particulièrement fier. La famille, c’est quelque chose de très important pour moi. En ce qui concerne mon pire souvenir, je pense que c’est les défaites en général. Ce n’est jamais agréable. J’ai horreur de perdre, que ce soit un match ou bien même un simple exercice. Il y a aussi les blessures. Après, pour moi, chaque blessure m’a permis de revenir encore plus fort. C’est important de savoir relever la tête pour rebondir.”

Et enfin, avez-vous un petit mot pour la fin ?

“Oui, en anglais ! “Work hard, be brave and don’t forget the smile” (“Travaille dur, sois courageux et n’oublie pas le sourire”). Je prononce souvent cette phrase. Être professionnel, ce n’est pas facile. Les gens croient que c’est cool. Certes, c’est une passion mais il faut aussi travailler dur et être courageux. Une chose importante, il ne faut jamais perdre le sourire dans les épreuves difficiles. Il faut toujours se relever et garder espoir.”