Rencontre avec Carlos GOMEZ, éducateur dans le club de l’Intrépide d’Angers. Il reviendra sur son aventure au sein de la jeune sélection mexicaine, de la préparation jusqu’à la finale du tournoi de Montaigu. Au départ traducteur, nous racontera son expérience au cœur de l’événement, où aura pris part dans le staff technique.

Bonjour Carlos, parlez-nous de vos fonctions au sein des équipes nationales du Mexique (U16-U17) masculine et féminine ?

« Depuis 2015, je travaille avec les équipes nationales du Mexique (U16-U17) masculine et féminine, principalement en France, pour travailler comme traducteur, mais au fil du temps, et grâce à mes diplômes et à mes responsabilités en tant qu’éducateur-entraîneur de football en France, ils m’ont aussi donné l’opportunité d’intégrer le staff technique, en tant qu’adjoint, je participe notamment plus lors des entraînements et des causeries au début et en fin de match ! »

Comment s’est passée la préparation du tournoi de Montaigu, concernant la jeune sélection mexicaine (U16/U17) masculine ?

« On a commencé l’aventure du quarante-septième tournoi de Montaigu, par un match de gala contre mon club en France, l’Intrépide d’Angers. Malgré la différence d’âge (des seniors contre des U16), les jeunes mexicains ont fait preuve de courage, et ils ont pu rivaliser avec une version du meilleure Intrépide que j’ai vu, actuellement (score final : 3-3). Cela a permis de regarder le fonctionnement de l’équipe, et de travailler différents schémas tactiques. Mis à part le score, ce match-là, a contribué à ce que la totalité du staff, puisse se concerter pour trouver onze joueurs de départ contre le Brésil, pour le premier match du tournoi de Montaigu. »

Le groupe de qualification a été relevé ?

« Dans un groupe très compliqué, surnommé par le staff technique comme le groupe de la mort ! avec la France, l’Espagne, le Mexique et le Brésil, la tâche s’annonçait très, très compliquée pour nous. Le jour du premier match venu, à l’hôtel, il y avait un peu de stress, mais mélangé avec la confiance du travail fait récemment sur Angers. Le match démarre, un super match, très complet, techniquement et physiquement, et bien évidemment au plan tactique. Au final, le Mexique l’emporte face au Brésil (2-1). Après la victoire, il y avait de la joie dans l’atmosphère mexicaine ! »

Ensuite, ce fut le match face à l’équipe de France ?

« Ce fut notre deuxième match du tournoi ! Là, on s’attaquait au gros morceau de tournoi pour nous, la France ! Chez eux, avec leur public, une foule des supporters qui ont chanté la Marseillaise ! Pas loin de 4000 spectateurs, le match démarre, nos jeunes mexicains ont commencé avec un peu de panique scénique, quelques actions avec du danger des deux côtés, et assez rapidement un carton rouge pour les Français, et voilà le Mexique qui ouvre le score ! Malgré le fait que la France soit menée au score, avec évidemment le travail de son coach, José Alcocer (ancien Directeur Technique Régional de l’ancienne Ligue Atlantique de Football), les Français ont pu neutraliser les attaques mexicaines et ils ont bien profité de leurs temps forts du match, pour égaliser, en toute fin de match, avec beaucoup de hargne ! Ensuite, ils ont pu aller chercher la victoire à la dernière minute ! Score final, deux buts à un pour la France. C’est une défaite douloureuse pour nous, mais vraiment méritée pour les Français. »

Comment s’est passé l’après-match ?

« De retour à l’hôtel, et avec l’amertume du score, on a parlé des points positifs et les points à améliorer. Avec cette défaite, cela relançait tout le groupe ! Tout le monde s’est retrouvé avec trois points, dont le Mexique en tête, par rapport au goal-average. »

Le troisième et dernier match a donc été décisif pour la suite de la compétition ?

« Le troisième match a été face à l’Espagne ! Un adversaire d’une qualité déjà connue, une équipe très technique ! Qui avait battu la France (1-0) et le Brésil (1-0). Ce fut un match purement tactique (et technique évidemment). C’était le match à gagner absolument si on voulait continuer à rêver de la finale ! On arrive à ouvrir rapidement le score, et l’Espagne n’a pas su concrétiser ses occasions de but, contrairement à nous ! Un superbe match, à ce que les spectateurs ont pu dire dans les tribunes ! On remporte le match (4-1) et avec la victoire du Brésil (1-0) contre la France, cela nous a permis d’aller en finale par rapport au goal-average ! Le Mexique a terminé avec la meilleure attaque du tournoi. »

La finale a eu une atmosphère d’Amérique du Sud ?

« La finale avait un goût d’Amérique Latine pour tous les spectateurs, et pour nous, un derby ! Le Mexique contre l’Argentine. Personnellement, il y avait un goût différent, parce que le parrain de mon fils est argentin et c’est l’ancien joueur du SCO d’Angers (Diego Gomez ! Un saludo Che !). Ce fut une vraie finale de football à mon goût, des allers et retours très techniques, très combatifs, très Amérique Latine ! On arrive à ouvrir le score, après de nombreux arrêts du super gardien argentin (un joueur du Club Atlético Newell’s Old Boys, le même où a débuté de Lionel Messi). 1-0 pour le Mexique, mais on connaît la hargne argentine, et après plusieurs attaques, ils arrivent à égaliser, à sept minutes de la fin (1-1) ! Fin du match, avec le score de parité, place aux tirs au but. L’Argentine se montrera plus adroite et elle est devenue Championne de la quarante-septième édition du tournoi de Montaigu. Score final (5-4) aux tirs au but. »

Malgré la défaite en finale, ce tournoi restera avec plein d’enseignements positifs pour les jeunes mexicains ?

« Au vestiaire, au retour du terrain, la tristesse n’a pas eu de place, parce que, le coach principal a dit (Mario Alberto Arteaga). On venait chercher un trophée, et en ramène cinq ! Meilleur attaquant, meilleur gardien de but, meilleure équipe offensive, prix du fair-play et la deuxième place du tournoi ! »

 

 

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