Entretien avec Jean-Marc BRUNEAU, créateur du semi-marathon de Beaufort-en-Anjou, qui reviendra avec nous sur l’histoire de l’épreuve et l’invitation de Ian DE BONDT, recordman de France junior depuis 2002.

Bonjour Jean-Marc, pouvez-vous vous présenter et nous rappeler votre rôle dans la création du semi-marathon de Beaufort-en-Anjou ?

« Je m’appelle Jean-Marc BRUNEAU, je suis l’un des créateurs du semi-marathon de Beaufort-en-Anjou. J’ai lancé la première édition en 1996, après l’avoir imaginé dès 1987. J’ai dirigé l’organisation pendant dix ans, de 1996 à 2005. »

Cette année, vous avez choisi de faire revenir Ian DE BONDT. Pourquoi ?

« En 2002, quand j’étais encore organisateur, il est venu à Beaufort et il a battu le record de France junior du semi-marathon en 1h06’37. Ce record n’a jamais été battu depuis. Il figure toujours dans les tablettes de la Fédération Française d’Athlétisme. Comme je suis plus disponible aujourd’hui, j’ai eu l’idée de reprendre contact avec lui et de le faire revenir à Beaufort, là où il avait réalisé ce record. L’objectif, c’était de créer un petit événement médiatique autour de ce retour. Après plusieurs échanges, il a accepté. Bien sûr, il ne pratique plus la course à haut niveau, il se consacre maintenant à sa carrière professionnelle. Mais il sera présent sur le 6 km et on va remettre en avant ce moment marquant. »

Avez-vous préparé un dossier autour de lui ?

« Oui, nous avons formé un petit groupe de cinq personnes pour organiser cela, avec notamment Alain DOHIN. On a préparé un dossier retraçant son parcours, ses performances et son témoignage. J’ai aussi voulu en profiter pour rappeler comment le semi-marathon est né, comment il a grandi et quelle place il a occupée dans le paysage sportif, à l’époque. »

Ce dossier contient aussi un texte écrit par Ian DE BONDT, lui-même ?

« Exactement, il y raconte son parcours, son record de France et la suite de sa carrière. Après la course, il a arrêté le haut niveau pour se consacrer à ses études. Aujourd’hui, il a de hautes responsabilités : il dirige une société spécialisée dans le recrutement pour des cabinets d’avocats, à Paris. »

Revenons au 6 octobre 2002. Ce record de 1h06’37, c’était exceptionnel, non ?

« Oui, absolument. Et il faut préciser que cette édition 2002 avait été incroyable : le Kényan Wilfried KIGEN avait aussi battu le record de l’épreuve en 1h02’32. À l’époque, Beaufort faisait partie des cinq semi-marathons les plus rapides de France, avec Paris, Lille, Nice… C’était un grand niveau. »

Qu’est-ce que cela représente pour vous et pour l’histoire de la course ?

« C’est une vraie reconnaissance du travail accompli. Voir un jeune venir de lui-même à Beaufort et y établir un record de France, c’était une grande fierté pour toute l’équipe. Cela montrait le niveau de notre épreuve. »

Comment est venue l’idée de le faire revenir aujourd’hui ?

« J’avais toujours gardé en tête ce souvenir. Il était venu très modestement, avec sa famille, et il avait marqué les esprits. Après toutes ces années, je me suis demandé ce qu’il était devenu. Comme je suis à la retraite, j’ai eu le temps de reprendre contact. Je l’ai retrouvé assez facilement et je lui ai proposé de revenir. Et il a accepté. »

À l’époque, son record avait été un peu éclipsé par celui du Kényan Wilfried KIGEN. Le faire revenir, c’est une manière de lui redonner la place qu’il mérite ?

« Exactement, les journaux de l’époque avaient surtout mis en avant la performance du Kényan Wilfried KIGEN, qui avait battu le record de l’épreuve. Mais le record junior de Ian était tout aussi important. Vingt-trois ans plus tard, il est toujours là, et c’est bien de le mettre en lumière aujourd’hui. »

Une réception est prévue à la mairie ?

« Oui, il sera reçu le samedi, la veille du semi-marathon de Beaufort-en-Anjou. »

Et le dossier de presse sera accessible au public ?

« Il est presque terminé. Le maire fera une petite page supplémentaire. Ensuite, il pourra être diffusé sans problème. »