Avec plus de 600 matchs en Ligue Magnus, Clément MASSON s’est forgé une solide réputation dans le hockey français. À trente-neuf ans, l’attaquant a choisi de rejoindre les Dogs de Cholet en D1. Entre souvenirs marquants à Angers, rôle de mentor pour les plus jeunes et projets d’avenir, il se confie sur ce nouveau chapitre.
Bonjour Clément, quand vous regardez votre parcours, qu’est-ce qui vous rend le plus fier ?
« J’ai envie de dire ma régularité. Sur l’ensemble de mes vingt années de carrière, j’ai réussi à maintenir un haut niveau et à rester constant dans mes performances. »
Et maintenant que vous êtes aux Dogs de Cholet, qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre l’équipe après votre expérience à Chamonix ?
« J’étais arrivé à un tournant. Pour des raisons personnelles, je ne voulais plus rester à Chamonix. Avec ma femme, on s’est demandé où l’on voulait vraiment s’installer. On avait beaucoup apprécié la ville d’Angers et on s’est dit que c’était peut-être le moment de franchir le pas, de changer de vie en famille. Depuis quelques années, j’étais en contact avec Cholet. Le projet facilitait notre installation à Angers et, en même temps, me permettait une transition avec un rythme plus léger. Je savais aussi que le club était bien structuré et très professionnel, même en D1. Pour moi, c’était l’endroit parfait pour cette nouvelle étape. »
Vous avez connu pas mal de clubs. Qu’est-ce qui distingue Cholet de vos autres expériences ?
« Je réalise qu’il existe en D1 des clubs extrêmement bien organisés, comme Cholet, qui n’ont rien à envier à certains clubs de Ligue Magnus. Ils sont même en avance dans certains domaines : suivi médical, organisation, infrastructures… J’ai vraiment été impressionné par le professionnalisme du club. »
Vous avez aussi joué plusieurs saisons avec les Ducs d’Angers. Quels souvenirs gardez-vous de cette période ?
« C’était une très belle époque. J’ai eu la chance de jouer avec des amis, qui le sont toujours aujourd’hui. On a adoré la ville, en plus Angers est un club pro, qui visait le haut du tableau et qui proposait un hockey de grande qualité. Cela reste l’un de mes plus beaux souvenirs. »
Votre entraîneur dit que vous êtes une pièce maîtresse, sur et en dehors de la glace. Etes-vous d’accord avec lui ?
« Oui, je pense que mon statut m’impose ce rôle. Mon but, c’est d’accompagner un groupe assez jeune : les conseiller, les guider, que ce soit sur la glace ou en dehors. Avec mon expérience et mon âge, je me dois d’aider le groupe à progresser et à bien vivre ensemble. »
Vous vous voyez un peu comme un mentor pour les plus jeunes ?
« Oui, j’espère leur apporter des choses utiles pour leur développement. »
Quels seront les objectifs pour les Dogs de Cholet, lors de cette nouvelle saison ?
« Le championnat est assez ouvert, donc il ne faut pas se donner de limites. L’idée, c’est d’aller le plus haut possible. »
Comment décririez-vous votre style de jeu aujourd’hui ? Est-ce qu’il a évolué ?
« J’ai la chance d’avoir gardé ma vitesse, même après toutes ces saisons. Je joue toujours rapidement, mais je gère mieux mes efforts. J’essaie de garder l’intensité, mais de l’utiliser au bon moment, de manière plus réfléchie. »
Vous nous parlez d’intensité : quelle est la vraie différence entre la Ligue Magnus et la D1 ?
« Je n’ai fait que deux matchs de préparation, donc, c’est encore tôt pour juger. Mais la grande différence, c’est la vitesse d’exécution. Tout va un cran plus vite en Ligue Magnus. »
Avec presque vingt ans de carrière, comment gardez-vous la motivation et l’envie ?
« Tout simplement parce que j’aime cela. Et puis, ce métier me permet d’avoir un rythme de vie qui profite à ma famille. Je passe beaucoup de temps avec mes enfants, et c’est une vraie chance. Pouvoir concilier le hockey et la vie de famille, c’est une grande source de motivation. »
Avez-vous encore des objectifs ou des rêves dans votre carrière ?
« Le Challenge D1 est un vrai objectif. Je reste un compétiteur, je n’aime pas perdre. Je veux que l’on vise le plus haut possible et que l’on obtienne les meilleurs résultats. »
Quand mettrez-vous un terme à votre carrière, vous voyez-vous rester dans le hockey ?
« Je termine actuellement un cursus en management du sport professionnel à l’Université de Limoges. Si je peux rester dans le hockey et contribuer à son développement, je le ferais. Mais pas à n’importe quel prix : il faut un vrai projet viable, pas juste un coup ponctuel. »
Pour conclure, avez-vous déjà eu des opportunités dans ce domaine ?
« Oui, j’ai eu une proposition dans un club de Ligue Magnus. Mais avec ma famille, nous avons fait un autre choix. On verra les opportunités qui se présenteront, à l’avenir. »








