Nous sommes partis à la rencontre de Jean-Michel BOURDEAU, le nouvel entraîneur d’Angers SCA (D2) pour la saison 2020/2021. Le coach angevin nous racontera les dix anecdotes dans le football, qu’il a vécu durant son parcours sportif. Il évoquera sa première fois avec les maillots de la Coupe de France, en tant que capitaine de son club parisien, de son tout premier match dans la région des Pays de la Loire, ainsi que ses meilleurs souvenirs avec le RC Doué-la-Fontaine en seniors et avec les U19. Ensuite, il nous fera partager tous ses meilleurs souvenirs avec le club de la Vaillante d’Angers, en coupe et en championnat, à l’image d’un match complètement fou à Vertou, de la performance contre le leader sautronnais et de la démonstration footballistique du Poiré-sur-Vie. Enfin, il terminera par la dernière saison avec le Foyer de Trélazé ponctuée par une montée en championnat de Régional 1, mais aussi une rentrée en cours de match, en tant que gardien de but…
Bonjour Jean-Michel, pouvez-vous nous faire partager vos dix anecdotes dans le milieu du football ?
« Je commencerais par le septième tour de la coupe de France (le premier de l’histoire de mon club : l’ESD Montreuil 93). On obtient pour la première fois les maillots de la Coupe de France. Nous étions une petite équipe de Première Division de District, contre une équipe évoluant en DRH. Ce fut une grande fierté d’être le premier capitaine du club à ce niveau. Le match avait viré à la démonstration, avec une défaite (4-1), mais ce fut un super souvenir. »
Parlez-nous de votre premier match dans la région des Pays de la Loire ?
« J’ai disputé mon premier match dans la région, lors de la saison 2008-2009, avec l’Olympique de Saumur (B), qui évoluait en Promotion d’Honneur. Lors de ce match, je prends un carton jaune à la demi-heure de jeu sur un tacle appuyé. Je me replace et je vois tout le monde me fixer et attendre. J’ai appris à cet instant-là, qu’il fallait que je sorte dix minutes… (eh oui, à l’époque, lors d’un carton jaune, il fallait sortir du jeu pendant dix minutes). Ce fut un gros moment de gêne et de moqueries ensuite par mes coéquipiers (rire). »
Quel est votre meilleur souvenir avec le RC Doué-la-Fontaine ?
« Lors d’un match à Sautron avec le RC Doué-la-Fontaine, en DRH (saison 2009-2010), on jouait le maintien et c’était l’un de mes premiers matchs avec l’équipe première. Nous sommes menés 0-1 et à la quarantième minute, sur un débordement côté droit, je reçois un bon ballon à l’angle de la surface, côté droit. Je vois mon avant-centre seul dans l’axe et j’amorce mon centre. Sur un faux rebond, je prends le ballon du coup de pied au lieu du plat du pied et je lobe le gardien de but, qui avait anticipé le centre. Résultat final 1-1. Ce fut mon premier but avec l’équipe de Doué-la-Fontaine, la première fois avec mon nom dans le journal et comble de tout, le vice-président de l’AS Sautron qui vient me voir à la fin du match pour me payer un Coca.. (c’était l’un des grands chefs de mon entreprise). »
Et avec les équipes de jeunes ?
« Je me souviens d’un match de Coupe de l’Anjou avec mes U19 du RC Doué-la-Fontaine. Nous affrontions une grosse équipe avec un déplacement à l’ES Bouchemaine (sur le Falun à l’époque). Ce fut un match à sens unique avec un score sans appel de 9-0 à la mi-temps. Puis, il y a eu une grosse averse de pluie en seconde mi-temps, avec l’arrêt du match par l’arbitre à la 70e minute. Dans les vestiaires, je discute avec l’arbitre et le coach adverse pour stopper le match et en rester à ce score. L’arbitre accepte, le coach de BOUCHEMAINE aussi, mais demande l’avis à ses joueurs… Ceux-ci, fiers et moqueurs du score, veulent à tout prix continuer et l’arbitre reprend le match… mais une nouvelle averse, au bout de dix minutes, rend impossible de reprendre le match, car on ne voyait plus les lignes du terrain. Résultat, le match est à rejouer, mais cette fois à Doué-la-Fontaine. Le score final lors de ce match à rejouer fut d’un but à zéro en leur faveur, avec un but gag encaissé à cinq minutes de la fin de la rencontre. Les joueurs de l’ES Bouchemaine et leur coach étaient moins fiers et moins moqueurs du coup. Nous les avions bien gênés et ils s’en étaient sortis miraculeusement dans ce match. »
Quel est votre premier souvenir avec les seniors de la Vaillante d’Angers SP ?
« Ce fut le deuxième match officiel en tant que coach de l’équipe première et le premier match à domicile, avec la réception du club de l’AS La Châtaigneraie Vendée Football, en Coupe de France. Les Vendéens, tout juste descendus de DH en DSR, arrivaient dans notre chaudron, avec le statut d’ogre et en étant largement favoris sur le papier. Nous avions préparé ce match comme il le fallait et la consigne était de les surprendre dès le début du match, par du jeu rapide à la récupération. Nous menons 3-0 au bout de trente minutes de jeu. Gros coup de tonnerre à la mi-temps, avec un score de trois buts à un, à la pause. Nous inscrivons un quatrième but, en début de seconde période. Ils reviennent dans le match en toute fin de rencontre, mais nous avons obtenu la qualification (4-3), au final… Ce fut ma première grosse performance avec l’équipe. »
Racontez-nous le match de folie face à l’équipe réserve de l’USSA Vertou, avec neuf buts inscrits ?
En effet, ce match de championnat fut complètement fou à Vertou B, lors de la saison 2016-2017, dans une rencontre qui s’était disputée un samedi soir. Le score final fut de 5-4, avec une victoire au bout du bout du temps additionnel. Nous menions 4-2, à la 84e minute. Puis, Vertou revient dans le match et égalise à la 92e minute, sur un penalty inexistant. À la 94e minute, sur un arrêt de jeu, mon attaquant de l’époque (Abdey OUGRIRANE) me dit « Ne t’en fais pas, nous aussi, on va en avoir un. » Une minute plus tard, il s’écroule seul dans la surface et nouveau penalty inexistant, mais pour nous ce coup-ci. Il le transforme et nous empochons les trois points de la victoire dans ce match complètement lunaire. »
Quel souvenir gardez-vous de votre match contre le leader sautronnais, lors de votre dernière saison vaillantaise ?
« Concernant la réception de l’AS Sautron pour ma dernière saison à la Vaillante, nous affrontions une équipe qui était largement leader du championnat, alors que nous étions avant-dernier et que nous luttions pour le maintien. Les joueurs étaient en manque de confiance et surtout, je n’avais plus beaucoup de joueurs investis à 100%. Sautron, qui jusqu’alors n’avait perdu qu’un seul match, arrive dans le chaudron vaillantais très sûr d’eux. Malgré les avertissements de leur coach, ils commencent le match trop confiants et nous menons 3-0 à la pause, puis 4-0 en début de seconde période. J’avais tout misé sur les soixante premières minutes du match, car je savais que l’on n’en aurait pas plus dans les jambes. On s’écroule après l’heure de jeu, mais nous remportons ce match 4-2. Ce résultat nous permettra de nous maintenir en fin de saison. »
Que retiendrez-vous de cette demi-finale de coupe de l’Anjou face au SO Cholet ?
« Cette demi-finale de coupe de l’Anjou s’est déroulée lors de ma première saison à la Vaillante d’Angers. Nous nous déplacions au SO Cholet, une équipe évoluant en Division d’Honneur. Nous tenons tête durant tout le match et nous emmenons cette belle équipe en prolongation (0-0). Nous encaissons un but à la 95e minute et tout semble fini. Nous égalisons en début de deuxième mi-temps des prolongations et nous nous dirigeons vers la séance des tirs au but, quant à la 119e minute, sur un corner mal tiré au premier poteau, qui se dirige vers les bras de mon gardien de but, l’un de mes défenseurs voulant dégager le ballon, loupe son geste et voit la balle toucher sa main. Résultat, un penalty pour Cholet et une défaite frustrante et même imméritée (1-2). Je me rappelle que la déception fut énorme pour tout le groupe (joueurs, coach, dirigeants) à la fin du match, mais aussi une fierté pour le parcours réalisé et pour notre prestation lors de ce match. »
Il y a aussi le match retour contre le Poiré-sur-Vie, en championnat ?
« Je me souviens du match retour chez l’équipe du Poiré-sur-Vie, lors de la saison 2018-2019. Nous les avions tenus en échec à domicile au match aller et nous arrivons chez eux un peu diminués. Nous sommes réduits à dix au bout de trois minutes de jeu. Puis, nous encaissons un premier but trop vite, dernière. Résultat final 7-0, mais surtout ce jour-là, une belle leçon de football avec un jeu léché de nos adversaires. Ils étaient trop forts ce jour-là, je pense que même à onze contre onze, l’addition aurait été la même. J’ai rarement vu jouer une équipe comme celle du Poiré-sur-Vie, ce jour-là. Tout leur jeu se jouait en deux touches de balles et c’était très impressionnant. Bravo à Rabi ZEROUAL et à ses joueurs pour cette belle leçon de football, qui nous aura servi cette saison pour suivre leur chemin vers le championnat de Régional 1. »
Pour terminer, que retiendrez-vous de la saison qui vient de s’écouler avec le Foyer Espérance de Trélazé ?
« Je dirais simplement que dans cette dernière saison au sein du club du Foyer Espérance de Trélazé, il y a eu des hauts, des bas, mais une première place et une montée en championnat de Régional 1. Lors de cette saison, il y a eu la première mi-temps à Ecommoy, le match à domicile contre la Suze, les matchs de coupe contre Mulsanne et Segré. Le beau match nul (0-0) à Basse-Goulaine, malgré des absents, qui nous a permis de rester leader à la trêve hivernale. Et puis, une superbe anecdote, je dirais le match à la fin du mois de janvier à Pornic. Mené 1-3 à la 60e minute, nous sommes réduits à dix, après l’expulsion de notre gardien de but. Étant en manque d’effectif, je suis le treizième joueur sur la feuille de match et j’enfile les gants pour la dernière demi-heure du match. Mon équipe se rebelle et nous remportons le match (4-3). Ce fut la folie dans les vestiaires à la fin du match et cela restera l’un de mes meilleurs souvenirs. »








