Auteur d’un début de saison convaincant, Avrillé a vu sa belle série d’invincibilité s’arrêter, la faute à une équipe Mulsanne-Teloché (Nationale 3) un cran au-dessus.

Relativement chanceux au tirage lors des tours précédents de la Coupe de France (deux D1 et une DRH), Avrillé avait ce dimanche (très fort) à faire en recevant pour le quatrième tour, l’équipe de Mulsanne-Teloché, pensionnaire de Nationale 3 (CFA 2). L’écart de division reste large, mais l’espoir planait tout de même au-dessus de Delaune avant la rencontre. La raison ? Avrillé est alors encore invaincu tandis que son adversaire du jour est toujours en quête d’une première victoire en championnat. En effet, avant la rencontre, Mulsanne-Teloché n’était sorti vainqueur que d’une seule confrontation en match officiel depuis le début de la saison, c’était lors du tour précédent (0-8 face à Saint-Pavace). 

On avait donc affaire à une vraie affiche de Coupe. Un match déséquilibré sur le papier mais plus incertain sur la pelouse. Et c’est ce qui est arrivé ! Certes, Avrillé a été défait, mais l’exploit n’est pas passé si loin. Bon, il faut savoir relativiser et il est vrai que les locaux ont proposé un contenu moins intéressant que leurs adversaires, mais au final, ils ne s’inclinent que sur la plus petite des marges (1-2). Et Mulsanne a été loin d’être rassuré (et rassurant) durant la partie. S’ils ont bien entamé le match, les Mulsannais n’ont joué que par intermittence en première période. Après avoir ouvert la marque grâce un centre dévié par Bouanga (0-1, 11ème), ils ont laissé plus d’espace à Avrillé, qui a su en profiter pour véritablement rentrer dans la partie et proposer une adversité. Grand bien leur en a fait puisqu’ils parvenaient à égaliser par l’intermédiaire de leur recrue, Tanzili. Le milieu avrillais ne doit ce but qu’à lui-même, récupérant le cuir à vingt-cinq mètres du but adverse dans l’axe, il effectuait un enchaînement poitrine, demi-volée qui terminait sa course dans les filets (1-1, 30ème). Sur ce coup-là, le gardien de but adverse n’était d’ailleurs pas très inspiré, touchant le ballon, mais ne le boxant pas assez pour le dévier de sa trajectoire. Dans la foulée, Pellereau manquait de rendre la partie complètement folle en écrasant trop sa frappe après un bon service de Lacour, le gardien de but se couchait bien (32ème). Quelques instants plus tard, la même action se jouait de l’autre côté du terrain, mais Juin dévissait sa frappe alors qu’il était lui-aussi seul au point de penalty (39ème).

A la mi-temps, on sentait la supériorité de Mulsanne, mais seulement quand les joueurs le voulaient. Tantôt capables de se sublimer et d’impressionner par leurs enchaînements collectifs dans les petits espaces, tantôt totalement absents de la partie, laissant Avrillé prendre le dessus, la copie que rendaient les joueurs sarthois n’étaient alors pas celle d’une équipe de Nationale 3. 

Mais de retour sur le terrain, Mulsanne a mis un coup d’accélérateur. Et Avrillé qui s’était tout de même beaucoup dépensé durant la première période, accusa le coup à partir de ce moment-là. Brement donnait l’avantage à son équipe sur un coup-franc à vingt-cinq mètres passant au-dessus du mur, Vaslin, trop court, ne pouvait qu’effleurer le ballon (1-2, 49ème). A nouveau, Mulsanne était devant, et à nouveau, elle laissait le jeu aux locaux. Mais Avrillé n’y arrivait plus, les milieux avaient du mal être trouvés, on cherchait alors à jouer long, mais Mulsanne faisait au moins preuve de solidité dans le jeu aérien. On était tout de même plus proches du 1-3 que du 2-2, Bouvet était trop juste pour reprendre un centre au deuxième poteau de Vaslin (67ème) et ce dernier sortait sa première seule parade du match sur une frappe de Nasle à l’entrée de surface (86ème). La fin de match était bien gérée par Mulsanne, Avrillé, muselé par plus fort que lui se faisait sortir de la coupe de France. On retiendra tout de même le beau petit parcours des hommes de Benoît Lebaron en ce début de saison, tout le contraire de la saison passée.

Les réactions d’après-match : 

Benoît LEBARON (entraîneur de l’AS Avrillé Football) : “Il y a un peu de déception pour tout le monde parce qu’on n’est pas loin de pouvoir le faire, on se dit que c’est dommage. Après, si l’on n’avait pas été déçu, ce ne serait pas bon signe. Les gars ont tout donné, il y avait de la fatigue en deuxième mi-temps, on a manqué de lucidité pour rester dans notre plan de jeu, qui fonctionnait plutôt bien. On prend ce second but en début de deuxième période, mais cela a été plus dur pour se créer des occasions et revenir au score. Mais les gars ont répondu au plan de jeu, on a rivalisé avec une équipe de Nationale 3, ce match ne doit pas être un point d’arrêt.”

Xavier AUBERT (entraîneur de l’AS Mulsanne-Teloché) : “C’est une qualification acquise dans la douleur, dans la mesure où je pense qu’en première période, on a manqué de respect à notre adversaire. On a manqué de concentration et de détermination sur certains gestes. En face, on avait une équipe bien organisée, bien structurée, bien en place. Ils marquent sur leur seule occasion, donc, il y avait tous les ingrédients pour faire un bon match de coupe. Après sur la deuxième mi-temps, on a montré un autre visage, on marque rapidement, je pense que l’on aurait pu en marquer d’autres. Donc, on passe, c’est l’essentiel, mais je pense que c’est notre plus mauvaise prestation depuis le début de la saison, on va retenir la qualification et c’est tout. (rires)”

Coupe de France, 4e tour.

AS Avrillé Football (PH) AS Mulsanne-Teloché (N3) : 1-2 (1-1)

Compositions : 

AS Avrillé Football : Vaslin – Herbert, Lailler, Saumon, Veilhan – Tanzili, Luette, Bourgeais, Lacour – Pellereau, Prampart. Remplaçants : Blin, Bouhafoura, Tartarin.

AS Mulsanne-Teloché : Ame – Auert, Ribault, Mateta,Pedemas – Trehard, Dinga – Bouvet, Juin, Brement – Bouanga. Remplaçants : Nasle, Nourri, Lahridi.