Rencontre avec Jean-Michel BOURDEAU, l’actuel entraîneur du SCA d’Angers. Il nous fera partager ses nombreux souvenirs de footballeur, à commencer par ceux dans son premier club en région parisienne, à l’Élan Sportif De Montreuil, qui lui auront forgé un certain mental dans la suite de son parcours. Ensuite, arrivé dans la région de l’Anjou, il reviendra sur son passage nuancé au RC Doué-la-Fontaine. Puis, il évoquera sa fierté d’avoir eu la chance de prendre en charge la catégorie seniors de la Vaillante d’Angers, avant de conclure par la folle épopée avec le Foyer Espérance de Trélazé, conclue par une montée en Régional 1.
Bonjour Jean-Michel, pouvez-vous revenir sur vos premiers souvenirs de footballeur dans le club de l’Elan Sportif de Montreuil ?
« Mes Souvenirs ?? Avec mon âge, il y en aura beaucoup (rire). Pour débuter, je dirais en premier, ma première licence (emmené par ma maman) et ma première saison en poussins (1988-1989)… Mon club de cœur (Élan Sportif De Montreuil – 93), que j’ai quitté à vingt-neuf ans, après avoir été capitaine de l’équipe première et éducateur en catégorie – de 13 ans. Mon papa qui, jusqu’à mes dix-huit ans, n’aura loupé aucun entraînement, ni matchs et qui m’a toujours poussé à être meilleur… Je lui dois beaucoup de choses, dont ma réussite en tant que joueur, mais aussi en tant que coach. J’ai aussi en souvenir, le match où en 13 ans, seul devant le gardien de but, je tire à côté… mais pile dans mon père qui prenait une photo souvenir… J’ai failli lui casser le nez et l’appareil photo… (cette photo existe encore)… »
Il y a aussi les matchs en région parisienne dans des environnements plus compliqués…
« En effet, lors des matchs dans les quartiers difficiles du 93, c’était des rencontres avec de l’engagement, de la pression parfois, mais qu’est-ce j’aimais cette ambiance, où tu pensais ne pas ressortir entier de certains matchs et de certains endroits. Moi j’adorais cela en seniors, l’adrénaline de ces matchs me transcendait… C’était beaucoup moins le cas en catégories de jeunes, car j’étais très impressionné. »
Mes meilleurs souvenirs avec mon club francilien ? Il y en a tellement…
Justement, quels sont vos meilleurs souvenirs avec votre club francilien ?
« Mes meilleurs souvenirs avec mon club francilien ? Il y en a tellement… Mais je dirais, le club en lui-même, familiale et fabricant de purs talents comme par exemple Yassine BRAHIMI (joueur international algérien qui évolue actuellement à Al Rayyan au Qatar, et passé par l’INF Clairefontaire, le Paris Saint-Germain, le Stade Rennais, Grenade et le FC Porto). Il y a aussi les montées en jeunes et en seniors, la montée avec mon équipe – de 13 ans. »
Avez-vous quelques mauvais souvenirs ?
« Oui, j’ai aussi quelques mauvais souvenirs, comme la blessure au genou en 2005, où j’ai vu mon équipe manquer la montée lors d’un match tendu, alors que j’étais en béquilles dans la tribune… Il y a la montée loupée à la dernière journée lors de mon dernier match en 2007… et cette défaite 1-4 à domicile, alors que tout était en notre faveur… J’ai aussi une pensée pour le décès d’un gamin de seize ans sur le terrain, victime d’une rupture d’anévrisme devant son papa (mon futur dirigeant). Le décès de Karim Hamoumi (future grande star du PSG) d’un malheureux accident en vacances, pile l’année après sa signature en 14 ans nationaux. Ce gamin avait tout pour réussir, fort, intelligent, bien encadré de ses parents, sa famille et son grand frère… une tête bien faite… un vrai petit prince partit trop vite. »
A la suite de votre parcours parisien, vous arrivez dans la région angevine ?
« Ensuite, il y a eu mon arrivée sur la région angevine et mon premier carton jaune avec l’Olympique de Saumur (à l’époque, tu devais sortir dix minutes), mais je ne connaissais pas cette règle et j’ai mis trois bonnes minutes avant de comprendre (rire)… »
Il y a aussi votre expérience au RC Doué-la-Fontaine ?
« Oui, mes années douessines ont été réalisées avec les hauts et les bas… mon premier but dans la région en DRH à Sautron et ce match nul 1-1, à la clé. La fin de l’aventure a été plus douloureuse malheureusement… »
Je n’oublierais jamais le jour où le président, Julien PARCHARD, m’a proposé le poste de coach.
Ensuite, vous êtes arrivé au sein du club de la Vaillante d’Angers ?
« De mes quatre belles années à la Vaillante, je n’oublierais jamais le jour où le président, Julien PARCHARD, m’a proposé le poste de coach de l’équipe première (quelle fierté ce jour-là). Avec l’équipe, j’y ai vécu une demi-finale de coupe de l’Anjou à Cholet, perdue 2-1. A quelques secondes de la fin de la prolongation… on s’incline sur un penalty généreux… »
Dernièrement, il y a la montée en championnat de Régional 1, avec le Foyer Espérance de Trélazé ?
« La montée en R1 avec le Foyer de Trélazé, l’an dernier, avec ce match fou à Pornic, où mené 1-3 à vingt-cinq minutes de la fin et réduit à dix, suite à l’expulsion de mon gardien de but, j’ai renfilé les crampons et les gants pour prendre place dans les buts, avec au final, ce résultat improbable et cette victoire 4-3 au bout du suspens… Ce sont des points qui nous auront permis de rester devant et de monter. D’ici quelques années, je suis persuadé que je pourrais parler des montées avec le SCA et les super moments que j’aurais passé ici. »
Que retiendrez-vous, au final, de toutes ses expériences ?
« Tous ses meilleurs souvenirs me resteront à jamais en moi, toutes les rencontres que j’ai faites grâce au football depuis mes dix ans, entraîneurs, joueurs, dirigeants, arbitres, journalistes… Mais le plus beau est la rencontre de ma future femme lors d’un tournoi international qu’organisait mon club francilien… en 1998… Deux ans plus tard, nous sommes devenus un couple. »








