Ancien tireur de penalty, Anthony MOTARD, entraineur de Liré-Drain en R3, nous fera partager son expérience comme tireur désigné lorsqu’il était joueur dans les Deux-Sèvres. Puis en tant qu’entraîneur, comment il procède pour désigner les tireurs dans son équipe avec son ressentis sur ce coup de pied arrêté.

En tant que tireur

« Lorsque j’évoluais dans les Deux-Sèvres au FC Pays Argentonnais de 2005 à 2010 en tant que joueur, j’étais le tireur désigné de l’équipe. Il n’y avait pas de question à se poser de qui allait tirer. J’ai eu peu d’échec lors de mes tentatives mais je me rappelle parfaitement les 2 que j’ai loupé. Je tirais toujours du même coté croisé soit à ras terre ou mi-hauteur selon la grandeur du gardien. Le premier loupé était celui du match pour la montée en PH à 0-0 mais nous l’avions quand même emporté 2-0. Le second était l’année suivante en PH et le gardien, qui me connaissait, savait de quel côté je tirais et l’avait parfaitement sorti. Avant de tirer, j’étais toujours très concentré en restant dans ma bulle pour éviter toute déconcentration des joueurs adverses ou du gardien avec toujours le même rituel pour poser le ballon. On sait que parfois cela peut se jouer sur des détails comme la déstabilisation ou même la fatigue physique du match mais l’essentiel est de le marquer, peu importe la manière ou la façon dont il est tiré. »

En tant que coach

« En temps que coach à Liré-Drain, je désigne dans le vestiaire 2 tireurs par ordre de priorité. Quand on va tirer un penalty, il ne doit y avoir aucun doute sur qui va le tirer et on doit être déterminé à mettre le ballon au fond des filets. Quand on désigne, cela permet aussi aux joueurs de se préparer psychologiquement. Le numéro 1 peut aussi dire au numéro 2 de le tirer pour diverses raisons donc je laisse les joueurs libres sur ce choix. Si le tireur désigné loupe un penalty lors d’un match, il doit rester toujours le tireur sur le match suivant. En cas de second échec, le tireur 2 peut passer tireur 1 tout en se concertant. On peut aussi mettre les joueurs dans les dispositions d’une séance de tirs au but sur un match de coupe lors de la séance du vendredi soir. En cas de séance de penaltys le dimanche, celui qui se sent et est déterminé à tirer, il y va. Si on a un doute, on a plus de chance de le louper que de le marquer. De l’extérieur, cela peut paraître simple de tirer un penalty, mais cela est plus difficile qu’il n’y parait surtout quand il y a en face un spécialiste des penaltys. Même si le pourcentage de penalty réussi est plus important que de louper, cela reste du 50/50 au moment du coup de sifflet ».

 

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