Rencontre avec Lenny CHIBANI BABI AMAR, un jeune joueur prometteur du Foyer Espérance de Trélazé. Il nous présentera son parcours sportif, reviendra sur la première partie de saison avec les U19 du club trélazéen, en nous donnant les points forts de son équipe. Ensuite, il nous parlera de son club, du staff technique, de l’ambiance dans le vestiaire, sans oublier sa relation avec Yohann CHIBANI, qui est à la fois son entraîneur et son papa. Puis, il évoquera ses objectifs et ses ambitions, ainsi que les personnes qui ont pu le marquer, entraîneurs, joueurs ou adversaires. Enfin, il fera partager ses meilleurs souvenirs vécus dans le football.

Bonjour Lenny, pouvez-vous, vous présenter ?

« Bonjour, je suis Lenny Chibani Babi Amar, j’ai dix-huit ans, je suis actuellement en première année de droit à l’université d’Angers. »

Et concernant votre parcours sportif ?

« J’ai commencé le football à l’âge de cinq ans au club de mon grand-père, Babi, à Jean Villar dans le quartier de la Roseraie. C’est lui qui m’a fait aimer le football, en particulier, avec mon père également. A l’âge de six ans, j’ai rejoint le SCO d’Angers, où je suis resté jusqu’en catégorie U11. Puis en U12, à l’âge de onze ans, j’ai rejoint le Foyer de Trélazé, mon club de cœur, où j’évolue encore actuellement. Cette saison, j’évolue avec l’équipe des U19 en championnat de Régional 1, avec quelques matchs effectués en équipe première seniors, qui évolue en championnat de Régional 2, ainsi que quelques matchs avec l’équipe réserve seniors, en tant que défenseur central, ou parfois en tant que sentinelle. »

Comment jugez-vous votre première partie de saison en championnat U19 ?

« Nous faisons actuellement une bonne saison, pour le moment, de mon point de vue. Nous sommes toujours en course dans les deux coupes (Pays de la Loire et de l’Anjou). Concernant le championnat, nous réalisons une saison intéressante, nous sommes quatrième ex aequo avec le Stade Mayennais FC, et à deux points du troisième, Saint-Sébastien-sur-Loire FC.

Le plus dur commencera à la reprise du football (après l’épidémie), où chaque match sera décisif, notamment en coupe où nous n’aurons pas le droit à l’erreur. Il ne faut surtout pas se satisfaire de notre début de saison, et viser bien plus haut. Pourquoi ne pas tenter de rééditer l’exploit de l’année dernière et de remporter une finale cette fois-ci. Pour cela, il faudra améliorer certains points. Nous devons être bien plus prolifiques, et s’améliorer dans la dernière passe. »

Quels sont les points positifs de votre équipe ?

« Concernant les points positifs, nous sommes un groupe très soudé sur et en dehors du terrain. Cette cohésion est très forte et c’est un gros atout, je pense, sur le terrain. Cette coupure va permettre à nos joueurs blessés de se soigner et de revenir plus fort. »

Pouvez-vous nous parler du club ?

« Le club du Foyer de Trélazé est un club familial et chaleureux. Dans notre génération U19, on se retrouve régulièrement après les entraînements, après les matchs, avec les joueurs, le staff et les parents. Personnellement, c’est la saison où je prends le plus de plaisir à venir jouer au football, grâce à cette ambiance remarquable. Le staff est très proche de nous et cela aide à nous sentir bien sur le terrain. On est comme une famille. »

Comment gérez-vous la période sans la pratique du football, due au confinement ?

« Cette période de confinement est frustrante, car on ne peut pas jouer au football, faire sa passion, mais la santé passe avant tout. Donc, on attend patiemment, et on appréciera encore plus d’être sur le terrain quand tout cela sera passé. Elle va également permettre à nos joueurs blessés de se soigner et de revenir plus fort pour la fin du championnat (s’il y en a une…) et surtout pour la saison prochaine. »

Pouvez-vous nous parler du staff technique ?

« Comme je l’ai évoqué précédemment, le staff est génial, les bons résultats viennent d’eux, c’est eux qui préparent les entraînements, les compositions, les discours, les repas d’après-matchs, etc. Ils méritent amplement d’être mis en lumière, car je pense qu’il n’est pas facile de gérer une catégorie de U19. Le staff est composé de trois personnes : Jocelyn Croisille alias « Jumeau » (entraîneur-adjoint), Abder Khallek (entraîneur-adjoint) et Yohann Chibani Babi Amar (entraîneur principal) qui est mon père. »

A ce sujet, quelle est votre relation avec votre papa ?

« C’est vrai que c’est assez étrange, au départ, de se faire entraîner par son père, mais on s’y habitue très vite. Lorsqu’il est dans le vestiaire ou sur le terrain, je le considère comme mon coach et je fais abstraction du côté affectif. Cela me donne plus de rigueur envers moi-même, je dois essayer d’être irréprochable au maximum, tout d’abord vis-à-vis des coéquipiers et des gens également, que ce soit sur et hors du terrain, car le football, même amateur est un monde où les gens parlent beaucoup. J’avais eu beaucoup d’échos à son sujet et je dois dire que je ne suis pas déçu (rires). »

Comment est l’ambiance dans le vestiaire ?

« Le groupe de joueurs U19 vit très bien. Les plus gros chambreurs sont : Manu Maia et Alex Heydecker. Ceux qui prennent le plus soin de leur style vestimentaire : Simbo Keita et Giresse Kanko avec leur strap autour du poignet et des mains avant les matchs (rires). Mais le pire, cela reste Théo Charbonnier, le gardien, il est « rempli de mala » (rires). Le plus nerveux sur le terrain : Manu Maia alias  » Tong-Po », et surtout encore une fois Théo Charbonnier qui se transforme une fois sur le terrain. Ce n’est généralement pas l’ami des arbitres (rires). Le plus en retard à l’entraînement : Moi-même (rires). J’ai toujours eu un gros problème avec la ponctualité, mais bon, j’en assume les conséquences (tours de terrain pendant que les autres jouent). »

Avez-vous des projets sportifs ?

« J’aimerais aider au maximum le club du Foyer de Trélazé dans la réussite de ses objectifs et de ses projets dans le futur, car je suis une personne très « club ». Je souhaite m’inscrire sur le long terme dans le groupe seniors. J’ai déjà eu la chance de participer à quelques rencontres que ce soit en équipes C, en B et en A, au cours de la saison précédente et de celle-ci. Je suis quelqu’un d’ambitieux, très lucide, mais surtout passionné. Le football reste avant tout un plaisir et une passion, donc, tant que je joue et que je peux aider le club, je suis heureux, peu importe le reste. Je ne suis pas quelqu’un qui se prend la tête. »

Quels sont vos meilleurs souvenirs dans le football ?

« Mes meilleurs souvenirs dans le football sont les tournois nationaux et internationaux en U11 et U13, dont ceux à Orvault et Morlaix, par exemple. J’ai aussi la victoire au stade Bioteau contre le SCO d’Angers en U17 Élite, avec Joris Noury en tant que coach. Il y a aussi notre parcours incroyable dans les deux coupes l’an passé (une finale et une demi-finale), avec la finale de coupe des Pays de la Loire perdue aux tirs au but face à l’USJA Carquefou (tab. : 4-3). Ce jour-là, à Saint-Herblain, nous avions terminé le match à deux buts partout. Cela reste une sacrée expérience. »

Avez-vous des entraîneurs qui vous ont marqué ?

« Concernant les entraîneurs qui m’ont marqué, j’ai quasiment toujours entretenu une bonne relation avec mes entraîneurs, car je marche assez à l’affectif. Au SCO d’Angers, je citerais quatre noms : Vincent Mesones, François Lecoq, Momo Moutassim et Gérald. Au Foyer de Trélazé, j’ai apprécié tous mes entraîneurs. Je suis toujours proche de Sébastien Gillier (que j’ai eu en U12), Kamel Nabati que j’ai eu en U13, Yohann Cesbron (en U15) et Joris Noury (en U14 et en U16 principalement). Un entraîneur qui m’a marqué également, car c’est celui qui m’a le plus appris sur le plan tactique, c’est Kevin Franqueville, que j’ai eu en U17.

Eh bien évidemment, le staff de cette année, cette triplette (Yohann, Abder et Jumeau) est exceptionnelle. Chacun sait apporter son savoir : Jumeau a une très bonne analyse du football et sait voir nos défauts et nous dire ce que l’on doit améliorer à chaque match, Abder sait nous conseiller sur la manière de nous comporter sur un terrain, des petites astuces et est toujours à l’écoute, et mon père nous donne beaucoup de petits conseils sur l’intelligence de jeu, qui font la différence sur le terrain. C’est une grande fierté qu’il soit l’un de mes entraîneurs, car c’est quelqu’un de passionné et qui connaît le football grâce à son expérience de joueur et d’entraîneur. Je tiens également à dire un mot sur mon grand-père Babi qui est exceptionnel, je le remercie, car sans lui, je ne jouerais peut-être pas au football, aujourd’hui. »

Et concernant des coéquipiers ou des adversaires ?

« Un coéquipier qui m’a marqué, c’est mon frère Mathias, j’ai grandi avec lui, on jouait souvent ensemble et sa finesse technique m’a toujours impressionné. Dommage qu’il n’ait pas continué le football. Et au concernant un adversaire qui m’a marqué, pour être honnête, il y en a eu qu’un, c’est Rayan Ait-Nouri, qui est aujourd’hui professionnel dans le club d’Angers SCO. C’était en U17 Élite contre le SCO, il est rentré quinze minutes… Cela a suffi pour tous nous mettre d’accord (rires). Je pense aussi à Enzo Roué, un joueur U20 qui évolue avec l’équipe première en Régional 2 mais qui est blessé depuis le début de la saison. C’est un très bon défenseur, dur sur l’homme, avec une mentalité de guerrier. J’ai vraiment aimé jouer avec lui en défense centrale. »

Pour conclure, avez-vous un message de remerciements à faire passer ?

« Je tiens à remercier l’ensemble des bénévoles du club du Foyer Espérance Trélazé au quotidien, car ce sont eux qui font vivre le club. Ils méritent énormément de respect. Ils donnent de leur personne pour le bien-être de chacun des licenciés au sein du club, je trouve cela remarquable. J’ai une pensée pour Gaëtan Cousseau, Julien Leutheuil, Alain Mire, Maryvonne Goacolou, Damien Payraudeau, Jean-Pierre Cesbron et tous les membres du bureau, ils se reconnaîtront, les parents également. Un grand merci à eux. »

 

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