Le début de saison d’Angers SCO est plutôt encourageant. Mais derrière les résultats positifs, le club vit une période financière extrêmement compliquée, à cause de la chute des droits audiovisuels.
Un mercato presque à l’arrêt
Le mercato estival s’est terminé sans grands changements pour le SCO. Le club espérait vendre ses deux joueurs les plus cotés, Himad ABDELLI et Yahia FOFANA, mais aucune offre n’a abouti. Résultat, très peu de recrues, mis à part Louis MOUTON, arrivé libre de l’AS Saint-Étienne, et le gardien Hervé KOFFI, prêté par le Racing Club de Lens. La DNCG, le « gendarme financier » du football français, a même bloqué plusieurs prêts offensifs qui devaient renforcer l’équipe. La seule petite éclaircie est le départ de Yahia FOFANA, malheureusement sans indemnité de transfert (mais avec un pourcentage à la revente de 50%) vers la Turquie et le club de Çaykur Rizespor, qui permet d’alléger la masse salariale.
Le gouffre des droits TV
Mais le vrai problème au SCO est ailleurs. Comme beaucoup de clubs français, Angers est étranglé par l’effondrement des droits TV. Là où le SCO devait toucher dix-neuf millions d’euros, il n’en a finalement reçu que sept la saison dernière. Et cette année, seulement trois millions entreront dans les caisses. En deux saisons, c’est près de trente millions d’euros envolés. Un manque énorme pour un club de la taille du SCO. La saison dernière déjà, la situation avait failli tourner au drame car en janvier, les joueurs n’avaient touché que 40 % de leur salaire de décembre, le reste ayant été payé en retard.
Sur le terrain, un état d’esprit exemplaire
Pourtant, malgré cette crise, les joueurs répondent présent. Le SCO a battu le Paris FC (1-0), obtenu un nul méritant face au Stade Rennais et perdu d’un seul but contre le Paris Saint-Germain, champion d’Europe en titre. Pas de quoi rougir, l’équipe montre de bonnes choses en ce début de saison. Angers vit donc un drôle de paradoxe, le club est pour l’instant surprenant sportivement, mais très fragile financièrement. Au stade Raymond-Kopa, les supporters, eux, continuent de pousser leur équipe. Car malgré les dettes, malgré la crise, une chose reste intacte : l’envie de voir le SCO tenir sa place en Ligue 1.








