Ancien grand espoir du demi-fond français, Ian DE BONDT avait marqué les esprits en battant le record de France junior du semi-marathon à Beaufort-en-Anjou, en 2002. Aujourd’hui, chef d’entreprise et père de famille accompli, il revient dans la commune du Maine-et-Loire, avec un regard apaisé sur son parcours.
Des débuts prometteurs
À dix ans, Ian DE BONDT découvre l’athlétisme. Curieux, il s’essaie à toutes les disciplines, de la course à pied au saut, en passant par les lancers. Très vite, il trouve sa voie : le demi-fond. À quatorze ans, il s’y consacre pleinement et passe à trois entraînements hebdomadaires. Deux ans plus tard, il s’entraîne déjà cinq fois par semaine, enchaîne les stages pendant les vacances scolaires et goûte au plaisir de la compétition dans un groupe soudé. Ses efforts portent leurs fruits : plusieurs titres de champion de Paris et d’Île-de-France, et des sélections en équipe de France sur piste, en cross et sur route.
Un record inoubliable à Beaufort-en-Anjou
Le 6 octobre 2002 reste une date clé. Ce jour-là, lors de son tout premier semi-marathon à Beaufort-en-Anjou, Ian DE BONDT réalise un exploit en battant le record de France junior en 1h06’37. L’accueil chaleureux des organisateurs, le soutien du public et la présence de ses parents rendront ce souvenir inoubliable.
Le choix de tourner la page
Pourtant, quelques mois plus tard, malgré une victoire au championnat de Bretagne de cross espoir, il décide de mettre un terme à sa carrière sportive. Les blessures s’accumulent, les entraînements deviennent de plus en plus exigeants et la perspective d’une vie professionnelle stable l’emporte sur le rêve du haut niveau. « À l’époque, la course à pied n’était pas aussi tendance qu’aujourd’hui, explique-t-il. En vivre était quasiment impossible sans atteindre le top mondial. » Il choisit alors de poursuivre ses études de droit et de se tourner vers une autre voie.
Le sport comme une école de la vie
Cette expérience sportive lui aura pourtant laissé un héritage précieux : rigueur, persévérance et endurance mentale. Des qualités qu’il mettra au service de son projet professionnel. En 2010, il fonde Fed Legal, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers juridiques et fiscaux. Sept ans plus tard, il devient associé du groupe Fed, où il exerce toujours aujourd’hui.
Un retour aux sources
Le sport ne l’a jamais complètement quitté. Après une parenthèse, il décide de courir le marathon de Paris en 2019. Son objectif : offrir à ses deux filles, alors âgées de cinq et sept ans, l’image de leur père en course. Il termine en 2h30, à la 45e place et 20e Français. Depuis, une troisième fille est venue agrandir la famille, et Ian DE BONDT n’exclut pas de se relancer un défi pour ses quarante-cinq ans. Avec le recul, il mesure à quel point l’athlétisme a façonné sa personnalité. « Ma carrière sportive a contribué à faire de moi l’homme que je suis : un père, un professionnel investi, et quelqu’un qui trouve encore dans l’effort une source d’équilibre et d’énergie. » Revenir aujourd’hui à Beaufort-en-Anjou, entouré de sa femme et de ses trois filles, a pour lui une saveur toute particulière.








