De Roland-Garros à la Coupe du Monde de rugby, en passant par la Ligue 1, le matériel conçu à Saint-Clément-de-la-Place (49) par l’entreprise Marty Sports, s’exporte partout. Son directeur, Laurent MARTINEZ, reviendra avec nous sur l’histoire, les valeurs et les ambitions d’une entreprise devenue incontournable dans le sport français.

Bonjour Mr MARTINEZ, tout d’abord, qu’est-ce qui distingue Marty Sport de vos concurrents ?

« Dans notre domaine, il y a peu de concurrents. Certains font de la grande distribution, d’autres de l’équipement scolaire, mais nous, nous sommes spécialisés dans les sports de compétition. C’est notre ADN : la technicité, la qualité, l’innovation et l’accompagnement des fédérations. Nous travaillons par exemple avec le basket, le football, le badminton… Souvent, nous développons des produits qui n’existent pas encore. Notre force, c’est aussi le « Made in France ». Nous fabriquons à Angers avec nos propres filières, notre bureau d’études intégré, et nous utilisons de l’aluminium français. Contrairement à d’autres, nous ne faisons pas venir cela de Chine ou d’Espagne. »

Donc la qualité et le savoir-faire français sont vos marques de fabrique ?

« Exactement. Nous nous sommes construits sur la qualité de nos produits, et c’est ce qui explique notre longévité. »

Votre matériel est présent lors de nombreux grands événements. Pouvez-vous nous en citer quelques-uns ?

« Nous avons commencé avec la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud. Puis, l’Euro 2016 en France, qui a beaucoup fait parler de nous. Nous sommes partenaires de la Fédération française de basket (FFBB) depuis plus de quinze ans. La majorité des matchs des Bleus se jouent avec du matériel Marty Sports. Nous équipons aussi Roland-Garros, le Stade de France, la Coupe du Monde de rugby 2023… En Ligue 1, environ la moitié des clubs utilisent nos buts. »

Cette réputation s’est donc construite progressivement ?

« Oui. J’ai commencé à vingt-trois ans, il fallait faire ses preuves. Petit à petit, nous sommes devenus incontournables dans notre secteur. Mais ce succès repose sur deux choses : la qualité de nos produits et surtout l’humain. Une entreprise, ce n’est pas seulement un dirigeant. Chez nous, quarante-cinq personnes travaillent chaque jour pour faire avancer Marty Sports. »

Comment anticipez-vous les besoins des clubs et des fédérations ?

« D’abord en étant présents sur le terrain. Nos commerciaux et nos techniciens échangent sans cesse avec les clients, et ce sont eux qui nous remontent leurs besoins. Ensuite, on réfléchit en interne : améliorer un produit, en créer un nouveau, ou développer quelque chose avec une fédération. Par exemple, nous avons conçu avec la Fédération française de basket un panier 3×3 monté sur remorque, unique en France. L’innovation vient donc à la fois du terrain et de notre bureau d’études. »

Le développement durable prend une place croissante dans le sport. Comment y répondez-vous ?

« Nos produits sont conçus pour durer : un but de football Marty Sports peut tenir dix à quinze ans, parfois plus. L’aluminium et l’acier que nous utilisons sont recyclables. Les collectivités ne remplacent pas systématiquement : elles rénovent, changent une pièce, réutilisent. Faire du solide et du durable, c’est déjà une forme d’écologie. Nous faisons aussi partie de l’Union Sport & Cycle, qui regroupe les équipementiers français. Dans ce cadre, nous travaillons collectivement sur ces enjeux. »

Pour terminer, qu’est-ce qui vous rend le plus fier aujourd’hui ?

« C’est de pouvoir faire vivre quarante-cinq familles et que chacun ait sa place dans l’entreprise. C’est également le fait de continuer à accompagner les fédérations et les clubs amateurs comme professionnels, d’innover pour proposer des produits adaptés aux pratiques de demain, et de garder notre identité : fabriquer français, solide et durable. Nous ne cherchons pas à être les plus gros, mais à rester une référence dans notre domaine. »