Vainqueure du Marathon des Écluses 2024 et habituée des sentiers comme des routes, Cindy ROBERT enchaîne les compétitions tout en jonglant avec sa vie de famille. Elle reviendra avec nous sur sa passion, sur ses habitudes d’entraînement et sur ses prochains défis.
Bonjour Cindy, vous courez depuis de nombreuses années, qu’est-ce qui nourrit encore votre motivation, aujourd’hui ?
« J’essaie de me maintenir en forme, même si cela diminue un peu. Et puis, il y a la famille : mes enfants se sont mis à la course à pied, il y a quelques années et ils s’y consacrent désormais davantage. C’est motivant de partager compétitions et entraînements avec eux. »
Qu’est-ce qui vous a fait basculer vers le trail et le marathon ? Est-ce que c’était une évidence pour vous ?
« J’ai commencé tard la course à pied. Avant, je faisais du handball, puis du badminton. Quand on commence plus tard, on a moins de vitesse, mais je me suis vite sentie plus à l’aise en endurance. »
Vous sentez-vous davantage traileuse ou marathonienne ?
« Je dirais pas plus l’un que l’autre. J’aime alterner, les deux me plaisent. »
Quand vous regardez vos chronos, est-ce la performance qui vous motive ou la dimension plaisir ?
« Ce n’est pas forcément un choix. Souvent, je m’inscris parce que d’autres du groupe le font aussi. Cela crée une ambiance sympa et des week-ends partagés. Après, quand les résultats sont là, ça motive aussi. »
Combien de fois vous entraînez-vous chaque semaine ?
« Je m’entraîne minimum quatre à cinq fois. »
Comment conciliez-vous vie de famille, travail et entraînements ?
« Je ne dors pas beaucoup, mais j’arrive à tout faire. Je n’ai pas de temps mort dans mes journées, et c’est bien comme ça. »
Votre mari, Olivier, court également. Est-ce une force ou une contrainte de partager ce sport ?
« Ce n’est pas du tout une contrainte, au contraire. C’est lui qui m’a motivée à me lancer. Lui préfère l’ultra. Il a fait la Diagonale des Fous l’an dernier, ainsi que l’UTMB. Moi, je reste sur des formats plus courts. Mais, on s’entraîne parfois ensemble et on s’encourage mutuellement en compétition. Cela fait des week-ends bien remplis ! »
Vos enfants partagent-ils aussi cette passion ?
« Oui. Ils étaient handballeurs au départ, mais ils sont venus progressivement à la course à pied. L’an dernier, ils ont signé au club avec nous et ils progressent très vite. C’est encourageant. »
Avez-vous des appréhensions avant une course à pied ? Comment gérez-vous le stress ?
« Tout le temps ! Même si je cours depuis des années, je suis toujours hyper stressée avant chaque départ. Je crois que ça déclenche quelque chose, un surplus d’adrénaline. Au final, cela ne m’handicape pas, mais ça ne passe jamais. »
Et lorsqu’il vous arrive de connaître une baisse physique en course à pied, comment tenez-vous ?
« Craquer totalement, non. J’ai eu des contre-performances, mais jamais d’abandon. Le public aide beaucoup. Et je fais du renforcement musculaire toutes les semaines, ça m’aide sur les fins de course. »
Quelle place occupe la notion de plaisir par rapport au chrono ?
« Si vous réalisez un bon chrono, vous avez forcément plus de plaisir. L’un va avec l’autre. »
Quels sont vos prochains grands objectifs ?
« Le Trail des Templiers, à Millau, un 50 km avec pas mal de dénivelé. Et puis le marathon de Nantes, en avril prochain. On est une vingtaine du club à le préparer ensemble avec un coach spécialisé trail, cela aide beaucoup. »
Enfin, avez-vous une course de rêve que vous aimeriez absolument courir un jour ?
« Pas spécialement. Mon mari avait la Diagonale des Fous, qu’il a réalisée. Moi, je n’ai pas de course « ultime » en tête. »








