Alors au plus bas niveau départemental du futsal après le COVID, LCDF Futsal a connu trois montées en quatre saisons, ce qui lui a permis d’être éligible à une montée en R1 pour la saison prochaine. Retour sur cette ascension magique avec Baptiste Janniot (capitaine, responsable partenaires/médias et trésorier) et Henri Pigeau (manager général et responsable de l’équipe première).

Un club remis sur pieds après le COVID

Le COVID a fait mal à la plupart des associations en France, et le club du LCDF Futsal n’y a pas échappé. En effet, le club a dû se mettre en « sommeil », c’est-à-dire qu’il ne proposait plus de compétitions à ses licenciés. Une période compliquée certes, mais qui n’a pas découragé certains membres du noyau dur du club, comme Baptiste Janniot ou Henri Pigeau.

Après le recrutement de certains éléments, le club goûte de nouveau au championnat. C’est un retour aux affaires parfait : trois montées en quatre ans, une ascension inattendue. « Des résultats très convaincants qui arrivent sans aucun doute plus vite que ce que nous pouvions espérer, sans doute trop vite même. Nous n’aurions pas pu imaginer une telle ascension en si peu de temps« , affirme Baptiste Janniot.

Une ascension d’un club atypique, puisque c’est un club exclusivement futsal, ce qui est assez rare pour être souligné. Et cette spécificité, combinée à cette ascension ultra-rapide, rend la tâche financière plus compliquée : « Nous ne pouvons donc pas bénéficier de l’énergie, des ressources ou de la synergie d’un club de football classique. Cela engendre des contraintes plus importantes, notamment en termes de gestion, d’administration et de budget. Nous devons fonctionner comme une structure associative classique avec des moyens relativement limités », explique le responsable partenaires.

Des problèmes financiers qui n’ont pu être en partie résolus que grâce à un développement du sponsoring ou de « l’expérience supporters », puisque le club vient seulement d’obtenir, il y a une semaine, une salle homologuée pour le niveau régional. Avant cela, ils alternaient entre deux salles, la salle des matchs ne comportant pas de tribunes pour les supporters. Après de longues négociations, la mairie vient de leur attribuer des créneaux dans une salle homologuée. Un soulagement pour le club qui pourra enfin créer une vraie osmose entre les supporters, les partenaires et les joueurs.

La joie des supporters du LDCF lors de la finale de la Coupe de l’Anjou contre la NDC. Crédit : « LCDF Fustal ».

Bilan d’une saison historique 

Cette année, le club jouait pour la première fois de son histoire au niveau régional, en R2. L’objectif était alors simple : le maintien. Les ambitions commencent à augmenter lorsque l’équipe termine invaincue sur la phase aller. Les joueurs et le staff se fixent alors comme objectif de tout faire pour finir la saison dans les deux premières places, synonymes de montée en R1.

C’est chose faite : le club finit 2e et devient éligible à une montée dans la plus haute division régionale. Cependant, malgré l’obtention d’une salle homologuée, le club a décidé de rester en R2 : « Nous avons présenté longuement cette décision à l’ensemble de nos membres lors de notre Assemblée Générale. Nous avons encore besoin de temps pour progresser et confirmer sportivement notre première belle saison au niveau régional, pour poursuivre notre développement dans la sérénité et la performance, tout en assurant la sécurité et la stabilité financière du club », déclare Baptiste.

Une décision lourde de sens, mais qui colle aux valeurs du club.

Pour l’équipe réserve, créée il y a deux ans, elle vient de finir 3e de D2 pour la deuxième saison consécutive. « Une montée pour l’équipe première, une 3e place pour l’équipe réserve et deux finales de coupe : c’est une saison plus que réussie sportivement pour le club », assure Henri, le coordinateur sportif.

Le LCDF lors de la victoire contre Thouarcé (17-1). Crédit : « LCDF Fustal »

Des valeurs et une identité forte

Des valeurs assez claires lorsque l’on observe l’organigramme du club : chaque joueur possède également une licence de dirigeant pour aider au mieux le club en cas de besoin. Une chose est sûre, rien ne pourra altérer cette bonne ambiance : « L’ADN du club, c’est le plaisir, la cohésion, le dépassement de soi et le fair-play. Nous sommes très attachés à la cohésion, au respect et à la convivialité au sein du club », affirment ensemble Baptiste et Henri.

Un futur ambitieux mais maîtrisé

L’avenir s’annonce radieux pour le club, qui vise d’abord à se stabiliser financièrement et structurellement en Régionale 2 avant de viser l’échelon supérieur : « Pour continuer à progresser et évoluer, cela passera par plus de moyens : de plus grandes ressources humaines formées et qualifiées, plus de moyens financiers, de nouveaux partenaires, de nouveaux créneaux, une animation lors des soirs de rencontres, peut-être aussi par la création de nouvelles catégories au sein du club, etc. Le projet s’étale sur trois ans. Nous verrons à l’horizon 2028 où nous en serons ! », promet Baptiste.

Un aspect économique que le LCDF est en train de développer de plus en plus, notamment en collaborant avec une société mettant en relation clubs et partenaires. Leur budget ayant été multiplié par dix, le club se doit de pérenniser ses finances pour ne pas brûler les étapes.

Mais les dirigeants se sentent capables de créer une harmonie et une osmose autour du club pour attirer du public : « On a organisé un match en novembre dans une salle différente avec des tribunes, et on a réussi à faire venir pas mal de monde. Pareil pour la finale de la Coupe de l’Anjou à Saint-Barthélemy, la salle était pleine et la plupart des personnes étaient pour nous. Il y a un potentiel. »

Affaire à suivre donc, pour un club qui ne cesse de grandir.

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