Après un mois de négociations et de mouvements, le marché des transferts hivernal s’est clôturé ce lundi 3 février. Contrairement à l’année précédente, la Ligue 1 s’est montrée plus prudente, tandis que la Premier League s’est distinguée par des investissements massifs, notamment du côté de Manchester City.

Une fenêtre d’ajustement… et de gros coups

Le mercato d’hiver est souvent une période de réajustement pour les clubs, permettant de pallier des blessures ou des méformes. Cependant, certains clubs ont vu plus grand, profitant de cette opportunité pour remodeler en profondeur leur effectif.

Manchester City, en difficulté ces dernières semaines, n’a pas hésité à sortir le chéquier. Les Skyblues ont renforcé leur effectif en recrutant l’attaquant égyptien Omar Marmoush (Eintracht Francfort – 75 M€), le défenseur lensois Abdukodir Khusanov (40 M€), le milieu de Porto Nico Gonzalez (60 M€) et le défenseur brésilien Vitor Reis (Palmeiras – 37 M€), pour un total de 212 M€.

Du côté de Manchester United, Marcus Rashford semble tourner la page des Red Devils. En manque de temps de jeu, il a été prêté à Aston Villa, qui dispose d’une option d’achat fixée à 40 millions de livres pour l’été prochain.

Avec près de 440 M€ investis par les clubs anglais, la Premier League a confirmé son statut de championnat le plus dépensier. C’est plus du triple par rapport à l’année précédente (134 M€), et bien au-dessus de la Serie A (224 M€), marquée par l’arrivée de Joao Félix à l’AC Milan en provenance de Chelsea.

Un mercato mesuré en Ligue 1 

Si le Paris Saint-Germain reste fidèle à sa politique ambitieuse, la Ligue 1 dans son ensemble a été plus raisonnable, avec des dépenses en baisse par rapport à 2024 (266 M€ contre environ 216 M€ cette année).

Le PSG a réalisé l’un des plus gros coups de l’hiver en recrutant Khvicha Kvaratskhelia (Naples – 70 M€). Dans l’autre sens, le club a procédé à plusieurs départs, notamment Xavi Simons (Leipzig – 50 M€ + 30 M€ de bonus) et Cher N’Dour (Fiorentina – 10 M€), tandis que Milan Skriniar, Randal Kolo Muani et Marco Asensio ont été prêtés respectivement à Fenerbahçe, la Juventus et Aston Villa.

L’Olympique de Marseille s’est activé en vendant Elye Wahi à Francfort (27 M€) et en recrutant Amine Gouiri (19 M€), Amar Dedic et Ismaël Bennacer. Cependant, c’est le Stade Rennais qui a le plus marqué les esprits en recrutant six joueurs, dont Seko Fofana (Al-Nassr – 20 M€), Brice Samba (Lens – 14 M€) et Kyogo Furuhashi (Celtic Glasgow – 12 M€). En quête de renouveau après une première partie de saison compliquée, le club breton espère ainsi redresser la barre.

L’absence de l’Olympique Lyonnais, interdit de recrutement cet hiver (excepté le prêt gratuit de Thiago Almada en provenance de Botafogo), a également pesé sur le volume global des transactions en Ligue 1.

En ce qui concerne la Ligue 2, celle-ci a été marquée par le transfert de Kroupi Eli Junior (FC Lorient), pour lequel Bournemouth a déboursé 12 millions d’euros, une somme conséquente pour un joueur de deuxième division.

L’Arabie Saoudite refait parler d’elle.

Restée discrète après un mercato estival explosif en 2023, l’Arabie Saoudite a retrouvé son appétit cet hiver. Alors que les clubs saoudiens n’avaient dépensé que 27 M€ en janvier dernier, ce montant a grimpé à 168 M€ cette année.

Parmi les transferts marquants, Neymar a quitté Al-Hilal pour retourner à Santos, tandis que Galeno a rejoint Al-Ahli en provenance de Porto contre 50 M€. Mais la transaction la plus onéreuse est à mettre à l’actif d’Al-Nassr, qui a déboursé 76 M€ pour l’attaquant colombien Jhon Durán (Aston Villa).

Un marché agité avant un été encore plus chaud ?

Ce mercato hivernal 2025 a confirmé plusieurs tendances : une Premier League toujours plus dépensière, une Ligue 1 plus prudente, et l’Arabie Saoudite de retour sur le devant de la scène. Alors que les clubs commencent déjà à préparer leurs stratégies pour l’été prochain, le marché des transferts promet encore de belles surprises dans les mois à venir.