Passionné d’aventure et d’ultra-trail, David Maillochon s’apprête à relever un défi de taille : traverser les Pyrénées en solo, d’ouest en est, sur un itinéraire de 900 km et 46 000 mètres de dénivelé positif. Spécialiste des grandes courses d’endurance, il accompagne également des athlètes dans leur préparation pour des épreuves mythiques comme l’Ultra-Trail du Mont-Blanc ou la Diagonale des Fous. Dans cet entretien, il revient sur son projet de traversée, sa préparation et son approche du coaching en ultra-trail.
Bonjour David. En juillet, vous allez traverser les Pyrénées d’ouest en est en solo, sur 900 km et 46 000 m de dénivelé positif. Pouvez-vous nous parler de ce projet et de ce qui vous motive à le réaliser ?
« Lors de la traversée des Pyrénées, je vais traverser par la Haute Route Pyrénées. C’est un sentier qui n’est pas balisé, qui passe entre le GR10 côté français et le GR11 côté espagnol. Je passerai entre les deux. Cela reste sur les sentiers, les crêtes, sur les sommets. L’idée est de réaliser un bivouac solo et de partir de l’Atlantique pour aller à la Méditerranée. Quand on passe par cette route-là, chacun fait sa trace. On peut passer par les sommets, les éviter, rester sur les crêtes… Comme il n’y a pas de balisage, chacun fait un peu comme il veut sur cette traversée de 900km. Je n’ai pas eu la nécessité d’avoir des entraînements intensifs pour cette traversée. Je fais de la montagne tout le temps. J’aurai fait la Corse un mois avant, je vais dans l’Atlas au Maroc au mois d’avril. Tout ça sert de préparation. Je ne fais rien de « spécial » pour préparer cette traversée des Pyrénées. »
Vous êtes coach et aidez des personnes à atteindre leurs objectifs sur le trail. Comment préparez-vous physiquement et mentalement ?
« Personnellement, je m’occupe surtout de personnes qui font de l’ultra trail. Je suis spécialisé sur des grandes courses comme l’ultra trail du Mont Blanc, la diagonale des fous, Madère, toutes les grosses alpines et pyrénéennes. La préparation physique et mentale dépend de la personne, de son objectif et la course qu’elle souhaite préparer. Quand les gens sont peu expérimentés, parfois cela le coaching se passe sur 2-3 ans. Si le profil est expérimenté, cela peut varier de 6 mois à 1 an. Cela dépend essentiellement du profil des gens. »