Suite à la réunion de son Bureau exécutif ce mardi, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) souhaite faire part de sa réaction à la présentation du projet de loi de finances pour 2025 et particulièrement des crédits Sport.
Le Mouvement sportif a pleinement conscience des enjeux et des efforts nécessaires au redressement des finances publiques dans un contexte budgétaire complexe. Ces efforts touchent tous les secteurs et tous les Français, chacun doit y apporter sa juste contribution.
Pour autant, le CNOSF veut alerter tant sur la réduction particulièrement importante des crédits du programme 219 Sport : – 10,38 % en autorisation d’engagement et – 23,47 % en crédits de paiement que sur l’effort d’économie de 5 milliards d’euros demandé aux plus importantes collectivités territoriales qui sont des financeurs majeurs du sport. La conjonction de ces deux éléments fait peser une menace particulièrement forte sur la capacité d’accueillir durablement les millions de Français qui, dans le sillage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, ont poussé la porte de nos clubs associatifs fédérés. Elle fait également craindre des effets importants sur l’emploi au sein des clubs ainsi que sur le financement des équipements sportifs, garants de l’accès du sport pour toutes et tous.
La réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a démontré l’importance du sport pour la nation et le vivre-ensemble. Il nous revient de ne pas faire de l’été historique que nous avons vécu une simple parenthèse enchantée mais de l’inscrire dans un héritage durable pour changer la place du sport dans la vie de nos concitoyens. Ne brisons pas la dynamique portée par les Jeux.
Le Mouvement sportif souhaite donc que la navette parlementaire qui doit conduire à l’adoption du budget d’ici fin 2024 permette d’ajuster, à masse constante, les efforts de chaque secteur et ministère et de préserver le budget sport qui, au demeurant, représente moins de 0,2 % du budget de notre pays. Il se tient à la disposition du gouvernement et des parlementaires pour trouver des solutions qui préserveraient notre modèle et les acteurs sportifs associatifs tout en tenant compte des contraintes budgétaires.