Pour son troisième match à la tête des espoirs, Sylvain Ripoll apparaissait déçu de la performance de ses jeunes joueurs à l’issue de la partie. Avant son match très important, mardi prochain, face au Kazakhstan, les bleus ne se sont pas rassurés, hier soir, face au Chili. Et pourtant, le début de la rencontre était prometteur…

Des premières minutes encourageantes

L’équipe donnait envie au coup d’envoi. Augustin, Harit, Tousart, Saint-Maximin… ce ne sont que des grands espoirs français qui brillent déjà dans leurs championnats respectifs. Et le début de match ne faisait que confirmer les promesses attendues. Dans la continuité des deux victoires en deux matchs sous l’ère Ripoll, les français réalisent un bon début de partie. Sous l’impulsion de l’ancien angevin Jonathan Bamba notamment, les joueurs de l’ancien entraîneur lorientais dominent et occupent la moitié de terrain adverse durant les premières minutes du match. La première frappe des bleus est l’œuvre du milieu de terrain Ntcham, mais celle-ci est repoussée par le gardien de but Chilien, Brayan Cortes (5’). Quatre minutes plus tard, la domination française est récompensée. Bamba, après avoir reçu le ballon aux vingt mètres, décale Amine Harit avec un peu de réussite. L’ancien nantais ne se fait pas prier et termine le travail du plat du pied gauche (1-0, 9’). Efficaces, ces bleuets.

Des chiliens un peu plus entreprenants

Mais, après cette ouverture du score rapide, les jeunes chiliens se réveillent et commencent à mettre en difficulté l’arrière-garde bleue. Et, c’est sur un coup de pied arrêté que la France va craquer. Alors que celui-ci est renvoyé difficilement par la défense française, Sierralta gagne son duel de la tête et trouve son attaquant Monreal qui égalise alors qu’il était bien seul dans la surface de réparation (1-1, 21’). Après ce but chilien, les français ont plus de mal à garder le ballon et à trouver des solutions dans la moitié de terrain adverse. Les chiliens, quant à eux, commencent à poser de sérieux problèmes aux hommes de Sylvain Ripoll. Agressivité, dynamisme, possession, les sud-américains sont beaucoup plus entreprenants. Même s’ils sont plus en difficulté qu’en début de match, les bleus poussent pour essayer de reprendre l’avantage, mais tout cela reste relativement timide. La frappe de Bamba est captée par le gardien chilien (25’) et la tête de Lucas Tousart, sur un corner tiré par Harit, est aussi stoppée par Brayan Cortes, qui fait bonne impression (38′). La fin de première mi-temps est à l’avantage des chiliens. Angelo Araos, le milieu gauche rouge et blanc, tente sa chance du gauche, aux vingt mètres, mais Kamara reste vigilant pour claquer le ballon au-dessus de sa barre transversale (41’).

Un second acte décevant et timide

Les nombreux changements effectués par Sylvain Ripoll en vue du match de mardi face au Kazakhstan n’ont sans doute pas aidé les bleus. Mais quand même. Pendant ces 45 dernières minutes, jamais le gardien de but chilien n’a été réellement en danger face aux attaquants français. Et pourtant, ceux-ci ont essayé, tenté des choses pour prendre l’avantage face à ce solide adversaire qu’est le Chili. Les occasions se font de plus en plus rares au Stade Francis-Le-Basser aux alentours de vingt heures. La frappe de Ntcham est captée par Cortes (48’), celle de Francisco Sierralta, côté chilien, l’est aussi (57’). La dernière demi-heure de jeu est à l’image du match des bleus. Un manque d’efficacité dans les trente derniers mètres adverses aussi bien face au but que dans les transmissions offensives. Les jeunes sud-américains, grâce à un bloc solidaire bien en place, tiennent le match nul face à des français décevants hier soir. En zone mixte, l’entraîneur chilien paraissait satisfait de la performance de son équipe, un peu à l’image de l’équipe A du Chili, ayant récemment doublement gagné la Copa América grâce à un style de jeu semblable.

Le plus important, c’est mardi

Dans trois jours, les bleus n’auront pas le droit à l’erreur au Mans, face au Kazakhstan. Depuis onze ans maintenant, la France ne s’est pas qualifiée pour un Euro Espoirs, c’est long. Dans le groupe 9 avec le Monténégro notamment, les bleus s’opposeront au premier du groupe, qui a déjà joué deux matchs alors que la France n’en a pas disputé. Comptant pour les qualifications aux championnats d’Europe espoirs de 2019, ce match est d’une importance capitale.

Les réactions d’après-match : 

Sylvain RIPOLL (sélectionneur de l’équipe de France espoirs) : “Ce fut un match très médiocre et décevant de notre part, où l’on a joué sur un faux rythme. On a été trop lent dans la récupération du ballon avec peu de dynamisme dans notre jeu. On a eu un bloc trop bas pour être dangereux dans le camp adverse. On devra se présenter dans de meilleures conditions et dans de bien meilleures intentions, mardi face au Kazakhstan, en ayant plus de fluidité et de justesse technique. On savait que le football chilien était un football physique et engagé, avec du répondant dans les duels. On n’a pas su faire face.  Il va falloir vite progresser pour être compétitif, lors de notre premier match de qualification, pour l’Euro, contre l’équipe du Kazakhstan, mardi prochain. Il sera important de bien démarrer ces qualifications à domicile.”

Angelo FULGINI (joueur de l’équipe de France espoirs et d’Angers SCO) : “C’est toujours un plaisir de vivre une expérience en équipe de France. Face au Chili, on n’a pas fait un grand match. On est tombé face à une belle équipe. Ce n’était qu’un match de préparation et le plus important sera de gagner contre le Kazakhstan, mardi prochain à domicile, pour bien entamer ces qualifications pour l’Euro espoirs. On s’attend à retrouver le même type de football que contre le Chili, à nous d’être prêt le jour J.”

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Léo ROUET et Sébastien MESSONNIER

Photographe : Philippe NAUDIN