Rencontre avec Steve ARTANO, l’intendant des Ducs d’Angers. Il nous présentera son parcours, nous expliquera son travail au sein du club angevin et comment ses journées sont rythmées. Puis, l’originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon nous parlera de sa relation avec les joueurs au quotidien et de certaines anecdotes au sein du vestiaire. Malheureusement, les joueurs ne sont souvent que de passage. Ensuite, il nous évoquera ses meilleurs souvenirs avec les Ducs, ainsi que ses futurs projets.

Bonjour Steve, pouvez-vous, vous présenter et nous dire comment vous êtes arrivés au sein du club des Ducs d’Angers ?

« Bonjour, je me présente, Steve ARTANO, je suis né le 1er octobre 1977 et je suis originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon (un archipel français au sud de l’île canadienne de Terre-Neuve). Je suis arrivé en 2011, à Angers, comme grutier-nacelliste en grande hauteur. J’ai grandi dans le hockey sur glace. Alors, quand je suis arrivé à Angers, je me suis rendu à la patinoire du Haras pour proposer mes services, après avoir inscrit mon fils qui, lui aussi comme son père, a baigné dans le hockey sur glace. »

Pouvez-vous nous expliquer votre travail ?

« Mon travail consiste à gérer les équipements des hockeyeurs. Par exemple, cela passe par le lavage des tenues d’entraînement et de matchs, de l’affutage des patins… Mon rôle est très important, car cela permet à chacun des joueurs d’être dans les meilleures conditions sportives et d’être rassurés. Dans ce métier, on ne compte pas ses heures, ce n’est pas une priorité, il faut être au top pour l’équipe, le staff et le club. Il faut aussi satisfaire les besoins de chacun. »

Comment se passent vos journées ?

« Je gère les commandes de matériels pour chaque joueur, le plus important, l’affûtage. Chaque joueur a un affûtage spécifique. Un patin bien affûté permettra au joueur d’être plus rapide sur la glace, avec un transfert d’énergie plus important. Il faut les affûter régulièrement, car les lames s’émoussent au fur et à mesure des entraînements et des matchs. Il est donc essentiel qu’elles soient les plus aiguisées possible. Je me souviens des premières fois où j’ai affuté les patins de Florian Hardy, de Patrick Coulombe ou encore de Danick Bouchard, ils avaient peur de laisser leurs patins à un nouveau chef matériel, mais au final, après avoir écouté les avis des autres joueurs, ils m’ont fait confiance. Pour ma part, ce fut un peu de stress lors des premières fois, car j’avais peur qu’ils soient déçus. Au final, tout le monde était super content de mon travail et moi, j’étais très rassuré. Maintenant, c’est une routine pour moi. »

Depuis combien de saisons, êtes-vous au club ?

« Je suis dans le club d’Angers depuis neuf ans. Après avoir coaché, le hockey mineur comme bénévole avec Grégory Girardot et François Ferrari, j’ai été assistant-coach avec Alexis Billard en U20 Elite durant trois saisons, puis j’ai intégré l’équipe professionnelle, il y a deux ans. »

Quelles sont vos motivations ?

« Ma motivation avec cette belle famille de hockey, c’est d’être le plus performant possible, afin que l’équipe soit confiante et en sécurité. Le fait d’avoir une personne de confiance et qui soit présente, peu importe quand, cela rassure beaucoup les joueurs. »

Avez-vous des explications à ce type de relation ?

« Je n’ai pas trop d’explications, car pour moi chaque jour, quand je pars de chez moi, c’est pour retrouver cette belle famille, c’est plus qu’un vestiaire, ce sont quelque part mes enfants (rire). »

Avez-vous un message à leur faire passer ?

« Je veux juste leur dire un grand merci pour la confiance qu’ils m’ont accordé. Malgré quelques départs comme Clément Masson (mon petit clown), Tender (Olivier Latendresse) et mon zazac (Isaac Charpentier), j’ai rencontré de très belles personnes. C’est malheureusement la loi du sport au sein d’une équipe, avec des départs et des arrivées. Un grand merci, aussi, à Gary Levêque pour sa belle carrière et je lui souhaite un bon retour à lui et sa famille sur notre caillou (Saint-Pierre-et-Miquelon). »

Quels sont vos meilleurs souvenirs dans le hockey ?

« J’ai beaucoup de souvenirs, alors je vais commencer par le premier match en tant que chef matériel derrière le banc des Ducs d’Angers. Cela a été très émouvant et une certaine fierté pour moi. Il y a aussi le dernier match des Ducs d’Angers dans la patinoire du Haras. C’était incroyable, c’est toute une histoire, car le Haras restera gravé à jamais dans mon esprit. J’ai une pensée pour notre début de beau parcours en play-offs, cette saison, qui se termine malheureusement comme cela, mais je suis confiant, cela n’est que partie remise sans aucun doute. »

Avez-vous des anecdotes avec les joueurs, des petits retards, le plus chambreur, celui qui s’occupe de la musique dans le vestiaire, etc… ?

« Pour les joueurs, c’est compliqué, mais je dirais BOUCH (Danick Bouchard). Après, je dirais Gabo (Robin Gaborit), Loïc Farnier, Cédric Di Dio Balsamo. En général, ils ne sont jamais en retard le jour de match, même dans la saison, les gars sont très professionnels et respectueux des horaires selon le planning de la semaine ou du mois des entraîneurs. Malgré tout, ZAZAC (Isaac Charpentier) n’a pas de retard, mais il est des fois un peu juste au rendez-vous fixé. Le plus chambreur, je citerais Robin (Gaborit), Clément (Masson), Flo (Florian Hardy) et moi-même. Concernant la musique, depuis cette saison, c’est Cédric Di Dio Balsamo. »

Avez-vous des projets personnels ?

« J’espère rester le plus longtemps possible avec cette belle famille des Ducs et donner le meilleur de moi-même pour voir les trophées se soulever les uns après les autres. »

Un dernier mot pour le club ?

« Je tiens particulièrement à remercier le club pour la confiance qu’ils m’ont accordé : Mickaël Juret (président), Simon Lacroix (Manager) et tous les membres du conseil d’administration. Enfin, je ne peux pas citer tout le monde. Un grand merci à Brennan Sonne et à Alexis Billard avec qui je suis le plus souvent. Ils m’ont appris énormément sur ce métier et la vie dans le vestiaire. Il y a les partenaires bien évidemment, les bénévoles, car sans eux, le sport serait plus compliqué. Les stagiaires avec qui je travaille chaque jour et qui font un travail énorme. Les spectateurs qui, cette saison à chaque match, nous ont fait vivre une ambiance incroyable dans cette patinoire d’Angers Ice Parc. Merci à tous de donner de la vie à cette belle ville d’Angers où il fait bon vivre. Et GO DUCS GO, MERCIIIIIIIII. »

 

Steve ARTANO s'occupe de l'affûtage des patins, une mission très importante.

Steve ARTANO s’occupe de l’affûtage des patins, une mission très importante.

 

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