Animateur-speaker depuis près de trente ans, Alain DOHIN reviendra avec nous sur son parcours, sur ses souvenirs marquants et sur son attachement au semi-marathon de Beaufort-en-Anjou. Il reviendra aussi sur le fameux record de France junior battu par Yann DE BONDT en 1h06’37, un record qui tient toujours, vingt-trois ans plus tard.

Bonjour Alain, comment ont commencé vos débuts d’animateur ?

« Mes premières animations datent de la création du club d’athlétisme de Saint-Sylvain-d’Anjou, fin 1988. J’ai fondé et présidé ce club pendant seize ans, avant d’en devenir le secrétaire. À l’époque, je me limitais à prendre le micro pour nos propres courses (les Foulées de Saint-Sylvain, le Marathon et le semi-marathon du Loir, les Foulées de la Pomme…). Cela a duré jusqu’en 1997, année du deuxième semi-marathon de Beaufort-en-Anjou. C’est ce semi-marathon qui a véritablement déclenché mes animations en dehors de Saint-Sylvain. »

Pourquoi le semi-marathon de Beaufort-en-Anjou a-t-il marqué un tournant ?

« J’ai couru la première édition en 1996. J’y ai rencontré des organisateurs passionnés, comme Jean-Marc BRUNEAU, qui partageaient ma vision de la course à pied. Pour la deuxième édition, un empêchement de l’animateur habituel a conduit les organisateurs à chercher un remplaçant. J’étais disponible, j’ai pris le micro, et comme cela s’est bien passé, ils m’ont rappelé chaque année. C’est grâce au semi-marathon de Beaufort-en-Anjou que j’ai ensuite été sollicité par d’autres organisateurs. »

Comment préparez-vous vos animations ?

« J’y consacre en moyenne une journée entière, parfois plus pour les grandes courses comme le Marathon de la Loire à Saumur. Je m’appuie sur mes archives, avec l’historique des podiums et des coupures de presse. Je consulte aussi la liste des inscrits en ligne pour repérer les favoris, les habitués, ou encore les coureurs venant de loin. Je repère également les anniversaires, les plus jeunes et les plus âgés. J’imprime ensuite mes listes pour construire ma « bible », que j’emmène toujours avec moi. Aujourd’hui, la tablette fournie par les prestataires de chronométrage me permet d’identifier les coureurs en direct, ce qui facilite mon travail et me permet de citer un maximum de finishers. »

Vous évoquez souvent 2002, une année particulière…?

« Oui, je m’en souviens très bien. Tout allait très vite cette année-là, c’était exceptionnel ! Notamment avec le fameux record de France junior battu par Yann DE BONDT en 1h06’37, un record qui tient toujours, vingt-trois ans plus tard. Je garde en mémoire l’image d’un jeune homme discret, modeste, mais impressionnant de facilité. Un grand bravo à lui ! »

Quels souvenirs gardez-vous de toutes ces années à Beaufort-en-Anjou ?

« Que du plaisir ! J’ai toujours reçu un accueil chaleureux de l’équipe, une organisation très professionnelle et beaucoup de sourires. Le public est attentif et enthousiaste, du premier au dernier concurrent. J’ai aussi connu des moments marquants, comme les deux années où je me suis déguisé en « Nelson Beaufort », ou l’émotion lors de l’édition en hommage à Joël RICHARD, si investi dans l’organisation et parti trop tôt. Bien sûr, il y a eu aussi des moments difficiles, comme le décès d’un coureur en pleine épreuve, ce qui n’est jamais simple à gérer pour un animateur. »

Et pour cette 28e édition ?

« Je suis convaincu que tout se passera pour le mieux. Je refermerai ma « bible » du semi-marathon de Beaufort-en-Anjou avec la satisfaction du devoir accompli, beaucoup de bonheur et surtout une multitude de souvenirs inoubliables. »