Nous avons rencontré Jonathan Le Ner, capitaine de Saint-Pierre Montrevault, pour revenir sur son but exceptionnel, un geste qui lui a permis de décrocher une place parmi le Top 16 mondial du Prix Puskás amateur. Cette distinction prestigieuse récompense les plus beaux buts inscrits à travers le monde. Son exploit, survenu lors d’un 16ᵉ de finale de la Coupe des Pays de la Loire face à Eznay, pourrait bien marquer l’histoire du football régional. Un an après son exploit mémorable en Coupe, Jonathan Le Ner revient sur ce moment inoubliable, partage son ressenti et nous dévoile l’impact de ce but historique sur lui et son équipe.
Pouvez-vous resituer cette action dans son contexte ? De quel match s’agissait-il et quel en était l’enjeu ?
« Cela remonte à un an, en 16ᵉ de finale de la Coupe des Pays de la Loire contre Eznay, à domicile. Le contexte du match était particulier : nous étions menés 1-0 et venions d’encaisser un but. Dix minutes plus tard, sur une action, j’ai marqué un but un peu improbable. »
Pouvez-vous nous décrire votre geste et nous dire ce qui vous passe par la tête à ce moment-là ?
« La première chose qui me vient en tête, c’est que sur le centre, je vois qu’il y a beaucoup de défenseurs adverses et un seul attaquant chez nous. Personne ne me parle, et le ballon est derrière moi. Je sais alors que je n’ai qu’une seule option : tenter un geste, car je ne peux pas le contrôler. Je frappe, je la sens bien, elle part bien, mais c’est en me relevant et en me retournant que je réalise qu’elle est au fond des filets. Sur le moment, j’étais plus content d’avoir marqué un but – car je marque très rarement – que d’avoir marqué un retourné. C’est avec la réaction des supporters que j’ai pris conscience que c’était un beau but. »
Vous avez mentionné que vous marquez rarement, à quel poste évoluez-vous ?
« Je joue milieu défensif, donc ce n’est pas forcément mon rôle d’être dans cette position. L’action semblait anodine : on déborde, personne ne va dans la surface, alors je décide d’y aller. Le centre arrive un peu derrière moi, et je tente ce geste peut-être par désespoir, car de toute façon, notre attaquant n’avait pas le ballon et personne ne le prenait. Finalement, je la frappe très bien, et ça fait but, donc c’est super. »
Pour conclure, quel sentiment vous procure le fait d’avoir marqué un tel but ? En êtes-vous fier ?
« On m’en reparle souvent, que ce soient les supporters ou mes coéquipiers, notamment parce que je marque très peu dans une saison. Ça faisait deux ou trois ans que je n’avais pas marqué. Personnellement, j’ai 35 ans et, sur un terrain, je n’avais jamais vu un tel but. Ce dont je me souviens le plus, c’est les supporters qui sont venus me voir à la fin du match pour me féliciter, me dire qu’ils n’avaient jamais vu un but comme ça et qu’ils étaient heureux, non seulement de la qualification, mais aussi du spectacle. C’est un très beau souvenir, d’autant plus que mes proches étaient présents au stade ce jour-là. Je suis content pour le club et pour tout le monde, finalement. D’autant plus, que je n’étais même pas au courant que le club avait envoyé ce but à -People’s Puskas- ! »